Le président de la Commission nationale contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères, le colonel Sirakoro Sangaré, a déclaré que le traçage des armes légères a toujours été une priorité pour le Mali.
« Il est important de savoir l’itinéraire suivi par une arme, notamment comment, quand et où les armes légales sont détournées vers le trafic illicite aux fins d’alimenter les conflits armés et de provoquer la criminalité« , a-t-il dit dans sa déclaration lors de la 3e réunion biennale des Etats sur les armes légères qui s’est déroulée au Quartier général des Nations unies à New York.
Selon lui, le Mali se réjouit de l’opportunité qui lui est donnée pour examiner pour la première fois la mise en œuvre de l’Instrument international de traçage. « Nous estimons qu’un traçage adéquat peut déterminer la responsabilité du détournement et peut également contribuer à plus de transparence dans le commerce des armes« , déclare-t-il. Mieux, souligne-t-il, « le traçage est un moyen efficace d’identifier et de lutter contre la corruption et l’utilisation abusive de la violence par les groupes armés« .
Pour ce qui concerne la mise en œuvre de l’Instrument international de traçage, le colonel Sangaré a expliqué que le Mali en ratifiant la Convention de la Cédéao sur les armes légères et de petit calibre, intègre du coup lesdites dispositions dans l’ordonnancement juridique national.
Toutefois, commente-t-il, « bien qu’il soit important d’avoir un instrument sur le traçage des armes, il est davantage important de procéder au marquage des armes« . A son avis, si les armes ne sont pas marquées en amont, il serait quasiment impossible de procéder à une traçabilité efficace. Raison pour laquelle, il sollicite la coopération et l’assistance internationale pour les Etats qui ne sont pas producteurs d’armes.
Concernant la gestion des stocks, le colonel Sangaré est d’avis que les Etats doivent avoir leur propre arsenal en vue de la défense et de la sécurité nationales. « Nous sommes confrontés à la sécurisation de nos stocks. C’est pourquoi nous appelons de nos vœux à ce niveau une assistance internationale en vue de la sécurisation des magasins d’armes« .
En outre, le Mali appuie la proposition faite par certaines délégations d’instituer des réunions inter-sessionnelles d’experts sur les questions spécifiques et le mécanisme de suivi pour une réunion d’examen en 2011.
Khoudia Diop