Le bébé (fille) qui avait été jeté, a aujourd’hui vingt ans. Cette fille, sciemment abandonnée, joue aujourd’hui dans un club de basket-ball à Bamako. Sa mère biologique tente de la rencontrer ; mais la progéniture elle, ne souhaite pas rencontrer celle qu’elle qualifie de «criminelle inconsciente ».
Les faits remontent aux années 80, où la mère de la fille travaillait comme « bonne » dans une famille modeste. Elle y a travaillé pendant quelques années. Entre-temps, elle est tombée enceinte. L’auteur de la grossesse a disparu et il n’était pas question pour la mère de retourner avec l’enfant au village. La patronne n’ayant jamais eu d’enfant, a décidé d’adopter l’enfant en dissuadant la fille de ne pas avorter.
A l’insu de tout le monde, la bonne a accouché dans un garage, puis a abandonna le bébé sur la banquette arrière d’un véhicule. Le lendemain, après les recherches, la patronne a pu retrouver le bébé dans des conditions inhumaines.
Comme promis, la patronne adoptera le bébé jusqu’à 20 ans.
Pourquoi la reconnaître aujourd’hui ?
C’est la question qui se pose. Aux dires de la famille adoptive, la mère refait surface, parce qu’elle a entendu que la fille qu’elle avait abandonnée, fait partie des meilleures basketteuses du Mali et que sa carrière tend vers un club à l’étranger. Raison pour laquelle, sa mère biologique est venue « se planter », à l’improviste, dans la famille adoptive de sa fille. La fille elle-même refuse d’aborder le sujet.
Selon ses amies, elle aurait dit qu’elle n’hésitera pas de traîner devant la justice, celle qui l’a abandonné entre les chats, rats et moustiques d’un garage. Toujours selon les mêmes sources, elle aurait demandé à sa mère adoptive de ne pas la recevoir en famille, sinon, c’est elle qui n’y reviendra plus.
Adama Diarra