La rive droite du fleuve Niger a été particulièrement sinistrée à la suite de l’averse qui s’est abattue samedi dernier, aux environs de 18 h, sur notre capitale. Au nombre des victimes, la Protection civile a enregistré sept enfants emportés par les eaux et trois personnes noyées. Les dégâts matériels sont aussi très importants. Ce bilan est provisoire.
La grande pluie qui s’est abattue sur notre capitale samedi dernier est tombée sous forme d’averse. En un laps de temps, presque tous les quartiers de la rive droite du fleuve Niger, à l’exception de Sabalibougou et Kalabancoura, ont été inondés.
Comme les enfants prennent toujours du plaisir à se baigner sous la pluie, cette tradition leur a été fatale à cause de la brusque montée des eaux. Niamakoro a été particulièrement touché. Dans ce grand quartier populaire, on a enregistré le plus grand nombre de victimes.
A Niamakoro Sokoro, trois enfants de la famille d’un certain Ibrahim Savadogo ont été emportés par les eaux. Jusqu’à hier soir, ils n’avaient pas encore été retrouvés.
Au niveau du grand caniveau des Halles de Bamako, un vieillard a lui aussi fini ses jours dans les eaux. Toujours dans le même secteur, deux autres individus dont une femme auraient péri dans les eaux de ruissellement.
Au niveau du boulevard des Trente mètres, juste près du marché, une alimentation a pris feu. On ne sait pas trop comment. Mais, la boutique et tout son contenu ont été entièrement consumés par l’incendie. Les sapeurs-pompiers appelés à la rescousse n’ont pas pu faire grand-chose. Car ils étaient sur plusieurs fronts.
Dans une autre famille, plus précisément à Niamakoro Sokoroji, une maison en banco de quatre chambres s’est écroulée. Heureusement, il n’y a pas eu de blessé, ni de perte en vie humaine.
A Daoudabougou, au niveau de l’école publique, une maison en banco s’est également effondrée. Ses quatre occupants étaient coincés sous les décombres. C’est grâce à la prompte intervention des sapeurs-pompiers qu’ils ont été sauvés de justesse.
Pendant une bonne partie de la soirée, jusqu’à la tombée de la nuit, les soldats du feu luttaient vaillamment contre les inondations à Faladié Sokoro, à Banankabougou, à Sogoninko, etc.
Niamakoro n’est pas le seul quartier où l’on déplore des dégâts. A Kalabancoro, un garçon de sept ans a été emporté par l’eau. A Yirimadio, le corps d’une fillette de 12 ans a été découvert. Tandis qu’au 13e Arrondissement, on déplore la mort de trois enfants noyés dans les eaux de pluie.
Dans la matinée d’hier lundi, la Protection civile a découvert le corps d’une fillette à Magnambougou.
La liste n’est, malheureusement, pas exhaustive.
Pierre Fo’o MEDJO