L’on sait que dans certaines de nos campagnes, l’adultère est à la base de pas mal de conflits au sein de la communauté et même dans les familles. Pour y parer, certains hommes cocus ont décidé de régler eux-mêmes leur propre compte et leur sentence est extrême car ils peuvent aller jusqu’à castrer leurs concurrents.
Monsieur, S C, âgé de 42 ans, originaire de Bla, est venu en exode à Koumantou dans le cercle de Bougouni.
A cet effet, il a eu comme logeur B.K résident dans le village.
En général, les migrants qui travaillent dans le secteur agricole, sont employés directement par leur logeur. Tel n’a pas été le cas, B.K n’ayant pas de travail à lui confié, S.C fut passé à M .K, âgé de 33 ans originaire de Koumantou, installé dans son hameau de culture à Koroni. Une fois que S C et M K ont échangé, ils ont adopté une forme de contrat propre aux cultivateurs que l’on appelle « Souroukaya ».
La portée de cette forme de contrat de travail dans les campagnes est la suivante: l’employé travaille avec son employeur durant tout le contrat sans rémunération, en contre partie l’employeur cède une partie de sa terre cultivable à l’employé.
En plus, les matériels agricoles de l’employeur sont utilisés par l’employé pour exploiter sa propre parcelle.
C’est ainsi que M C, venu au mois de mai 2008 a bénéficié de M.K une superficie cultivable d’un (1) hectare.
Cependant, la collaboration de ces deux personnes ne tardera d’être mitigée, par une histoire de femme.
D’après les explications de Mamadou Koné, employeur, un jour sa femme B.D l’aurait expliqué, qu’à son absence, S.C l’avait dit d’aller ramasser les noix de karité dans une jachère. Que ces noix de karité sont en grande abondance et qu’il n’ y ait personne pour les ramasser. Quand B.D aurait parti pour ramasser ces noix de karité, S.C est venu lui rejoindre là bas, pour lui parler de son amour.
M. K explique qu’il a dit à sa femme de ne pas répondre à la provocation de SC.
Quinze (15) jours après, S.C aurait repris son attentat à la pudeur envers la femme de son patron M. K.
Et c’est là que ce dernier a profité une séance de causerie avec le pourvoyeur de sa femme, pou exprimer de façon impersonnelle, sa colère contre ceux qui inviteront les femmes de leur famille à l’adultère.
Malgré tout cela, S C n’a pas renoncé à son ambition. Un jour, MK serait en déplacement à Dialakoro chez les parents de sa mère et pendant la nuit S K est venu rentrer dans la chambre de B.D, au moment que cette dernière dormait, soulever la moustiquaire et commencer à déshabiller la femme.
Et quand B.D s’est réveillée, S C aurait pris la fuite. Et le lendemain, B.D a raconté les faits à son mari qui était de retour de Dialakoro.
Ainsi, M. K chargea B.D d’appeler le concerné S.C pour des questions interrogatoires.
Suite à l’interrogatoire, M K a libéré sa femme et demandé à S C de s’apprêter pour un duel sans relâche. Aussitôt, il donne un coup violent à S.C, lui terrasser, et l’attaché les membres. Selon la victime, S C, chaque qu’il tentait de crier au secours, M K lui menaçait de mort avec le pistolets qu’il portait sur lui.
Après avoir attaché S.C avec la corde qu’il possédait, M K a bien mâté avant de commencer à taper les testicules de ce malheureux jusqu’à lui rendre castrer.
Sur le lieu du drame, les gens sont venus enlevé S C évanoui dans le sang afin de lui apporter les soins dans le Centre de Santé. Devant, le juge S C a nié les faits qu’on lui reproche comme il l’aurait fait devant son patron précédemment leur duel.
En ce jeudi 18 décembre 2008, les deux personnes ont comparu contradictoirement devant le Juge de Paix à Compétence Etendue de Bougouni, dont le verdict, M K va écoper deux (2) ans d’emprisonnement ferme pour coups et blessure volontaires et le port illégal d’arme, avec paiement d’un dommage et intérêt réclamé par la victime, d’une somme de 275 000FCFA.
En fin S.K affirme qu’il se contentera des 275 000FCFA, mais regrette toujours du fait que les testicules ne sont plus capables d’assurer leur Fonction. Ma vie est gâté dit-il.
Le RELAIS (Bougouni)