Diplômée en journalisme et communication à l’Ecole Supérieure de Technologie et de Management (ESTM) Kadidia Fofana, épouse du ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité, est en stage à Africable, la Chaîne du Continent. Dans cet entretien exclusif qu’elle a bien voulu nous accorder, Mme Diakité estime que «épouse d’un ministre n’est pas un métier». Pour elle, une épouse reste une épouse et doit s’acquitter de ses devoirs conjugaux. C’est dire qu’elle ne voit pas d’inconvénient d’exercer le métier de journalisme et être femme de ministre.
bamako Hebdo : En quelques mots, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Kadidia Fofana : Je suis Mme Diakité Kadidia Fofana, connue sous le nom de Tatou. Je suis mariée et mère d’un garçon.
Je suis diplômée en sciences de l’éducation à la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (FLASH) et parallèlement j’ai fait du journalisme et communication à l’Ecole Supérieure de Technologie et de Management.
Qu’est-ce qui vous a motivée à aller au journalisme ?
Une prédisposition naturelle à mettre à nu les tares de la société et à magnifier les vertus de celle-ci. D’où ma motivation à faire du journalisme.
Vous êtes journaliste et femme de ministre. Comment vous gérez ce poids ?
Je ne dirais pas que c’est un poids puisqu’à ma connaissance «épouse de ministre» n’est pas un métier, j’aurais dit plutôt journaliste et épouse tout simplement.
Pour moi, une épouse reste une épouse et doit s’acquitter de ses devoirs conjugaux. C’est tout.
Faites vous des reportages ?
Oui, j’en fais et pas mal depuis que je suis à Africable, la Chaîne du Continent. On ne devient journaliste que sur le terrain. Il faut toujours aller à la quête de l’information. C’est la leçon que je retiens de mes éminents professeurs de l’ESTM
Vous êtes débutante dans le métier. Cela ne vous empêche pas d’avoir une opinion sur la presse malienne. Laquelle ?
A la tâche, c’est un travail qu’on apprend tous les jours pour autant je ne me considère pas d’être une débutante. La preuve, j’ai déjà travaillé dans la presse écrite plus précisément au journal «Bamako Matin» que je dirige maintenant, et qui sera relancé à la rentrée, c’est à dire au mois d’octobre. Bon, quant à mon opinion, vous, qui m’avez devancé sur le terrain, êtes mieux placé que moi pour avoir une vision. Certes la presse malienne peut se targuer d’être une pionnière en terme de liberté d’expression accompagnée de libéralisation des ondes et une floraison de titres. Mais ceci ne devrait pas nous faire perdre de vue la quête du professionnalisme.
Comment concilier, la mère de famille et la journaliste que vous êtes ?
De part ma modeste expérience, je me dis que tout est une question d’organisation, éviter le déséquilibre entre les deux. Après le boulot, s’occuper de son mari et de ses enfants. La vie professionnelle ne doit en aucun cas primer sur la vie familiale.
Pourquoi avez-vous choisi Africable pour votre stage ?
J’ai voulu accompagner la jeunesse de cette Chaîne à l’instar de ma jeunesse dans le métier et gagner en crédibilité comme celle-ci de part le monde
Avez-vous un message à l’endroit des femmes journalistes ?
Je dirais à mes consoeurs que le métier est passionnant et exaltant. C’est pourquoi, je les invite à un perpétuel don de soi. Ce qui n’est pas sans prendre courage et garder la position d’un apprenant, gage d’un professionnalisme certain un jour.
Réalisé par Alou B HAIDARA
Le PDG d’Africable Ismaël Sidibé rompt le silence :
«Il n’ y aura pas de Case Sanga 3 sur Africable»
Suite à notre article intitulé «Case Sanga 3 peut être après Mini Star», nous avons reçu plusieurs réactions, parmi lesquelles, celle du Président Directeur Général d’Africable, Ismaël Sidibé. Il est formel. «Il n y aura pas de Case Sanga 3 sur Africable cette année, nous avons autre chose à faire.
Nous sommes sur Mini Star qui marche à merveille; en deux primes, nous avons battu le record d’affluence de toutes les manifestations de vacances cette année. Nous avons des productions à faire, des émissions à réaliser, produire et diffuser, ce sera difficile de faire cette année case Sanga 3. Chacun a eu sa chance, chacun doit continuer de travailler maintenant». Voilà en substance ce que nous a confié Monsieur Sidibé. C’est vrai qu’Africable est sur plusieurs activités à la fois mais cela pourra t-il expliquer cette prise de décision ? Ce n’est un secret pour personne que rien ne va entre Africable et son partenaire Fanaday, concepteur de l’émission de téléréalité, la première au Mali, Case Sanga. Le fond du problème semble être le bilan de la deuxième édition de l’événement que les deux mousquetaires ont exigé avant la troisième, chose qu’Africable n’a pas pu faire jusqu’à présent.
Pour Fanaday, la deuxième édition de Case Sanga a été un franc succès sur tous les plans et «il faut une base claire, pour qu’on continue sur une nouvelle aventure». Chacun est resté sur sa position malgré plusieurs réunions tenues. Des personnes de bonnes volontés ont même été mises à contribution sans succès. Face à la négligence des uns et des autres, Africable a changé le fusil d’épaule en bombardant ses téléspectateurs avec des nouvelles émissions. Celle qui a eu une grande audience d’après eux-mêmes est Mini Star «ça mobilise plus que Case Sanga, parce que nous avons les images des primes de Case Sanga et tout le monde voit actuellement l’engouement autour de Mini Star. Je ne fais pas de commentaire». On peut dire que les malentendus ont eu raison, des partenaires d’hier qui sont devenus des ennemis aujourd’hui au point qu’ils s’adressent à peine la parole.
Face à la décision d’Africable, de ne plus organiser Case Sanga 3 cette année, Fanaday veut faire bientôt une conférence de presse, pour donner sa version des faits, et dire tout ce qui s’est passé lors de Case Sanga 2, afin d’informer l’opinion nationale et internationale. «Nous ne voulions pas parler, mais puisqu’il n y a rien à faire, nous sommes dans l’obligation de donner un point de presse, expliquer aux gens ce qui s’est passé réellement, en même temps dire nos attentes, nos programmes d’activités et les autres manifestations que nous comptons, faire, si possible faire le bilan de Case Sanga 2 à notre manière. Parce que Case Sanga 3 est sur le papier avec nous. On a tout fait, les spots de l’émission, les primes et les quotidiennes. Il ne reste que la diffusion. Sinon il y a des partenaires qui sont prêts à nous suivre». Voilà qui est clair.
Les responsables de Fanaday peuvent-ils encore avoir la confiance de nouveaux partenaires pour la production, et la diffusion de l’émission, étant donné, que les temps sont difficiles, les espaces sur les télévisions sont rares, surtout pour les émissions de téléréalités ? Cependant, comme dirait l’autre à quelque chose malheur est bon. Nous y reviendrons prochainement avec la conférence de presse de Fanaday sur le bilan de Case Sanga 2, si conférence de presse il y a.
Alou B HAIDARA