Dans quelques heures, la nation malienne dans sa totalité fêtera dans la communion d’esprit et des cœurs, les quarante huit ans de son accession à la souveraineté nationale. Cela fait maintenant 48 ans que le Mali cherche sa voie en tentant d’asseoir sur la scène internationale, une image positive.
Le 22 septembre 1960, le Mali a accédé à la souveraineté nationale. Cet évènement historique a été salué par l’ensemble des fils du Mali de Soundiata Keïta, Babemba Traoré, Askia Mohamed, Firhoum Ag Alensar, Da Monzon et a ouvert une nouvelle page dans la vie de la Nation.
Le Mali du président Modibo Keïta diffère de loin de celui du président Amadou Toumani Touré, démocratiquement élu par ses compatriotes et qui entame la deuxième année de son second mandat qui arrivera à terme en 2012.
Le peuple malien aborde la célébration de cet anniversaire dans un contexte socio économique particulièrement difficile.
Cette commémoration se caractérise par la résurgence de la crise dans le Nord-Est du pays, consécutive à une rébellion qui prend des proportions par moment inquiétantes, avec la nouvelle donne du mouvement GANDA ISO. Heureusement, on enregistre un relatif apaisement sur ce front, avec la libération de quarante quatre soldats détenus par les rebelles.
Le peuple malien est aussi confronté à la cherté de la vie, consécutivement à la hausse du prix du pétrole au plan international. Le pouvoir d’achat du consommateur ne cesse de s’amenuiser, malgré les efforts déployés par les autorités pour atténuer les impacts négatifs. Les autorités sont conscientes du calvaire que vivent les populations. Le problème scolaire, la corruption galopante, l’enrichissement inquiétant ne sont pas en reste de cette panoplie de difficultés.
Compte tenu de l’ampleur des difficultés sur plusieurs fronts, les autorités n’ont pas croisé les bras. Elles ont pris plusieurs initiatives à travers l’organisation et la préparation des états généraux, des forums sur l’école, le travail, le tourisme, l’industrie alimentaire, la santé.
Au plan politique, c’est le calme qui ne veut pas dire que les leaders politiques sont d’accord avec la gestion actuelle du pouvoir.
Aujourd’hui, l’objectif est d’aller à la recherche de solutions aux problèmes qui assaillent les Maliennes et Maliens. Prions cependant que tous s’y mettent avec fair-play, pour des solutions durables.
Tiémoko Traoré