Revue de presse 16 juillet 2014‏

Crise malienne: les groupes armés en position de force (diplomate algérien)
AFP

Les groupes armés maliens vont entamer en position de force mercredi à Alger les négociations avec le gouvernement de Bamako en vue d’un accord de paix, et la marge de manœuvre est étroite, a estimé mardi un diplomate algérien. Après la grande défaite de l’armée malienne, qui a perdu 50 soldats dans le nord du pays en mai, les mouvements armés occupent maintenant presque les deux tiers du territoire et viennent à Alger en position de force, a confié à des journalistes cette source sous le couvert de l’anonymat. Selon elle, la marge de manœuvre d’Alger est étroite puisqu’il faut trouver un consensus pour le partage du pouvoir entre d’un côté, les mouvements qui veulent une autonomie du nord du Mali et de l’autre un gouvernement ouvert à toute idée en dehors de l’indépendance.
Ces négociations à Alger sont les premières à rassembler l’ensemble des parties depuis celles qui avaient abouti à un accord intérimaire le 18 juin 2013 à Ouagadougou et ouvert la voie à la tenue d’élections présidentielle et législatives. Elles vont se dérouler en trois phases, selon l’ancien Premier ministre malien Modibo Keïta, représentant du chef de l’Etat: il faudra d’abord valider une feuille de route, puis négociations proprement dites (…) pour aller au fond des problèmes et obtenir un pré-accord et enfin la signature d’un accord de paix définitif.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta est convaincu que seule l’Algérie peut faire bouger les choses. C’est un fait inédit qu’un pays demande à un autre de s’associer à la gestion d’une partie de son territoire, a estimé le diplomate. Selon lui, la situation n’a pas bougé depuis dix mois et c’est ce qui a amené le gouvernement malien à solliciter l’Algérie. Mais la situation est très complexe car le Mali est l’un des dix pays les moins avancés au monde et n’a pas les moyens de surveiller son territoire de 1,2 million de km2, a-t-il ajouté.
Nous sommes en mesure aujourd’hui de voir une lueur au bout du tunnel. Cette lueur, il nous appartient de l’amplifier et d’en faire une lumière qui éclaire pour aboutir à un avenir pacifique, convivial et prospère du Mali, préservant l’intégrité territoriale, l’unité nationale et le caractère républicain de l’Etat, a déclaré mardi le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, cité par l’agence APS. Rétrospectivement, beaucoup de choses ont été réglées et les mesures de confiance commencent à porter leurs fruits sur le terrain, a-t-il poursuivi en soulignant la présence d’institutions démocratiques et la légitimité populaire du président Keita. http://www.maliweb.net/la-situation-politique-et-securitaire-au-nord/crise-malienne-les-groupes-armes-en-position-force-418162.html

Un rapport de forces moins déséquilibré au Mali
DW

Alger accueille à partir de mercredi la première phase des négociations directes entre le gouvernement et les groupes armés maliens. Ces pourparlers inter-maliens sont les premiers à rassembler les belligérants, depuis ceux qui avaient abouti le 18 juin 2013 à la signature de l’accord de Ouagadougou. Il était censé mettre un terme au conflit dans le nord du pays, qui s’est poursuivi depuis. Kidal est une principauté touareg, avec autour des djihadistes, la Minusma et la force Serval, selon le politologue français Michel Gally, pour qui le rapport de forces est moins déséquilibré qu’il n’y paraît. Écoutez l’analyse du politologue en cliquant sur le lien ci-après. Il est interrogé par Eric Topona. http://www.dw.de/un-rapport-de-forces-moins-d%C3%A9s%C3%A9quilibr%C3%A9-au-mali/a-17788735

Mali: échange de prisonniers à la veille des négociations de paix
RFI

Une quarantaine d’hommes de l’armée régulière malienne sont rentrés par avion, mardi 15 juillet, à Bamako. Ils avaient été faits prisonniers lors de la bataille de Kidal fin mai dernier. Au même moment, le gouvernement malien a procédé à la libération d’une quarantaine de Touaregs faits prisonniers lors de patrouilles dans le nord du Mali. Il est un plus de 18h TU, ce mardi 15 juillet, quand l’avion s’est posé sur la base de l’armée malienne, à Bamako. De son ventre sortent les ex-prisonniers, ils sont une quarantaine, militaires, mais surtout policiers maliens. Le Premier ministre, Moussa Mara, est là pour les accueillir.L’émotion se lit sur les visages. Dans un coin, certains parents de prisonniers libérés sont présents. Une dame très émue pleure. Son fils vient de revenir à la maison. Il a survécu. Ils avaient tous été faits prisonniers lors des événements de fin mai dernier à Kidal. Les groupes rebelles avaient défait l’armée malienne.
En échange de ces libérations, les groupes armés ont obtenu de Bamako la libération d’une quarantaine de Touaregs, arrêtés par l’armée malienne lors de patrouilles dans le nord du pays.L’échange de prisonniers s’est déroulé sans incident. De part et d’autre, l’opération a été baptisée « mesures de décrispation », d’apaisement avant le début des négociations d’Alger qui s’ouvrent ce mercredi 16 juillet. Là-bas, groupes armés du Nord et gouvernement malien sont présents pour parler de paix dans le septentrion. Six ministres maliens ont effectué le déplacement. http://www.rfi.fr/afrique/20140715-mali-echange-prisonniers-veille-negociations-paix-alger-moussa-mara-touaregs-kidal/#./?&_suid=1405514865275024677926410284473

Mali : « Il ne peut y avoir de conditions préalables aux négociations d’Alger », selon le MNLA
Afrik.com

Alors que les négociations vont débuter ce mercredi à Alger entre le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), le HCUA (Haut conseil pour l’unité de l’Azawad), le MAA ( Mouvement arabe de l’Azawad) et le gouvernement malien, les divergences persistent. Bamako accuse ces groupes armés d’avoir violé le cessez-le-feu, le MNLA se défend et riposte : « Il ne peut y avoir de conditions aux négociations », explique le responsable du MNLA en Europe, Moussa Ag Assarid, à Afrik.com. Les rebelles du nord du pays vont arriver en ordre de bataille à Alger. Les trois mouvements qui ont « formé une délégation commune d’une trentaine de personnes » vont rencontrer celle du gouvernement malien avec à sa tête le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop. Lors de la première phase de ces discussions, il s’agira de mettre en place une « feuille de route » avant d’entrer dans les négociations proprement dites.
Des désaccords préalables
Le lieu des négociations va devoir être fixé, le nom des différents protagonistes qui prendront part ainsi que les acteurs qui seront en charge de la médiation, notamment celle du président burkinabè Blaise Campaoré, jugé très positive par Moussa Ag Assarid. L’Algérie, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) font aussi partie des médiateurs. L’Union européenne (UE), la France, le Niger et le Nigeria seront parmi les facilitateurs. Les négociations n’ont pourtant pas débuté que les points de désaccord sur la nature même des discussions apparaissent déjà. Le gouvernement est ainsi strictement opposé à une quelconque « indépendance » ou « autonomie », qualifié de « ligne rouge » par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). « Pour négocier, il ne peut y avoir de conditions préalables » rétorque mardi le responsable du MNLA pour l’Europe. « Les conditions du gouvernement doivent être évoqué autour de la table des négociations. Les négociations ne doivent pas être fermées avant qu’elles débutent », poursuit Moussa Ag Assarid.
Une autogestion nécessaire selon le MNLA
Ce mouvement rebelle ne croit plus dans les promesses de décentralisation des autorités. « La décentralisation n’a jamais abouti dans le nord du pays. Si IBK a dit qu’il n’y aura pas de fédéralisation, pas d’autonomie, que veut-il négocier ? » interroge ce responsable touarègue. La position du MNLA sur le sujet est claire : « l faut aboutir à un statut juridique de l’Azawad. Le fond des négociations doit porter sur l’autogestion de cette région » a indiqué Moussa Ag Assarid qui souligne la « mauvaise volonté » et le « manque de courage politique » du président malien.
Le premier ministre malien, Moussa Mara, avait accusé des groupes armés du nord du pays d’avoir violé le cessez-le-feu, signé le 24 mai dernier après des affrontements à Kidal. Ils auraient procédé à des avancés de leurs troupes au nord du pays. Le MNLA se défend en accusant le « MUJAO, des milices pro-gouvernementales ainsi que des éléments de l’armée malienne » de les avoir attaqué à Anefis, vendredi 11 juillet. L’état-major des forces armées maliennes a démenti cette information, tout comme le secrétaire-général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous. Toujours est-il que ces affrontements ainsi que la mort lundi d’un soldat français dans une attaque suicide rappelle, s’il le fallait, la nécessité d’un accord intra-malien, seule solution vers une paix durable dans le pays. http://www.afrik.com/mali-il-ne-peut-y-avoir-de-conditions-prealables-aux-negociations-d-alger-selon-le-mnla

Mali: négociations de paix ce mercredi
BBC

Le gouvernement malien et les groupes armés du nord se retrouvent mercredi matin à la table des négociations à Alger pour trouver un accord de paix. A la veille de cette rencontre, le gouvernement malien et les groupes armés ont procédé à un échange de prisonniers. 86 détenus et 45 militaires et policiers ont été échangés contre 41 Touareg. C’est le premier face à face formel entre les deux parties depuis l’élection présidentielle il y a un an, et il s’agit aussi des premières négociations rassemblant l’ensemble des parties depuis l’accord intérimaire de Ouagadougou, en juin 2013. Depuis l’élection d’Ibrahim Boubacar Keïta, les pourparlers sont au point mort et des actions meurtrières continuent d’être menées dans le nord du Mali. Cette rencontre intervient également deux mois après les affrontements de Kidal, où l’armée malienne avait essuyé un échec. http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2014/07/140716_mali-echange.shtml

Crise malienne : Lancement aujourd’hui à Alger de la phase initiale du dialogue inter-malien

El Moudjahid (Algérie)

La phase initiale du dialogue inter-malien sera lancée officiellement mercredi à Alger, regroupant une forte délégation du gouvernement  malien et des représentants de six mouvements armés concernés par la crise du  Nord-Mali, a-t-on indiqué mardi de source diplomatique. La cérémonie d’ouverture de ce dialogue se déroulera en présence de  représentants de l’ONU, de l’Union africaine (UA), de la CEDEAO et de l’Union  européenne (UE), a-t-on précisé de même source. Les six mouvements concernés sont le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA),  la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements  et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération  de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement  arabe de l’Azawad (dissident).Les trois premiers mouvements avaient signé en juin dernier à Alger  une plate-forme préliminaire d’entente visant à trouver une solution définitive  à la crise malienne et à travers laquelle ils ont réaffirmé le plein respect  de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale du Mali, rappelle-t-on.
Les trois autres mouvements avaient signé de leur côté la « Déclaration  d’Alger » en juin dernier à travers laquelle ils avaient affirmé leur volonté  d’œuvrer à la consolidation de la dynamique d’apaisement en cours et de s’engager dans le dialogue inter-malien inclusif et réitéré leur acceptation de la nécessité  de préserver l’intégrité territoriale du Mali. Le président malien,  Ibrahim Boubacar Keita, avait à plusieurs reprises  signifié qu’il y avait des lignes rouges à ne pas franchir, à savoir l’intégrité  territoriale du Mali, l’unité du peuple malien, la souveraineté du Mali et le  caractère républicain de l’Etat malien. Toutefois, le chef d’Etat malien s’était également dit « ouvert » à toutes négociations et prêt à examiner les aspirations et revendications de tous les  mouvements de façon à permettre une meilleure prise en charge de leurs doléances.
Le processus de facilitation du dialogue inter-malien engagé par  l’Algérie a abouti à des avancées sur le fond du dossier à travers l’harmonisation  des points de vue des mouvements à même d’assurer une plus grande cohérence  dans leur négociation avec le gouvernement malien, relève-t-on à Alger. Ainsi des questions comme une meilleure représentation des populations,  une nouvelle architecture institutionnelle des organes de gestion de la région,  la prise en charge des questions de sécurité, le déploiement de l’administration et de l’armée peuvent faire l’objet de négociations entre les deux parties,  souligne la même source, qui estime que le rôle de l’Algérie était de faire  rapprocher les points de vue.
Récemment, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop,  avait déclaré que la phase initiale du dialogue inter-malien qui se tiendra  à Alger était la « seule voie existant aujourd’hui pour avancer », soulignant  qu’elle constituait une « fenêtre d’opportunité » pour la résolution de la crise  malienne. Il avait relevé l’existence d’un « large consensus » auprès des partenaires  du Mali, notamment la CEDEAO, l’ONU et l’Union africaine autour de la nécessité  de conforter les avancées enregistrées en Algérie.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait  souligné que l’Algérie avait conduit des efforts « soutenus, persévérants  et méritoires » en vue du lancement du dialogue inter-malien inclusif. « Il n’y a dans l’esprit de tout un chacun ici aucune contradiction entre  les efforts déployés par la CEDEAO, à travers son médiateur le président burkinabé,  Blaise Compaoré, et les efforts du président malien Ibrahim Boubacar Keita qui a demandé personnellement au président Abdelaziz Bouteflika, le soutien de l’Algérie  le 18 juin dernier », avait-il ajouté. http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/63149

Le Dialogue intermalien lancé aujourd’hui à Alger : Les choses sérieuses commencent enfin

El Watan (Algérie)

Outre l’Algérie, l’UA et la Cédéao feront partie des médiateurs, tandis que l’UE, la France, le Niger et le Nigeria seront parmi les facilitateurs. Après de longs mois d’âpres tractations, la phase initiale du dialogue inclusif inter-malien va pouvoir, enfin, commencer. Son lancement officiel aura lieu, aujourd’hui, à Alger. Seront présents à ce rendez-vous, pour lequel l’Algérie aura consacré beaucoup de son énergie, de ses moyens et de son temps, une forte délégation du gouvernement malien, les leaders de six mouvements politico-militaires du nord du Mali et les ministres des Affaires étrangères des pays impliqués dans le processus de paix au Mali. Faut-il, d’ores et déjà, en attendre des résultats ? Peut-être pas. Il faudra certainement du temps avant de parvenir à un compromis et de parler de la crise malienne au passé. D’un point de vue strictement technique, les négociations devraient se dérouler en trois phases.
Il s’agira, dans un premier temps, de valider une feuille de route des négociations, puis d’aborder les négociations proprement dites avant d’aller au fond des problèmes et d’en ressortir avec un accord solide. La tâche ne sera certainement pas facile, étant donné la complexité de la crise. Les parties en conflit ne seront toutefois pas livrées à elles-mêmes. Ces négociations─ sur lesquelles donc tous les regards seront rivés seront suivies par un collège de médiateurs et un autre, de facilitateurs. Outre l’Algérie, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) feront partie des médiateurs, tandis que l’Union européenne (UE), la France, le Niger et le Nigeria seront parmi les facilitateurs.
Comment l’Algérie en est-elle arrivée à devenir, au fil du temps, un «pays médiateur» leader dans le dossier ? C’est, rappelle-t-on, le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) qui, au lendemain de son élection, avait officiellement sollicité l’aide du président Bouteflika. Sa demande est intervenue après qu’il eut constaté un enlisement du conflit. Ce fut assez bien vu par IBK, puisqu’en l’espace d’à peine quelques mois, le retour de l’Algérie dans le dossier a permis d’aboutir à des avancées sur le fond du dossier. L’une de ces avancées a consisté en l’harmonisation des points de vue des mouvements à même d’assurer une plus grande cohérence dans leurs négociations avec le gouvernement malien. Et cela n’aura pas été simple.
De manière générale, les groupes rebelles qui ont officiellement abandonné leurs revendications indépendantistes réclament aujourd’hui une forme d’autonomie ou un statut particulier pour l’Azawad. Les six mouvements concernés par la rencontre d’aujourd’hui, à Alger, sont le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (dissident).
Quid maintenant de la position du gouvernement malien ? Dans ces négociations, Bamako pose comme ligne rouge à ne pas franchir la remise en cause de l’intégrité territoriale du Mali, la laïcité de l’Etat et l’unité du peuple malien. Pour le reste, IBK s’est dit ouvert à toutes les suggestions. Tout le monde semble, donc, prêt à discuter. Quoi de mieux ? Si, peut-être espérer une petite chose : que ces négociations ne s’éternisent pas car la situation se dégrade continuellement dans le nord du Mali, une région très souvent travaillée par plusieurs agendas extérieurs contradictoires. A côté du différend gouvernement malien/touareg, de violents affrontements intercommunautaires sont actuellement en cours. Si un accord ne vient pas stopper cette spirale de violence assez vite, ce sera encore un retour à la case départ. Il ne vaut mieux pas que cela arrive. http://www.elwatan.com/actualite/les-choses-serieuses-commencent-enfin-16-07-2014-264772_109.php

Alger: autorités et groupes armés maliens entament les discussions
RFI

Ouverture d’un nouveau round de négociation entre le pouvoir malien et les groupes armés du Nord. Les deux parties se retrouvent à Alger à partir de ce mercredi. La délégation malienne sera menée par le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. Elle se composera de plusieurs ministres, notamment ceux de l’Intérieur, de la Décentralisation et de la Réconciliation nationale. Côté groupes armés, les trois principaux mouvements MNLA, HCUA et MAA ont choisi de faire front commun et de former une seule et même délégation de 30 personnes, avec à leur tête le secrétaire général du HCUA, Alghabass Ag Intalla. Plusieurs mouvements dissidents seront aussi de la partie.
Plusieurs ministres côté pouvoir malien. Une trentaine de représentants des groupes armés de l’autre. L’Algérie a clairement voulu donner de l’importance à ces négociations, les premières rassemblant toutes les parties depuis les accords de Ouagadougou il y a un an. « Nous sommes en mesure de voir une lueur au bout du tunnel », a déclaré mardi avec confiance, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, lors d’une première session de travail avec la délégation de l’Etat malien. Selon plusieurs sources, le médiateur pousserait d’ailleurs pour qu’un premier accord soit signé ces jours-ci. Mais rien n’est moins sûr. Car si un échange très attendu de prisonniers vient d’aboutir, la confiance n’est pas rétablie.
Le MNLA s’est notamment insurgé contre les derniers proposdu Premier ministre malien. Jeudi, Moussa Marra avait déclaré que ni indépendance, ni autonomie ne seraient à l’ordre du jour d’Alger. « Si c’est comme ça, mieux vaut rester chez soi et ne pas gaspiller d’essence », a réagi mardi le MNLA dont le groupe demande un statut spécifique pour l’Azawad. Quant à la médiation, le groupe touareg récite la liste des accords signés sous les auspices d’Alger et restés sans effet. « Il faut arrêter les accords précipités », explique le MNLA pour qui ces pourparlers ne sont qu’une étape parmi d’autres.
Un tour de chauffe
Cette première journée restera pourtant ce qu’on peut appeler le tour de chauffe pour des négociations. On peut même parler de première prise de contact entre les groupes armés et la partie malienne. Pendant 48 heures, il s’agira de définir la méthodologie de travail : comment mener les discussions ? Sur quoi vont-elles porter ? Quels sont globalement les exigences des uns et des autres ? Voilà entre autres les questions qui seront au centre des débats. Une seconde phase des discussions portera sur le fond du dossier. « Il faut crever l’abcès, parler vrai, mais aussi faire des concessions », explique à RFI l’un des six ministres maliens présents à Alger. Ce n’est qu’après cette seconde étape qu’on pourra envisager de parler de signature d’un accord. Le chemin vers la paix est donc long et jonché de difficultés à surmonter. Un collège de médiateurs et un collège de facilitateurs donneront un coup de main pour qu’un accord puisse être signé. Le chef de l’Etat malien aurait donné des consignes à ces envoyés : tout faire pour obtenir un accord durable avec « les frères armés ». http://www.rfi.fr/afrique/20140716-alger-autorites-groupes-armes-maliens-entament-discussions/#./?&_suid=140550492146506864613826900588

Négociations à Alger pour la paix dans un Mali en crise
Le Point.fr avec AFP

Des négociations entre le gouvernement et les groupes armés maliens s’ouvrent mercredi à Alger pour trouver un accord de paix au Mali où, malgré une intervention armée internationale en cours depuis un an et demi, l’instabilité demeure. Dans un geste de bonne volonté avant ces négociations, le gouvernement malien et les groupes armés du Nord ont procédé mardi soir à Bamako à un échange de 86 prisonniers, 45 militaires et policiers d’un côté et 41 Touareg de l’autre. Les négociations d’Alger sont les premières à rassembler l’ensemble des parties prenantes au conflit depuis celles qui avaient abouti à un accord intérimaire le 18 juin 2013 à Ouagadougou, au Burkina Faso, ayant ouvert la voie à la tenue d’élections présidentielle et législatives.
Mais depuis l’élection du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2013, les pourparlers piétinent et les groupes armés continuent à mener régulièrement des actions meurtrières dans le nord du Mali. Lundi, un légionnaire français a été tué et sept militaires blessés lors d’une « attaque suicide » dans la région de de Gao (nord), a affirmé
le ministère de la Défense à Paris. Il s’agit du neuvième soldat français tué au Mali depuis le lancement de l’opération française Serval en janvier 2013, mais du premier tué au cours d’une attaque suicide. En mai, des hommes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg), du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA, au sein duquel sont recyclés d’ex-jihadistes) et du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), ont combattu pendant plusieurs jours à Kidal, fief des Touareg dans le nord-est du Mali, l’armée malienne qui a perdu au moins 50 soldats.
Un cessez-le-feu obtenu par le chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, président en exercice de l’Union africaine (UA), tient toujours, mais des affrontements ont lieu entre le MNLA et une branche du MAA. Le MNLA, le HCUA, deux branches du MAA et des milices d’autodéfense proches du pouvoir de Bamako seront représentés à Alger où la délégation du gouvernement malien sera dirigée par le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop. En sont exclus les « groupes terroristes » liés à Al-Qaïda qui – à un moment alliés du MNLA – ont occupé pendant plus de neuf mois le nord du Mali avant d’en être partiellement chassés par une intervention armée internationale lancée le 11 janvier 2013 par la France, toujours en cours via la mission de l’ONU au Mali, la Minusma.
Les négociations vont se dérouler en « trois phases », selon l’ancien Premier ministre malien Modibo Keïta, représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-malien: « Valider une feuille de route des négociations », puis « négociations proprement dites (…) pour aller au fond des problèmes et obtenir un pré-accord » avant la signature d’un accord de paix définitif.
– Le rôle de l’Algérie en question –
Ces négociations seront accompagnées par un « collège de médiateurs » et un autre « de facilitateurs ». Outre l’Algérie, l’UA et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) feront partie des médiateurs, tandis que l’Union européenne (UE), la France, le Niger et le Nigeria seront parmi les facilitateurs. Le Maroc qui, à la demande du président Keïta était entré dans la ronde des nombreuses médiations déjà en cours, ne sera pas représenté, mais le Premier ministre malien Moussa Mara lui a demandé « de continuer à jouer de son influence » en vue d’une solution. Moussa Mara a déclaré qu' »un processus de paix nécessite des efforts » et « des compromis de part et d’autre », laissant présager des concessions du gouvernement qui a déjà tracé « la ligne rouge » à ne pas franchir: la remise en cause de l’intégrité territoriale du Mali et la laïcité de l’Etat.
Après des revendications indépendantistes, aujourd’hui officiellement abandonnées, certains des groupes rebelles réclament désormais une forme d’autonomie ou un statut particulier pour le nord qu’ils appellent Azawad. Selon un expert de la Minusma, il faut faire vite, car « la situation se dégrade de plus en plus dans le Nord: à côté du différend gouvernement malien/groupes armés, des affrontements inter-communautaires sont en cours et c’est plus dangereux que tout le reste ».
Une partie de la presse et de l’opposition du Mali s’interroge cependant sur le choix de l’Algérie pour ces pourparlers de paix. « A chaque fois, on accourt vers elle et c’est le même résultat: aucun (…). L’Algérie est le pays qui a le plus été impliqué dans la résolution de la crise malienne et n’a jamais pu trouver de solution », écrit l’hebdomadaire Nouvelle Libération. Les pourparlers débuteront le jour de la visite à Bamako du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour y signer un accord de défense avec le Mali après l’annonce par Paris de la fin de son opération Serval.Elle sera remplacée par « Barkhane », opération plus large et permanente de lutte contre le terrorisme au Sahel, qui mobilisera 3.000 militaires français.
http://www.lepoint.fr/monde/negociations-a-alger-pour-la-paix-dans-un-mali-en-crise-16-07-2014-1846403_24.php

Mali : après des mois de blocage, ouverture des négociations de paix à Alger
Jeune Afrique avec AFP

Des négociations de paix entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord du pays s’ouvrent ce mercredi à Alger. En guise de bonne volonté, les deux camps ont échangé mardi soir une quarantaine de prisonniers chacun. Après des mois de blocage, le dialogue entre le gouvernement et les groupes armés maliens reprend mercredi 16 juillet à Alger. Dans un geste de bonne volonté avant ces négociations de paix, les deux camps ont procédé mardi soir à Bamako à un échange de 86 prisonniers, 45 militaires et policiers d’un côté et 41 combattants touaregs de l’autre. Les négociations d’Alger sont les premières à rassembler l’ensemble des parties prenantes au conflit depuis celles qui avaient abouti à un accord intérimaire le 18 juin 2013 à Ouagadougou, au Burkina Faso, ayant ouvert la voie à la tenue d’élections présidentielle et législatives. Mais depuis l’élection du président Ibrahim Boubacar Keïta, en août 2013, les pourparlers piétinent et les groupes armés continuent à mener régulièrement des actions meurtrières dans le nord du Mali.
Des négociations en trois phases
En mai, des hommes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touarègue), du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA, au sein duquel sont recyclés d’ex-jihadistes) et du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), ont combattu l’armée malienne pendant plusieurs jours à Kidal, fief des Touaregs dans le nord-est du Mali. Au moins 50 soldats maliens ont perdu la vie dans ces affrontements.
Un cessez-le-feu obtenu par le chef de l’État mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, président en exercice de l’Union africaine (UA), tient toujours, mais des affrontements ont lieu entre le MNLA et une branche du MAA. Le MNLA, le HCUA, deux branches du MAA et des milices d’autodéfense proches du pouvoir de Bamako seront représentés à Alger, où la délégation du gouvernement malien sera dirigée par le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop.
Les négociations vont se dérouler en « trois phases », selon l’ancien Premier ministre malien Modibo Keïta, représentant du chef de l’État pour le dialogue inclusif inter-malien : « valider une feuille de route des négociations », puis « négociations proprement dites (…) pour aller au fond des problèmes et obtenir un pré-accord » avant la signature d’un accord de paix définitif.
Affrontements inter-communautaires
Ces négociations seront accompagnées par un « collège de médiateurs » et un autre « de facilitateurs ». Outre l’Algérie, l’Union africaine (UA), la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et des représentants de la Minusma (mission de l’ONU au Mali) feront partie des médiateurs, tandis que l’Union européenne (UE), la France, le Niger et le Nigeria seront parmi les facilitateurs.
Le Maroc qui, à la demande du président Keïta était entré dans la ronde des nombreuses médiations déjà en cours, ne sera pas représenté, mais le Premier ministre malien Moussa Mara lui a demandé « de continuer à jouer de son influence » en vue d’une solution. Moussa Mara a aussi déclaré qu' »un processus de paix nécessite des efforts » et « des compromis de part et d’autre », laissant présager des concessions du gouvernement qui a déjà tracé « la ligne rouge » à ne pas franchir : la remise en cause de l’intégrité territoriale du Mali et la laïcité de l’État.
Après des revendications indépendantistes, aujourd’hui officiellement abandonnées, certains des groupes rebelles réclament désormais une forme d’autonomie ou un statut particulier pour le Nord. Selon un expert de la Minusma, il faut faire vite, car « la situation se dégrade de plus en plus : à côté du différend gouvernement malien/groupes armés, des affrontements inter-communautaires sont en cours et c’est plus dangereux que tout le reste ».
Le rôle de l’Algérie en question
Une partie de la presse et de l’opposition du Mali s’interroge cependant sur le choix de l’Algérie pour ces pourparlers de paix. « À chaque fois, on accourt vers elle et c’est le même résultat : aucun (…). L’Algérie est le pays qui a le plus été impliqué dans la résolution de la crise malienne et n’a jamais pu trouver de solution », écrit l’hebdomadaire Nouvelle Libération.
Les pourparlers débuteront le jour de la visite à Bamako du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour y signer un accord de défense avec le Mali après l’annonce par Paris de la fin de son opération Serval. Elle sera remplacée par « Barkhane », opération plus large et permanente de lutte contre le terrorisme au Sahel, qui mobilisera 3 000 militaires français.
Lundi, un légionnaire français a été tué et sept militaires blessés lors d’une « attaque suicide » dans la région de de Gao (nord). Il s’agit du neuvième soldat français tué au Mali depuis le lancement de l’opération française Serval en janvier 2013, mais du premier tué au cours d’une attaque suicide.
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140716081733/algerie-politique-mali-securite-mali-mali-apres-des-mois-de-blocage-ouverture-des-negociations-de-paix-a-alger.html?utm_source=Les+newsletters+Jeune+Afrique&utm_campaign=6ef1ea376b-Newsletter_quotidienne_mailchimp10072014&utm_medium=email&utm_term=0_9e88e09281-6ef1ea376b-337412565

Ibrahim Boubacar Keïta salue l’engagement français au Mali
APA

Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a salué le courage et l’engagement des forces françaises dans son pays après l’annonce, mardi, de la mort d’un légionnaire français dans une attaque suicide à une centaine de km de Gao. Dejvid Nikolic, un sous-officier français de 45 ans, a été tué, lundi à Almoustrat, au cours d’une opération de reconnaissance du 1er régiment étranger de Génie de Laudun-l’Ardoise, portant à neuf les pertes françaises au Mali depuis le début de l’opération Serval, en janvier 2013. Il a été victime d’une attaque “lâche et barbare de ceux-là mêmes qui ont juré d’en imposer par la violence, le crime et le terrorisme à notre pays et au monde entier”, a affirmé le président malien dans un communiqué.
Ibrahim Boubacar Keïta a dit condamner énergiquement l’attaque suicide dont ont été victimes les forces françaises alors que le 14 juillet était célébré en France. Il a conclu en adressant ses condoléances au peuple et au président français, François Hollande, ainsi qu’à la famille et aux proches du légionnaire. http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=608672

Jean-Yves Le Drian au Mali pour signer l’accord militaire franco-malien
Lignes de défense (blog)

Jean-Yves Le Drian est à Bamako pour y signer le nouvel accord de coopération militaire entre la France et le Mali. Une signature reportée à deux reprises. Il rejoindra ensuite, jeudi, le président français, François Hollande, à Abidjan, puis l’accompagnera à Niamey le 18 juillet et à Ndjamena le 19. Là, le Président détaillera le nouveau dispositif militaire français dans la bande sahélo-saharienne (voir la carte ci-dessus avec les effectifs actuels). Un dispositif déjà connu qui s’articulera autour du centre de commandement régional de N’Djamena et les bases de Gao, Niamey, Ouagadougou (et leurs satellites). L’approche est désormais résolument « régionale », puisque les opérations se font en coopération avec cinq pays de la zone (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). « Nous allons susciter des opérations conjointes, à cheval sur les frontières, pour être plus efficaces contre les groupes armés terroristes », expliquait dimanche le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées. http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2014/07/15/le-drian-au-mali-12185.html

Une fondation pour moderniser les relations économiques franco-africaines
AFP

Entrepreneurs, financiers, acteurs des secteurs numérique et audiovisuel, scientifiques, ont lancé mardi la Fondation franco-africaine pour la croissance, avec pour ambition de dynamiser les liens entre entreprises africaines et françaises, alors que la France perd du terrain sur ce continent. L’Afrique est « un continent convoité: la Chine notamment cherche depuis plusieurs années à s’y placer en première ligne, pour répondre à la demande d’une classe moyenne qui représentera dans les prochaines années entre 300 et 500 millions de consommateurs », a déclaré le ministre des Finances Michel Sapin, devant quelque 120 participants à ce premier rassemblement. « Au cours de la dernière décennie, la France n’a, elle, pas toujours perçu les signaux d’émergence de l’Afrique et elle a laissé, à ses dépens, sa part de marché se dégrader significativement », a-t-il déploré.
Annoncée en décembre lors d’un forum économique organisé par le ministère de l’Economie et le Medef avant un sommet franco-africain à l’Elysée, cette fondation « ne doit pas être une institution supplémentaire mais un réseau social des entreprises et de leurs contreparties dans la sphère publique et associative », assurent ses créateurs. « La France ne dispose pas de fondations aussi puissantes que les fondations anglo-saxonnes (Gates, Clinton) qui jouent un rôle essentiel dans le rayonnement et la dynamique de liens d’affaires », avaient fait remarquer en décembre les auteurs de 15 propositions concrètes pour relancer les relations économiques franco-africaines parmi lesquels l’ex-ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine, le banquier d’affaires franco-béninois Lionel Zinsou et le dirigeant d’entreprise franco-ivoirien Tidjane Thiam. En revanche, « les fondations politiques allemandes sont très présentes en Afrique », notaient-ils et elles ont par exemple en partie conduit aux « liens privilégiés de l’Allemagne avec l’Afrique du Sud tant au niveau politique qu’économique ».
« Comment peut-on avoir attendu aussi longtemps avant de lancer cette fondation? », a demandé le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, soulignant qu’elle avait pour vocation de créer des partenariats avec toute l’Afrique, anglophone, arabophone, francophone et lusophone, centrés sur le secteur privé, « moteur de la croissance ». Se disant « très heureuse que le secteur privé ait été placé au centre de cette fondation », la ministre des Finances du Nigeria, l’un des pays les plus dynamiques d’Afrique, Ngozi Okonjo-Iweala, a estimé dans un message vidéo qu’il était « grand temps que la France monte sur le bateau » de la croissance africaine, de plus de 5% en moyenne sur la dernière décennie. « Les jeunes Africains ont changé par rapport à notre génération et il est important que les entreprises françaises, si elles veulent réussir en Afrique, aient des partenaires investisseurs locaux », a déclaré à l’AFP le président de la Fédération des organisations patronales de l’Afrique de l’Ouest, Jean Kacou Diagou
« Ils n’attendent plus les entreprises françaises: ils vont avec les Asiatiques, les Canadiens, les Américains, les Marocains. Je dirais qu’ils sont décolonisés de l’esprit, a-t-il souri, il faut donc les reconquérir et pour cela créer des joint-ventures avec eux et non plus des filiales à 100% », a-t-il ajouté, conseillant aux groupes français de « ne pas seulement exporter des Français dirigeants alors qu’ils peuvent en trouver sur place ». Pour maintenir les élites en Afrique « un sujet important c’est de développer un écosystème local pour permettre aux gens de faire des allers et retours mais de ne pas se sentir exclus s’ils partent de leur pays », a dit à l’AFP le mathématicien Cédric Villani, lauréat de la médaille Fields, équivalent du prix Nobel, qui est impliqué dans le développement de l’enseignement supérieur en Afrique au travers de la Banque Mondiale, de l’African Institute for Mathematical Sciences (AIMS) ou de la fondation Simons, basée à New York. http://afriquinfos.com/articles/2014/7/16/fondation-pour-moderniser-relations-economiques-franco-africaines-259732.asp

PRESSE NATIONALE
87 prisonniers échangés avant le début du dialogue inter-malien
Journal du Mali

Restaurer la confiance, tel est l’objectif de l’échange qui s’est déroulé hier mardi, alors que s’ouvre ce mercredi le dialogue entre le gouvernement malien et les groupes politico-militaires du nord. Les négociations directes entre les parties se dérouleront sous l’égide de l’Algérie. Elles devront permettre de poser les bases d’une paix durable dans le septentrion malien, en proie depuis des décennies à des crises cycliques dont la plus grave a cours depuis janvier 2012. Pour créer les conditions idoines à la réussite des discussions d’Alger, « une opération humanitaire d’échange de prisonniers entre le gouvernement malien et les mouvements politico-militaires du Nord-Mali a été réalisée sous l’égide de l’Algérie », a indiqué, dans une déclaration à l’APS, M. Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères. Cette opération qui a fait l’objet « d’intenses » consultations entre l’Algérie et les différentes parties maliennes, est intervenue à la veille du lancement de la phase initiale du dialogue inter-malien inclusif, a ajouté M. Lamamra.
L’information avait filtré un peu plus tôt dans la journée de ce mardi, Bamako libérait des prisonniers du MNLA contre les siens retenus à Kidal depuis mai dernier par les groupes armés. Les choses se précisent en milieu d’après-midi, les autorités maliennes remettent officiellement les 42 membres et sympathisants maliens des mouvements politico-militaires, faits prisonniers lors de patrouilles, à la MINUSMA. Pendant ce temps, une quarantaine de personnes arrive à Bamako, la plupart sont policiers maliens. Elles avaient été faites prisonnières lors de la bataille de Kidal fin mai dernier. Arrivés par avion, les désormais ex-prisonniers ont été accueillis à Sénou par le Premier ministre Moussa Mara. Après près de deux mois de captivité, ils retrouvent leurs familles. L’échange de prisonniers qui entre dans le cadre des « mesures de décrispation » s’est déroulé sans incident. Le chef de la diplomatie algérienne a salué le professionnalisme de tous les cadres algériens qui ont participé à la conception et la conduite de cette opération, en particulier ceux appartenant à l’Armée nationale populaire (ANP) et des services de sécurité. http://www.journaldumali.com/article.php?aid=8707

Communiqué conjoint de la cinquième session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien
aBamako.com (selon Ministère des Affaires Étrangères, de l’intégration Africaine et de la Coopération Internationale)

Le Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord du Mali a tenu sa cinquième session les 15 et 16 juillet 2014 sous la co-présidence de S.E.M. Ramatane Lamamra, Ministre des Affaires Etrangères de la République Algérienne Démocratique et Populaire, et de S.E.M. Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale de la République du Mali. Etaient également présents du côté malien, le Général Sada Samaké, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, S.E.M. Zahabi Ould Sidi Mohamed, Ministre de la Réconciliation Nationale, S.E.M. Hamadou Konaté, Ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord et S.E.M. Ousmane Sy, Ministre de la Décentralisation et de la Ville.
Passant en revue la situation dans les régions du Nord du Mali depuis leur dernière réunion, les deux parties se sont félicitées de l’occasion que leur offre cette cinquième session pour se concerter opportunément à la veille du lancement de la phase initiale du dialogue inter-malien à Alger.
Les deux parties ont noté également avec satisfaction les contacts fructueux qu’elles ont eus récemment notamment dans le cadre de la visite effectuée par le Haut Représentant du Président de la République pour le Dialogue inter-malien, S.E.M. Modibo Keita, les 6 et 7 juillet 2014 à Alger et la visite de S.E.M. Ramtane Lamamra le 8 juillet 2014 à Bamako.
Les deux parties ont échangé les vues sur l’organisation de la phase initiale du dialogue et exprimé leur satisfaction pour les progrès enregistrés dans les préparatifs engagés de part et d’autres en vue du lancement à cette phase dans les meilleures conditions.
Les deux parties ont enregistré avec satisfaction l’échange des détenus qui vient d’avoir lieu entre les parties concernées et ont noté que cette mesure était de nature à renforcer significativement la confiance et la dynamique de dialogue en cours.
La partie algérienne a informé la partie malienne du résultat des concertations qu’elle a engagées avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux du Mali et de leur pleine mobilisation pour accompagner utilement le processus de dialogue inter-malien envisagé. Les deux parties ont noté l’appui exprimé dans le même sillage par le 45ème Sommet de la CEDEAO à la démarche algérienne.
Tout en rappelant l’importance qu’attachent les Hautes autorités maliennes au règlement de la crise dans le septentrion malien, la partie malienne a réitéré sa pleine disponibilité à œuvrer de bonne foi avec les mouvements du Nord à la recherche d’une solution globale et définitive à cette crise.
La partie malienne a renouvelé sa confiance en l’Algérie pour mener à bien cette phase du dialogue inter-malien et l’a encouragé à poursuivre l’effort de transparence et de coordination qu’elle a engagé avec ses partenaires.
Les deux parties ont échangé sur les défis à la paix et à la sécurité régionale. A cet égard, elles ont réitéré leur volonté de continuer à œuvrer en commune afin de les relever pour le bien des deux pays et de l’ensemble des pays de la sous-région.
Elles sont convenues de continuer à travers le Comité de traduire la volonté politique des deux Chefs d’Etat de bâtir une relation spéciale basée sur un partenariat stratégique entre les deux pays.
La sixième réunion du Comité se tiendra à une date à convenir d’un commun accord.
http://news.abamako.com/h/50260.html

Lancement du dialogue inclusif inter-maliens à Alger : c’est aujourd’hui mercredi, dans l’après-midi
Nouvel Horizon

Des négociations entre le Gouvernement et les groupes armés touaregs et arabes s’ouvrent aujourd’hui mercredi 16 juillet à Alger pour trouver un accord de paix dans notre pays où, malgré une intervention armée internationale en cours depuis un an et demi, l’instabilité demeure. Ces négociations sont les premières à rassembler l’ensemble des parties prenantes au conflit depuis celles qui avaient abouti à un accord intérimaire le 18 juin 2013 à Ouagadougou, au Burkina Faso, ayant ouvert la voie à la tenue d’élections présidentielle et législatives. Mais depuis l’élection du président Ibrahim Boubacar Kéïta en août 2013, les pourparlers piétinent et les groupes armés continuent à mener régulièrement des actions meurtrières.
Au mois de mai dernier, les 17 et 21 mai, des hommes du Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla, rébellion touareg), du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (Hcua, au sein duquel sont recyclés d’ex-jihadistes) et du Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa), ont lancé des attaques à Kidal contre les positions des Forces Armées Maliennes (Fama). Ces combats ont fait au moins 50 soldats maliens tués. Aussi plusieurs civils et administrateurs civils ont-ils été tués et blessés. Lesdits combats ont également fait perdre à l’État malien plusieurs véhicules ainsi que le contrôle du gouvernorat de Kidal et de plusieurs localités. Le 23 mai 2014, un cessez-le-feu est intervenu entre le Gouvernement et les groupes armés sous l’égide du chef de l’État mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, président en exercice de l’Union Africaine (Ua). Ce cessez-le feu tient toujours, malgré les coups de canifs qu’il a reçus ces dernières semaines.
Un contexte difficile
En effet, ces dernières semaines, les groupes armés ont procédé à des concentrations de troupes à travers toutes les régions du nord. En violation du cessez-le feu. Cette situation a été dénoncée par le Président IBK et le Gouvernement malien, qui ont appelé la communauté internationale à venir constater cette violation du cessez-le feu. Aussi ont-ils interpellé la Mission de stabilisation de l’Onu au Mali (la Mnusma) à prendre ses responsabilités. Deux jours après la dénonciation par l’État malien de cette situation créée par le Mnla, des accrochages éclataient le vendredi 11 juillet 2014 dans la matinée entre ce groupe armé et la branche dissidente du Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa) dans les environs de la localité d’Anéfis, à une centaine de kilomètres de Kidal. Leurs affrontements ont fait près de 35 morts.
Le Mnla accusa le Maa de s’être associé avec des milices pro-Gouvernement malien et d’avoir fait appel aux soldats maliens placés sous l’autorité du général Alhadj Gamou. Cette accusation, le Maa l’a rejetée en niant tout “lien avec le Gouvernement du Mali”. L’état-major des Forces Armées Maliennes (Fama) a lui aussi démenti toute implication de ses troupes dans lesdits affrontements. Mieux, M. Hervé Ladsous, chef du département maintien de la paix des Nations Unies, a lui aussi démenti l’implication des Forces Armées Maliennes (Fama) dans les affrontements du vendredi 11 juillet 2014. Il a affirmé que le constat est établi que l’armée malienne n’est pas présente dans la zone d’Anéfis depuis près de trois (3) mois. Aussi a-t-il confirmé que “certains groupes armés ne respectent pas les accords de cessez-le feu”. C’est dans ce contexte de surenchère, de violations du cessez-le feu, de violences meurtrières que le dialogue inclusif inter-maliens débutent aujourd’hui mercredi 16 juillet, dans l’après-midi.
Les parties en présence
Le Mnla, le Hcua, deux branches du Maa, la Cpa et les milices d’autodéfense regroupés au sein de la Cm-Fpr sont les groupes et mouvements armés du nord Mali qui seront autour de la table de négociations aujourd’hui à Alger. Ces six groupes ou mouvements ont tous signés avec les autorités algériennes un engagement à participer au dialogue inclusif inter-maliens. Le Mnla, le Hcua, le Maa ont signé la “Déclaration d’Alger”, la Cpa, le Maa (dissidence) et la Cm-fpr ont signé une “plateforme préliminaire”. La délégation gouvernementale sera conduite par le Ministre des Affaires Étrangères, Abdoulaye Diop. En sus du facilitateur, l’Algérie, prendront part aux discussions un Groupe d’Experts et un Groupe de facilitateurs dont le rôle sera d’œuvrer au rapprochement permanent des parties jusqu’à la clôture des négociations et la signature d’un Accord définitif prévu au Mali. Aussi l’Ua et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) feront-elles partie des médiateurs, tandis que l’Union Européenne (Ue), la France, le Niger et le Nigeria seront parmi les facilitateurs.
Sont exclus de la rencontre d’Alger, les « groupes terroristes » liés à Al-Qaïda (Mujao et Ançardine d’Iyad Ag Ghali) qui ont occupé pendant plus de neuf mois le nord du Mali avant d’en être partiellement chassés par une intervention armée internationale lancée le 11 janvier 2013 par la France, toujours en cours via la mission de l’Onu au Mali, la Minusma. Les négociations vont se dérouler en « trois phases », selon l’ancien Premier ministre Modibo Keïta, Haut représentant du chef de l’État pour le dialogue inclusif inter-malien :
Description: Description: -primo, « Valider une feuille de route des négociations » ;
Description: Description: -secundo, « négociations proprement dites pour aller au fond des problèmes et obtenir un pré-accord » ;
Description: Description: -tertio, la signature d’un accord de paix définitif.
http://www.afribone.com/spip.php?article59759

Dialogue inclusif: le Mali face à son destin

Journal du Mali

C’est en principe ce mercredi que s’ouvrent les discussions directes entre le gouvernement du Mali et les groupes rebelles. Une renccontre où le Mali part en position de faiblesse…C’est reparti pour un round. Alors que l’État malien est groggy après la défaite de Kidal, il s’assoit à la table de négociation avec des groupes armés déterminés à obtenir le maximum de concessions de Bamako. Pris entre le feu financier de la communauté internationale et la reprise du combat des groupes armés qui réoccupent progressivement les localités des régions de Gao et Kidal, les Maliens n’expriment que peu d’espoir en cette énième négociation avec ceux qui ont pris les armes contre le pays à maintes reprises. Pour beaucoup, c’est contraint que le Mali se lance dans le processus qui démarre aujourd’hui, car ne disposant pas de toute la latitude pour imposer ses vues d’État souverain. Et ce n’est pas l’échange de prisonniers de ce mardi qui convaincra les sceptiques.
Face à face multi-partite
A la table de discussions, le gouvernement malien sera face au MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) , au MAA (Mouvement Arabe pour l’Azawad), HCUA(Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad). A eux trois, ces mouvement représentent la branche radicale de la rébellion, celle qui continue d’exiger un statut d’autonomie. Alors que la communauté internationale exclut toute idée de partition du Mali, ces groupes sous la houlette du MNLA continuent d’œuvrer pour la création d’un Etat d’Azawad avec ses organes institutionnels. Selon un document entériné le 14 juin dernier, signé des trois entités, la future collectivité de l’Azawad serait créée par une loi organique votée par le parlement malien. Dans ce document leur territoire se limite aux trois Régions du Nord du Mali. Cette position des groupes armés risque de rendre difficile la négociation voire de la faire tout simplement avorter. Les revendications du MNLA et ses alliés étant depuis toujours rejetées par le gouvernement qui ne veut pas discuter de l’intégrité territoriale du pays.
Participeront également à la réunion d’Alger, d’autres mouvements plus modérés. Il s’agit de la Coalition du peuple pour l’Azawad (dissidence du MNLA dirigée par Ibrahim Ag Mohamed Assaleh), de la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (regroupant les mouvements armés sédentaires) et d’une partie du Mouvement Arabe pour l’Azawad . Pour ces derniers, il n’est pas question d’une partition du pays. Ils ont d’ailleurs accepté de signer une « Plateforme préliminaire d’Alger », rendue publique le 14 juin dernier. « Les signataire de cette plate-forme ont tous affiché leurs volonté en s’engageant à respecter l’intégrité territoriale et l’unité, la laïcité de l’Etat et son caractère républicain conformément aux accords de paix ». La Plateforme indique aussi la volonté des trois groupes est de « s’engager avec le gouvernement du Mali de manière constructive sur la voie du dialogue et de la négociation pour une nouvelle gouvernance répondant aux aspirations profondes et aux revendications légitimes des populations des Régions du Nord du Mali (…) lesquelles aspirations reflètent en réalité la diversité géographique sociale et culturelle du Mali « . Le document insiste sur la promotion d’une « plus grande participation des communautés dans la gestion de leurs affaires et des affaires publiques et une présence accrue et équilibrée de ces communautés dans les différentes sphères politiques et administrations de l’Etat ».
Avec des positions aussi divergentes, le moins qu’on puisse dire est qu’à Alger, les choses ne seront pas faciles. La délégation gouvernementale, forte de six ministres et des acteurs de la réconciliation nationale malienne, entend bien maintenir ses positions et obtenir des gages sûrs de ses interlocuteurs. Du côté des mouvements rebelles, on se sent conforté par les récentes victoires militaires et on veut garder une position ferme en vue d’obtenir le maximum. Que va donner ce rendez-vous? C’est la question que se posent les Maliens, persuadés que l’avenir de leur pays se joue là, sur cette terre algérienne qui aura vu défiler bien des « frères ennemis » maliens au cours des dernières décennies. Et quand on apprend que pour le MNLA, la rencontre d’Alger qui s’ouvre aujourd’hui n’a guère d’importance car n’étant qu' »une prise de contact avec le gouvernement malien ». L’autre n’a-t-il pas dit que « comme on fait son lit, on se couche »? http://www.journaldumali.com/article.php?aid=8708 

Dialogue inclusif inter maliens d’Alger : Dans l’opacité totale et le flou artistique
Le Républicain
C’est aujourd’hui que s’ouvre les pourparlers inter maliens à Alger. « La délégation malienne comporte trois groupes : les membres du gouvernement, les experts et les facilitateurs. Mais parmi les facilitateurs figurent aussi des non maliens », nous précise une source gouvernementale malienne. Mais la liste de cette délégation n’est pas connue, encore moins le déroulé des négociations, leur contenu, les bases ou le plan des négociations. Nous avons été confrontés à un mur d’opacité et de flou artistique à tous les niveaux, depuis les ministères jusqu’à la primature.
Ce n’est surtout pas au ministère de la Réconciliation qu’il faut compter avoir les informations relatives à la délégation du Mali à Alger dans le cadre des pourparlers inclusifs et du dialogue inter maliens à Alger. Au niveau de ce département, on sait que le ministre Zahabi Ould Sidi Mohamed et un de ses cadres sont les seuls de la mission, en ce qui concerne ce ministère qui devrait être au cœur de la question des pourparlers. Ici on note qu’il y a d’autres départements impliqués et que la coordination est la primature, donc c’est à ce niveau qu’il y a lieu de s’adresser pour savoir exactement la composition de la délégation du Mali, nous dit-on.
Une note du ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale donne la liste de la délégation gouvernementale comportant six ministres : le ministre des Affaires Etrangères de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop, comme chef de file, le ministre de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, Hamadoun Konaté, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Sada Samaké, le ministre de la Décentralisation et de la Politique de la Ville, Ousmane Sy, le ministre de la Réconciliation nationale Zahabi Ould Sidi Mohamed, le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Mamadou Camara. On constate que le Haut Représentant du président de la République pour le dialogue inter-maliens, l’ancien Premier ministre Modibo Kéita ne figure pas sur cette liste de la délégation gouvernementale malienne. Cela n’est pas très étonnant car il n’a jamais fait mystère de son statut, refusant sur le plateau de l’Ortm (l’Interview de la semaine), la qualité de négociateur et de facilitateur. Dans sa feuille de route pour les pourparlers inclusifs inter-maliens, il est dans le box du « Collège des facilitateurs ». Cette feuille de route cite l’Algérie et le Maroc en plus de l’Union africaine, la CEDEAO et les Nations-Unies, parmi les médiateurs.
L’impréparation
Revenant à la délégation gouvernementale malienne, au-delà des ministres, quelle est la liste des autres membres de la mission ? C’est le black out et le flou artistique. Le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, qui a dans un souci de transparence projeté d’emmener les journalistes à Alger, comme l’avait fait le négociateur de l’accord de Ouagadougou, Tiebilé Dramé en juin 2013 à Ouagadougou, a été contrarié au dernier moment par une décision venue d’en haut. N’est-ce pas un scandale, quand même l’Ortm (la presse étatique) est exclu de la mission ? Or la négociation de l’accord préliminaire, qui a permis de tenir les élections présidentielles et législatives au Mali, avait habitué les Maliens  à une transparence certaine avec plus d’une dizaine d’organes de la presse nationale dans les coulisses des négociations à Ouagadougou, pendant une dizaine de jours. C’était pourtant sous la transition, alors que le Capitaine bombardé général flambait.
Carte blanche à  l’Algérie
Aujourd’hui à l’heure du pouvoir élu, l’opacité commence malgré le ministre de l’Economie numérique de l’Information et de la Communication qui avait souhaité emmener les journalistes. Que cache-t-on au peuple? Au niveau de certains départements, nous avons appris que des cadres ont été informés le lundi, qu’ils sont membres de la délégation qui devait quitter Bamako le même jour. Ils sont partis sans une réunion préparatoire et sans informations. Ils iront s’ajouter à six ministres et un Haut représentant à Alger, sans plan précis. Selon nos informations, le président IBK a donné carte blanche à l’Algérie de Bouteflika, pour gérer en toute liberté la question du nord du Mali. Selon un diplomate au Mali connaisseur du dossier, « on veut bâcler et montrer les gens en train de parapher les papiers. Ce n’est pas le moment, il y a tout le nord occupé sauf Gao et Tombouctou. Comment va-t-on négocier avec quelqu’un qui occupe tout le territoire ? Il faut retourner d’abord à la situation d’avant le 21 mai». Bien modeste est le diplomate, quand on sait que les drapeaux des groupes armés flottent au sud du fleuve Niger, on n’est plus loin de la situation d’avant l’intervention Serval. http://depechesdumali.com/politique/1231-dialogue-inclusif-inter-maliens-d-alger-dans-l-opacite-totale-et-le-flou-artistique.html

Pourparlers inter-maliens d’Alger : vers un accord de guerre
Le Katois

C’est cet après-midi que s’ouvrent, en principe, les pourparlers inter-maliens entre gouvernement et quelques groupes armés terroristes, sous la médiation et la facilitation de la Communauté internationale. Attendus depuis les premiers mois qui ont suivi l’investiture d’IBK, conduiront-ils à la paix ? Rien n’est moins sûr. En prélude aux négociations qui ne démarreront que demain, les parties signataires de l’Accord préliminaire du 18 juin 2013 à Ouagadougou devraient se rencontrer cet après-midi à Alger pour la validation de la feuille de route que le gouvernement malien propose comme document principal de travail qui sera présenté par le Haut représentant du président de la République pour le dialogue inclusif inter-malien. Après cette première réunion, la phase II se poursuivra dans ce même pays pour des négociations jusqu’à l’adoption de l’accord de paix. La phase finale devrait aboutir à la signature au Mali de l’Accord de paix.
Cette rencontre intervient dans un contexte particulier. Le Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla), par qui le scandale est arrivé, veut toujours ravir la vedette aux autres groupes armés terroristes, alors qu’il ne représente plus rien, à lui seul. En effet, depuis sa déroute face au Mujao en juin 2012, le Mouvement indépendantiste qui a perdu beaucoup de ses moyens humains, logistiques et financiers, ne se maintenant que grâce à la propagande active de ses responsables réfugiés en Occident, à ses relations privilégiées avec le Burkina Faso, médiateur désigné de la Cédéao dans la crise malienne, au soutien de la France qui espérait le voir jouer un rôle de supplétif plus actif aux côtés de la force Serval. Son délitement a continué avec l’acceptation en son sein de certains apatrides songhay et peulh précédemment actifs dans les mouvements d’autodéfense sédentaires, une acceptation mal perçue par une communauté fortement féodale et esclavagiste, et qui poussera à plusieurs dissidences. La Cpa et le Hcua sont nés en partie de cette situation même si, en plus, le deuxième a été créé également pour servir d’agence de recyclage des transfuges d’Ansar Eddine et du Mouvement islamique de l’Azawad. Les Touareg ne sont pas les seuls à aller aux négociations en rangs dispersés, malgré la signature de plusieurs plate-formes de revendications communes. Les Arabes ont également été atteints par le virus de la division autour du Maa. Tout comme les mouvements d’autodéfense sédentaires.
Signataires de l’accord préliminaire
Devront prendre à ces pourparlers les représentants du gouvernement malien, les émissaires des mouvements armés signataires et adhérents de l’Accord préliminaire signé à Ouagadougou le 18 juin 2013, les représentants des communautés du nord. Ces représentants des communautés seront issus des collectivités locales (à désigner par le Haut conseil des collectivités territoriales), des formations politiques (à désigner par les groupes parlementaires constitués à l’Assemblée nationale), du Conseil économique, social et culturel, des organisations de la société civile, des organisations des femmes, des mouvements des jeunes. Pour encadrer les négociations entre ces différents représentants, un collège de médiateurs, chargé de la police des débats, des reformulations, du rapprochement des points de vue, du cheminement vers des accords et des consensus, est mis en place. Il comprendra l’Algérie, l’Union africaine, la Cédéao et les Nations unies.
A leurs côtés, des facilitateurs témoigneront, apporteront leur caution politique et leur soutien aux opérations qui découleront de l’accord de paix, assureront la liaison entre les animateurs des pourparlers et les structures, pays et organisation qu’ils représentent. Ce collège de médiateurs comprend le Haut représentant du président de la République du Mali, l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations unies, la France, la Suisse, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria et le Burkina Faso.
Un statut particulier pour le nord ?
Tous ces acteurs se référeront aux documents suivants : la résolution 2100 du Conseil de sécurité du 25 avril 2013 portant mandat de la Minusma, l’accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali, les modalités de mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014, la déclaration d’Alger du 9 juin 2014, la plate-forme préliminaire d’Alger du 14 juin 2014, les décisions pertinentes arrêtées par les présidents algérien et malien.
Au cours des pourparlers, les discussions seront relatives essentiellement à l’organisation administrative et institutionnelle du Mali, en particulier les régions du nord ; aux stratégies de développement intégré des collectivités territoriales ; à la réorganisation des forces de défense et de sécurité ainsi qu’au programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des groupes armés ; aux mesures d’amélioration de la gouvernance administrative, économique et politique du Mali ; au retour des réfugiés et des personnes déplacées et aux modalités de leur réinsertion socioéconomique ; aux mesures de protection et de promotion des droits de l’homme ; à la réconciliation nationale et à ses relations avec la justice. Selon la feuille de route, les pourparlers comprendront une plénière délibérative et des sous-commissions de travail assistées par les collèges de médiateurs et de facilitateurs.
Exclusion des communautés du nord
La plénière doit délibérer sur les questions qui lui seront directement soumises et sur les conclusions des sous-commissions de travail. Elle se saisira également directement des mesures de confiance et des dispositions diverses et finales. Elle sera composée des représentants du gouvernement et des représentants des mouvements armés. Quant aux communautés du nord, elles sont censées ne pas participer aux délibérations de la plénière. Les sous-commissions seraient au nombre de quatre : volet politique et institutionnel, volet sécuritaire, volet socioéconomique, volet justice et réconciliation. Elles devraient comprendre les représentants du gouvernement, les représentants des mouvements armés et les représentants des communautés du nord. A noter que la rencontre de ce mercredi n’est que le début d’un processus, le premier round d’un combat pour la paix et la réconciliation nationale.
Une très belle feuille de route qui ne prend pas en compte certains facteurs. Même si tout le monde demande le retour à l’accord du 18 juin 2013 de Ouagadougou, le gouvernement, poussé par certaines communautés internationales aux intérêts divergents, va sans doute s’inscrire dans une logique de respect et de continuité des accords de Tamanrasset (1991), de Bamako (1992) et d’Alger (2005), qui préconisent l’allègement du dispositif militaire dans le nord. Un point qui intéresse particulièrement les groupes jihadistes qui savent que les forces armées maliennes sont en train de monter en puissance malgré leur récente débâcle à Kidal en mai dernier…
En effet, les présents pourparlers pourraient aboutir à raviver le feu qui couve sous la cendre. Pour plusieurs raisons. En premier lieu, tous les groupes armés qui pullulent dans le septentrion malien ne sont pas signataires de l’Accord de Ouagadougou et ne se sentent pas concernés par le cessez-le-feu du 23 mai dernier. En témoigne la recrudescence de la violence dans le nord, due également à la volonté de certains de faire bouger les lignes. Ainsi, des drapeaux du Mnla qui flottent dans les régions de Tombouctou et de Gao ne sont pas du goût de tout le monde. Notamment des mouvements d’autodéfense sédentaires, de dissidents du MAA, de milices armées proches de l’armée loyaliste, de la quasi-majorité des populations du nord. Ceux-ci ne sont pas signataires de l’Accord de Ouaga et ne participent pas aux pourparlers censés inclusifs d’Alger. Il n’y aura pas de paix sans leur accord, d’autant plus que tous sont également enclins à se tourner vers les jihadistes également exclus de la salle de négociation. Pour un accord de guerre ! http://www.afribone.com/spip.php?article59758

Pourparlers d’Alger : une dissidence des forces patriotiques de résistance crie à l’injustice
Canard déchainé

Au moment où les négociations entre le gouvernement et les groupes armés du nord s’amorcent à Alger, une dissidence de la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (Cmfpr 2) crie à l’injustice pour avoir été exclue des pourparlers par l’Etat malien et les autorités algériennes. Cela, en violation de l’Accord de Ouagadougou dont elle est signataire. C’est en substance, ce qu’on retient de la conférence de presse animée, lundi dernier, par les responsables de la dissidence de la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance ( Cmfpr2).
L’accord du 18 juin, document de base des négociations inclusives qui débutent ce 16 juillet a été signé par le gouvernement et les groupes armés dont la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (Cmfpr) qui regroupe tous les mouvements de résistance du nord. Après la signature de l’Accord de Ouagadougou, la Cmfpr a été éclatée en deux (Cmfpr1 et Cmfpr2) suite à une guerre intestine entre ses responsables.
Cette division a été un coup dur pour la Cmfpr2 qui s’est vu exclue des pourparlers d’Alger au profit de la Cmfpr1 reconnue comme légitime par le gouvernement, les autorités algériennes et la Minusma. Cette situation semble créer une colère bleue chez les responsables de la Cmfpr2 qui crient à l’injustice et refusent à l’avance, de reconnaitre l’accord final qui sera issu des pourparlers d’Alger.
«Nous refusons tout accord qui ne tiendra pas compte de l’avis des populations», a déclaré Ibrahim Abba Kantao, président du Cmfpr2. Pour lui, en excluant la Cmfpr2, les pourparlers d’Alger ne sont pas inclusifs, contrairement à l’accord de Ouagadougou. Cette situation, indique-t-il, risque de sceller l’avenir du Mali à Alger, car seuls les responsables de la Cmfpr2 sont représentatifs de la grande majorité des mouvements armés sédentaires du nord et sont à ce titre, seuls capables de tenir tête aux revendications séparatistes du Mnla, Hcua, Maa et autres.
«La Cmfpr2 tient pour principaux responsables de cette situation, le Haut représentant du président de la République et les autorités algériennes décidés à satisfaire les désirs des mouvements séparatistes touaregs et arabes qui ne souhaitent pas être sur la même table de négociation que les patriotes pouvant faire échec à leur sordide projet», a conclu Ibrahim Abba Kantao, président de la Cmfpr2. http://www.malijet.com/actualte_dans_les_regions_du_mali/rebellion_au_nord_du_mali/107106-pourparlers-d%E2%80%99alger-une-dissidence-des-forces-patriotiques-de-r%C3%A9.html

Coopération militaire Mali-France : L’accord de défense dans la tourmente
Dépêches du Mali

Ce mercredi, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, doit arriver à Bamako. La raison de sa présence est bien la signature du très fameux accord de défense. D’ores et déjà, ledit accord s’annonce mort-né tant il est remis en cause par différentes composantes de la société malienne. Plus l’échéance de sa signature approche, plus l’accord de défense est objet de controverses au sein de l’opinion publique malienne. Aujourd’hui, plus d’une voix s’élève pour dénoncer la machination que cacherait ce document. Selon une dépêche de l’AFP, Jean-Yves Le Drian est attendu mercredi à Bamako pour signer l’accord de défense franco-malien qui ouvre l’ère post-Serval. Si ce week-end a marqué la fin de Serval au Mali, il reste entendu qu’un millier de soldats français devraient rester sur le sol malien, mais à une condition : la signature par le Mali et la France d’un accord de défense. « Le but, c’est d’empêcher que ce que j’appelle l’autoroute de tous les trafics ne devienne un lieu de passage permanent, de reconstitution des groupes djihadistes entre la Libye et l’océan Atlantique. Ce qui entraînerait ensuite des conséquences graves pour notre sécurité. C’est notre sécurité qui est en jeu ! » a indiqué Le Drian sur une chaîne de télévision française.
Majoritairement hostiles
Les Maliens favorables à la signature de cet accord sont minoritaires, d’après nos investigations. Ils arguent de ce que ces accords auraient des fondements politico-historiques, économiques et stratégiques. Dramane Dembélé, candidat à la dernière présidentielle, estime que ces accords de coopération militaire ne peuvent être qu’utiles dans un environnement international et régional belliqueux. Dans l’imaginaire populaire, on entrevoit cependant dans ces accords la volonté subtile de la France de régner militairement sur le Mali, sinon de « pérenniser la domination d’une puissance étrangère qui peut développer, à tort ou à raison, des sentiments anti-puissances étrangères »,  Très hostile à ces accords, Cheick Boucadry Traoré, leader politique, pense que le Mali doit coopérer sur le plan militaire avec d’autres nations que la France pour assurer la sécurité collective et une meilleure intégration régionale. « Face à la crise profonde qui touche notre pays, notre obsession doit être de préparer et protéger l’avenir de la nation. Raison pour laquelle nous sommes contre tout accord de défense avec une autre nation sans au préalable un débat réel avec le peuple malien. »
L’association Appel du Mali, qui affiche depuis plusieurs mois on désaccord total avec ce projet, a pris son bâton de pèlerin. Pour sensibiliser les populations, elle utilise divers canaux, y compris les réseaux sociaux : « Chers concitoyens, si vous aussi, vous êtes contre la signature de l’accord de défense avec la France, dans les conditions et la situation actuelle, inutile de rester dans vos salons ou grins pour critiquer. » Et d’inviter les Maliens à la rejoindre sur le front de la protestation. Elle est ouvertement contre la signature de l’accord de défense ou de toute autre coopération militaire avec la France. Pour elle, il est absolument hors de question que des accords soient signés, « au ce moment où une partie du territoire national est sous contrôle des groupes terroristes et narco-djihadistes, avec la complicité de la France », a indiqué son porte-parole.
L’organisation appelle les Maliens à descendre dans la rue ce vendredi 18 juillet à 10 heures. Elle entend faire un sit-in devant l’ambassade de France « pour dire non à la France et à son accord de défense ». Déjà, elle a inondé Bamako de ses affiches et de ses tracts. Ces différentes campagnes occasionneront-elles un énième report de ce très controversé projet ? À noter que la signature de ces accords devait déjà avoir lieu le 20 janvier 2014, pour laquelle les autorités françaises avaient aussi dépêché Le Drian. Mais, la pression de la rue avait vite fait reculer les autorités maliennes. Allons-nous revivre le même scénario ? http://depechesdumali.com/16-depeches-du-mali/1214-cooperation-militaire-mali-france-l-accord-de-defense-dans-la-tourmente.html

Accords de coopération militaires : Dramane Dembélé, président du réseau Alternative pour un Mali Debout : « pourquoi je suis d’accord »
Les Echos

…Je pense que le degré d’adhésion du peuple malien sera fonction de la définition des contours de cet accord de défense. Ayant tiré la leçon de l’histoire contemporaine de l’enchaînement spatial euro-africain en tant que soubassement d’une politique de puissance dans le monde. Il nous faudra intérioriser la conviction et la certitude que les sorts sont liés dans ce sillage global. Donc, il nous faut, en toute intelligence, des compromis dynamiques pour être au rendez-vous des nations qui comptent et notre pays le Mali a les atouts géostratégiques. Le Mali peut et doit contribuer au rayonnement géostratégique de la France, une ambition somme toute légitime. En contrepartie, cela doit être du donnant-donnant, du coopérant-coopérant, en somme le gagnant-gagnant…
Je pense, au regard de nos liens historiques, il ne doit pas y avoir de complexe à conforter cette ambition légitime de la France, mais dans un cadre coopérant-coopérant. Dans l’imaginaire collectif on entrevoie dans les accords de défenses une subtilité de pérennisation de la domination d’une puissance étrangère qui peut développer à tort ou à raison des sentiments anti puissances étrangères. Il nous faut de la volonté et une direction politique pour notre pays au-delà des conjonctures partisanes. L’heure n’est plus au sentiment nationaliste débridé, l’environnement international est tel qu’aujourd’hui on ne peut pas indéfiniment opprimer. Il nous faut de la vision pour notre peuple, le temps des échappés solitaires est révolu. Les politiques doivent savoir qu’il n’y a pas de négatif absolu ni de positif absolu.
Vivement l’accord de coopération ! http://www.afribone.com/spip.php?article59772

Cheik Boucadry Traoré , président du CARE : « Pourquoi je suis contre l’accord de défense »
Les Echos

…Notre pays doit coopérer militairement avec d’autres nations pour assurer la sécurité collective et pour une meilleure intégration régionale. Cependant, le Mali doit faire ses propres choix et devenir le gestionnaire unique de son destin. Comme nous l’avons toujours souligné, l’avenir du Mali ne passera certainement pas par les remèdes des institutions internationales. Il ne passera sans doute non plus par la copie de modèles de politiques de gouvernance non adaptées. L’avenir du Mali ne passera sûrement que par les braves et honnêtes Maliennes et Maliens. Aujourd’hui, nous devons engendrer des méthodes diplomatiques nouvelles. Définir une politique de sécurité nationale sur laquelle s’articulera notre propre effort. Nous devons établir des politiques bilatérales appropriées vis-à-vis des institutions internationales et régionales, ainsi que des pays amis.
Notre diplomatie doit faire valoir nos intérêts nationaux par un usage judicieux des rouages diplomatiques. Nous devons mettre en place des politiques intelligentes pour permettre de mieux défendre les intérêts de notre pays avec des arguments valables et des solutions concrètes. La reconstruction de notre pays implique les efforts de tous. Nous invitons l’ensemble des forces vives de la nation à prendre leur responsabilité et à placer l’intérêt supérieur du Mali au-dessus de tout autre considération. Aujourd’hui, nous devons tous comprendre que nous nous battons pour l’âme de notre Nation.
Que Dieu nous assiste et qu’Il bénisse notre nation ! http://www.afribone.com/spip.php?article59771

Mamadou Diarrassouba : « Le chef de la majorité présidentielle doit sortir des rangs de notre parti »
L’Indépendant

Dans un entretien exclusif qu’il nous a accordé, le 1er Questeur de l’Assemblée nationale, non moins 1er secrétaire à l’organisation du bureau politique national du Rassemblement pour le Mali (RPM), l’honorable Mamadou Diarrassouba plaide pour que le chef de la majorité présidentielle, c’est-à-dire le Premier ministre sorte des rangs du RPM. Avant d’ajouter, à propos de la gouvernance IBK, que « le pays vient de très loin et les gens semblent l’oublier. On peut ne pas aimer IBK, mais l’on ne peut pas dire qu’il n’est pas un grand patriote… C’est faire preuve d’impatience que de dire que le président de la République a déçu…»
Commentant l’atmosphère dans laquelle la session parlementaire d’avril vient de se tenir, le député de Dioïla dira que l’Assemblée nationale a travaillé dans un climat cordial et bien meublé. « Nous avons voté 34 projets de loi, la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre, une motion de censure (rejetée), une question d’actualité et deux questions orales. Je crois que le bilan est assez éloquent , » a-t-il déclaré. Avant d’expliquer que les débats instaurés à l’Hémicycle au cours de l’examen des projets de loi et de la DPG ont été assez cordiaux entre la majorité présidentielle et l’opposition. Chacun a joué son rôle en respectant les principes de la démocratie.
A la question de savoir quels sont les textes majeurs qui ont marqué cette session parlementaire, l’honorable Diarrassouba citera le texte portant création de la Commission vérité, justice et réconciliation, ceux portant prévention et répression de l’enrichissement illicite, la ratification de l’ordonnance sur la loi des finances et le programme de productivité en Afrique de l’Ouest. « Ce fut des moments très riches en débats avec à la clé des amendements de haute portée et des recommandations assez pertinentes faites par les députés » , a-t-il ajouté.
Quid des critiques de l’opposition faisant état de diktat de la majorité ? « Il n’y a jamais eu de diktat de la majorité. Mais chacun, majorité comme opposition, a joué son rôle en toute liberté. L’opposition a toujours fait ses interventions et chaque fois que sa position n’est pas retenue, elle parle de diktat. Mais, il faut reconnaître que les règles démocratiques sont toujours respectées : la majorité, c’est la majorité et l’opposition, » c’est la minorité. Et souvent, ses recommandations sont prises en compte. La majorité est très ouverte aux proposition de l’opposition , a-t-il expliqué.
A la question de savoir comment se porte actuellement la majorité présidentielle largement dominée par le RPM, Mamadou Diarrassouba dira qu’il est nécessaire que la majorité se renforce pour appuyer les initiatives du président de la République. Et, a-t-il souligné, elle doit se former autour du socle RPM. « Même le Premier ministre ne voit pas de mal en cela. Dans tous les pays démocratiques, la majorité présidentielle a pour colonne vertébrale, le parti majoritaire, qui est le RPM, avec 75 députés. Aujourd’hui, il est évident que c’est ce parti qui doit être le socle de la majorité au pouvoir. Nous avons rencontré le président de la République pour lui dire que nous souhaitons que le chef de la majorité présidentielle sorte des rangs du RPM , » a-t-il déclaré.
Et de préciser que le parti présidentiel ne souhaite pas avoir de dissensions avec le chef de l’Etat. Il va l’accompagner jusqu’au bout pour la réussite de sa mission à la tête du pays. « Étant donné que le RPM va assumer totalement le bilan du président de la République, il est normal que le parti puisse faire toutes sortes de propositions pour la réussite du projet présidentiel ». Pour Mamadou Diarrassouba, après 9 mois de gestion, les signes sont là et montrent que le pays vient de très loin et avec un peu de patience, l’horizon sera dégagé pour le bien-être des Maliens.
A propos des futures négociations d’Alger entre le gouvernement et les groupes armés, l’élu de Dioïla estime que ce dialogue est la solution à la crise sécuritaire au Nord du pays. « Il faut que ce dialogue inclusif réussisse et aboutisse à une paix définitive pour permettre au peuple malien et à ses dirigeants de faire face à l’œuvre de reconstruction et du développement » , a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que les gens semblent avoir oublié que ce sont des jihadistes qui ont attaqué ce pays et qu’ils sont toujours aux aguets. Ce qui a conduit le président IBK à explorer les voies et moyens pour les affaiblir. « Ce n’est donc pas que le chef de l’Etat a tardé dans la négociation ; mais il fallait chercher toutes les opportunités pour résoudre définitivement la crise, pour une solution durable » . Il a lancé un appel aux Maliens de toute obédience politique à rester vigilants et confiants en l’avenir de leur pays. « Je demande aux responsables politiques, de la majorité comme de l’opposition, de ne viser que l’intérêt du Mali dans tous les actes qu’ils posent », a-t-il conclu. http://www.afribone.com/spip.php?article59766

Face aux multiples voix qui demandent le départ du Premier ministre : IBK cédera-t-il aux pressions ?
L’Indépendant

Finalement, chaque jour qui passe, l’horizon de voir un Mali pacifié, s’assombrit davantage. En effet, au moment où les groupes armés se concertent pour avoir une position commune en vue des prochaines négociations d’Alger, les responsables politiques maliens s’entredéchirent au nom d’une prétendue guerre de positionnement. Rappelons qu’après la visite mouvementée du premier ministre, Moussa Mara dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas, le 17 mai dernier et les affrontements meurtriers du 21 mai, les groupes armés qui sévissent dans la partie septentrionale de notre pays avaient réclamé le départ du chef du gouvernement.
Pour le porte-parole des rebelles, la décision du premier ministre de se rendre dans leur fief relève de la pure provocation. En représailles, les irrédentistes avaient réclamé son départ. A la mi-juin de cette année, l’opposition parlementaire a pris le relais à travers le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement. La suite on la connait, les députés de la mouvance présidentielle, composés majoritairement des élus du RPM, ont rejeté cette motion accordant ainsi leur entière confiance au chef du gouvernement. La question qui taraude l’esprit des Maliens dans leur majorité est de savoir : qu’est-ce qui a pu se passer en un mois pour que les députés du parti présidentiel décident de faire partir le locataire de la primature. On se demande sur l’opportunité de cette volonté de débarquer le premier ministre surtout en ce moment où tous les Maliens doivent s’unir face au péril jihadiste et indépendantiste qui menace le pays.
Dans un premier temps, ce sont les groupes armés qui ont réclamé le départ du premier ministre. Ensuite, l’opposition parlementaire est revenue à la charge à travers une motion de censure contre le gouvernement. Et, maintenant, ce sont les responsables du parti des tisserands qui montent au créneau pour enfoncer le clou. Finalement, le citoyen lambda ne sait plus où donner de la tête face à des demandes de plus en plus pressantes de départ du premier ministre. Une situation qui risque véritablement d’affaiblir davantage la position malienne sur la scène internationale. Car, tous les observateurs s’accordent à dire que le seul combat qui vaille aujourd’hui c’est l’union sacrée pour sauver le Mali en péril. De ce fait, les responsables politiques du Mali doivent taire leurs divergences afin d’abréger les souffrances des pauvres citoyens, qui n’aspirent qu’à la paix et la stabilité. Seul gage d’un développement durable et harmonieux. Ainsi, les prochains jours nous édifieront sur la suite que donnera le chef de l’État à cette requête devenu très partagé. http://depechesdumali.com/politique/1211-face-aux-multiples-voix-qui-demandent-le-depart-du-premier-ministre-ibk-cedera-t-il-aux-pressions.html

Les femmes, incontournables dans le processus de réconciliation
Journal du Mali

Dans le processus de la réconciliation, les femmes, premières victimes de la crise, se veulent désormais incontournables. Elles sont réunies depuis ce mardi à Bamako pour en discuter. Une rencontre de planification et d’échanges entre les femmes leaders des communautés et les institutions en charge des processus de dialogue paix et réconciliation au Mali s’est ouverte ce mardi. Elle regroupe à Bamako, plus d’une vingtaine de femmes pour discuter de leur rôle dans le processus de réconciliation. La réunion vise essentiellement à informer les femmes leaders sur les institutions impliquées dans le processus de réconciliation, faciliter des échanges sur les initiatives de paix et de dialogue au niveau local, inter et intracommunautaire et développer une synergie entre le niveau national.
« Pour nous, réunir les femmes leaders des différentes communautés permettra de discuter des défis et des enjeux de cette réconciliation nationale dont le Mali a fortement besoin », a déclaré le directeur résident du NDI Mali, Dr. Badié Hima. Les femmes leaders, poursuit –t-il, sont appelées à animer des fora au niveau de leur communauté respective sur les questions de paix et de réconciliation afin de permettre une adhésion massive des populations à la base au processus de paix et de réconciliation. Pour ce faire, ces femmes leaders seront informées des missions et des mandats des différentes structures intervenantes dans le processus de paix et de réconciliation et en même temps être outillées des techniques de communications et de plaidoyers.
Pour sa part, Mariam Djibrilla Maiga, représentante du réseau Paix, et sécurité des femmes de l’Espace CEDEAO(REPSFECO), a indiqué que les participantes vont développer des stratégies pour une meilleure implication des femmes dans le processus de réconciliation. Dans la même lancée, Illalkamar Ag Oumar, chef de cabinet du ministre de la réconciliation et de la paix, estimera qu’il suffit que les femmes acceptent de s’impliquer dans la paix et réconciliation pour que les hommes déposent les armes. Du côté des partenaires, on se dit confiant en l’implication des femmes leaders maliennes dans le processus car « il n’y aura pas de paix sans la réconciliation », selon Adrian Hunt représentant de l’ambassade de Grande Bretagne.  http://www.journaldumali.com/article.php?aid=8705

Nord du Mali : Les entreprises locales, locomotives du redressement économique
L’Essor

La deuxième phase du Programme d’urgence pour la relance du développement des régions du nord mobilisera plus 24,447 milliards de Fcfa. « Au boulot ! », c’est la formule utilisée par le Premier ministre en remettant symboliquement au ministre de la Planification, de l’aménagement du territoire et de la population, Cheickna Seydi Diawara, les conventions de la 2ème phase du Programme d’urgence pour la relance du développement des régions du nord (PURD/RN) signées par les maîtres d’ouvrages et maitres d’ouvrages délégués (les gouverneurs des Régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal et les directeurs des deux agences d’exécution des travaux, AGETIER et AGETIP). L’acte primatorial concluait une cérémonie de signature de conventions que Moussa Mara a présidé lundi dernier dans la salle de réunions de la Primature. L’événement a mobilisé outre le ministre de la Planification de l’aménagement du territoire et de la population, son homologue du Développement rural, Bocary Téréta, les membres des cabinets de la Primature et des Départements ministériels concernés, les gouverneurs des régions de Ségou, Mopti, Gao et Kidal, le directeur de cabinet du gouverneur de Tombouctou et les directeurs des Agences d’exécution AGETIER et AGETIP).
L’occasion était propice pour Moussa Mara de saluer doublement l’initiative. D’abord, à cause de l’espoir qu’elle suscite dans les cinq Régions meurtries par des longs mois d’asphyxie économique du fait de l’occupation des Régions de Kidal, Gao et Tombouctou par les djihadistes. Cette initiative permet la relance des activités économiques grâce à l’implication effective des entreprises locales. Les marchés, selon le ministre Cheickna Seydi Diawara, sont en priorité destinés aux entreprises locales afin de démultiplier les effets d’entrainement que cela peut avoir sur le reste l’économie locale. En deuxième lieu, la signature de ces conventions représente un signal fort envoyé à destination de la communauté internationale, dont l’attention est portée actuellement sur notre pays, du fait de l’ouverture du dialogue inclusif entre l’Etat du Mali et les groupes armés du Nord. Rappelons que la délégation malienne a quitté Bamako le lundi dernier pour Alger, où les différentes parties doivent se rencontrer sous la médiation algérienne. Selon le Premier ministre, cet événement est la preuve que l’Etat du Mali sous la houlette du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta ne voudra jamais laisser un seul de ses enfants sur le quai du développement. C’est cette mission qui a été confiée au ministre et il s’attachera à relever le défi avec l’ensemble de son équipe.
Le ministre Cheickna Seydi Diawara, dans son allocution, est revenu les objectifs du projet, qui s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement du retour de l’Administration dans les régions en situation de post crise, de la réhabilitation complète des bâtiments publics et leur équipement en mobiliers de bureau et en matériels informatiques. Il s’inscrit également dans la suite logique de la vaste campagne de reconstruction des infrastructures socio-culturelles et économiques détruites par les indépendantistes du MNLA et leurs complices djihadistes pendant l’occupation dans les trois Régions du nord et une partie des Régions de Mopti et de Ségou.
Dans le délai imparti
Le projet avait fait l’objet d’une première évaluation par le gouvernement de la Transition. Les besoins se chiffraient à cette époque à plus d’une centaine de milliards de nos francs. Somme que le gouvernement post transition a ramené à des proportions supportables par le budget d’Etat. Les arbitrages ont été faits en concentrant les moyens sur les actions prioritaires. Celles-ci s’articulent autour des activités de reconstruction, de réhabilitation et d’équipements des bâtiments publics détruits. La première phase, évaluée à plus de 11 milliards de francs cfa dans le budget 2013, sur lesquels 10,447 milliards de Fcfa ont pu être mobilisés, a été lancée en novembre 2013. En 2014 le projet dans sa deuxième phase mobilisera environ 24,573 milliards de francs cfa.
Prenant la parole au nom de ses pairs présents à la cérémonie, le gouverneur de la région de Kidal, le colonel d’aviation, Adama Kamissoko, a salué le bon déroulement de la première phase et s’est félicité du lancement de cette seconde phase qui permettra de prendre en compte l’ensemble des préoccupations des populations et de consolider les acquis. ‘’Nous nous engageons à mettre tout en œuvre pour une meilleure utilisation des fonds qui seront mis à notre disposition’’, a déclaré le gouverneur de Kidal. S’agissant du cas spécifique de sa circonscription administrative, Adama Kamissoko dira qu’en dehors des matériels réceptionnés récemment à Bamako, il n’existe pratiquement plus rien des réalisations effectuées pendant la première phase du projet. Les derniers événements ont eu raison de ces infrastructures. La plupart de celles-ci a été détruite en partie ou entièrement. C’est pourquoi le gouverneur a souhaité que lors de la mise en oeuvre de cette deuxième phase un effort particulier soit fait en destination de Kidal.
Le Directeur général de l’AGETIER, Tiecoura COULIBALY, a pris la parole pour exprimer en son nom propre et en celui de son homologue de l’AGETIPE leur engagement indéfectible à exécuter correctement les travaux, qui leur sont confiés. Les deux responsables ont promis de faire leurs les recommandations du Premier ministre relatives au choix judicieux des entreprises capables d’exécuter les travaux dans le délai imparti et dans les meilleures conditions. ‘’L’Etat n’oublie pas, n’oubliera pas et n’oubliera jamais un citoyen malien où qu’il se trouve’’, avait déclaré le Premier ministre, avant d’inviter les responsables en charge du projet dans les différentes Régions au respect des délais, de la qualité et des normes requises relatives à l’exécution des travaux et permettant aux usagers de les utiliser dans les meilleures conditions. S’adressant aux usagers, en particulier aux agents de l’Etat et des collectivités, Moussa Mara a insisté sur la nécessité d’une meilleure utilisation des ressources et dans le souci constant de la satisfaction des populations. Selon lui, la satisfaction des besoins des usagers est la raison d’être de toute administration. La cérémonie s’est terminée par la signature symbolique de quatre conventions par les différents gouverneurs et les directeurs des deux agences. http://www.essor.ml/nord-du-mali-les-entreprises-locales-locomotive-du-redressement-economique/

Revue annuelle 2013 du CSCRP 2012-2017 : Les PTF exhortent le Mali à aller vers la croissance inclusive et la discipline budgétaire
L’Indépendant

Le Mali et ses partenaires techniques et financiers se sont retrouvés hier mardi 15 juillet, au CICB pour la session politique de la revue 2013 du CSCRP. Les travaux étaient présidés par la ministre de l’Economie et des finances, Mme Bouaré Fily Sissoko entouré de plusieurs autres membres du gouvernement. De leur côté, les PTF étaient au grand complet et ont exhorté les plus hautes autorités maliennes à s’investir pour la quête d’une croissance économique inclusive tout en misant sur la bonne gouvernance. Cette revue est la dixième du genre entre le Mali et les PTF depuis la mise en place du CSCRP. Elle vise à évaluer le chemin parcouru et à dégager les perspectives en formulant des propositions d’amélioration des actions menées. Cette session, dira l’ambassadeur de France au Mali , au nom des PTF, intervient dans un contexte particulier marqué par des échanges de courriers entre le Mali et le FMI sur la gouvernance avec un risque d’effondrement de la confiance entre les parties.
Néanmoins, il a souligné que les PTF partagent le souci de cohérence des documents de politiques. Il a souligné qu’avec un taux de croissance de 1,7% en 2013, la pauvreté et la vulnérabilité restent répandues au Mali. C’est pourquoi, il a insisté sur la mise en place d’un système pour rendre plus dynamique le mécanisme du CSCRP. A sa suite, la représentante résidente de la BAD au Mali, parlant des aspects économiques et des finances publiques, a souhaité que des efforts soient menés pour mettre le pays dans une perspective de croissance inclusive, prenant en compte tous les acteurs notamment les femmes et axée sur l’emploi, les chaînes de valeur etc. Mme N’Garnim-Ganga Hélène pense que des efforts doient être aussi envisagés pour conforter la crédibilité du pays vis-à-vis des PTF en renforçant la discipline budgétaire, en améliorant la gouvernance et le respect des engagements.
La ministre de l’Economie et des finances est convaincue que tout partenariat est amené à connaitre des difficultés, mais que le plus important est de les surmonter ensemble et de se retrouver autour de l’essentiel. Mme Bouaré Fily Sissoko de laisser entendre que le gouvernement a organisé cette session dans l’espoir de faire évoluer le CSCRP et l’adapter au nouveau contexte, d’autant plus que le PRED qui a été bâti sur les axes stratégiques du CSCRP tend vers sa fin…Elle a annoncé la mise en place d’un groupe de réflexion composé des représentants de l’Etat, des PTF, de la société civile et du secteur privé pour revoir le mécanisme du CSCRP, cadre unique de référence en matière de politiques et stratégies de lutte contre la pauvreté. Ce groupe de travail doit prévoir l’après PRED et permettre au pays de repartir avec un document nouveau pour le bien être des Maliens.
La session technique qui a précédé la session politique a travaillé autour de trois principes : la promotion de la croissance, l’accès aux services sociaux de base et la consolidation de la gouvernance. Parlant des résultats du CSCRP en 2013, son coordinateur Sékouba Diarra dira que la population malienne a atteint 16,8 millions en 2013, le taux de pauvreté a été de 42,6% contre 42,7% en 2012. La légère croissance 1,7% a été tiré par le secteur secondaire, la masse monétaire a augmenté de + 127 milliards de FCFA, quelque 33 922 nouveaux emplois ont été créés par les secteurs public et privé, la situation sanitaire s’est améliorée, l’évolution de l’éducation a été contrastée. Enfin, le taux d’accès à l’eau a été de 64% et 32% pour l’électricité. Il a conclu que les perspectives s’annoncent positives avec l’espoir d’une bonne pluviométrie, un taux attendu de 6,5% et une inflation de 3,1%. Le gouvernement a profité de cette revue pour réaffirmer sa volonté et son engagement à accélérer la croissance, à lutter efficacement contre la pauvreté et les inégalités et faire du Mali une puissance agricole. http://www.afribone.com/spip.php?article59774

Mali : Salif Keïta « Domingo », une légende vivante que la France ne peut oublier
Dépêches du Mali

Le 14 juillet à l’ambassade de France de Bamako, Salif Keïta a reçu les insignes de la Légion d’honneur en tant que représentant de l’excellence malienne. Considéré comme l’un des plus grands joueurs de l’histoire (au même titre que Platini), Domingo est l’un des grands patriotes maliens à avoir refusé la nationalité française tant l’amour de cet homme est grand pour son pays natal. Malgré ce sacrifice, on peut aujourd’hui affirmer que la France fait plus d’efforts que le Mali pour immortaliser une légende très discrète et peu bavarde.

Le légendaire Domingo connu en France 
Extrait du discours de Gilles Huberson à la réception du 14 juillet à Bamako :
« Vous êtes ce qu’on appelle une “légende vivante”. Vous êtes au panthéon des joueurs de football avec Pelé, Cruyff, Kopa, Platini, Maradona et Zidane…
« Votre palmarès parle de lui-même : vous avez été finaliste de la Ligue des champions de la CAF en 1964, triple vainqueur de la Coupe du Mali en 1964, 1966, 1967 ; finaliste de la Ligue des champions de la CAF en 1966 ; triple champion de France en 1968, 1969, 1970 ; vainqueur de la Coupe de France en 1970 ; triple vainqueur du Trophée des champions en 1967, 1968 et 1969 ; vainqueur de la Coupe du Portugal de football en 1978 ; finaliste des Jeux africains en 1965 ; finaliste de la Coupe d’Afrique des nations en 1972. Vous avez été Ballon d’or africain en 1970, Soulier d’argent européen en 1972 et meilleur joueur étranger du championnat de France en 1968. On ne compte plus le nombre de buts que vous avez marqués… Et le réalisateur guinéen Cheik Doukouré s’est même inspiré de votre vie pour son film Le Ballon d’or en 1994.
« Vous êtes un “pont” entre la France et le Mali : vous avez fait les beaux jours de Saint-Étienne puis de Marseille. En France, un stade porte votre nom, et des rues également. Votre surnom – la panthère noire – a inspiré l’équipe de Saint-Étienne pour le choix de sa mascotte.
« Et nombreux sont parmi l’assistance ceux qui ont entendu pour la première fois les mots “Malien” et “Mali” à l’évocation de votre nom. Vous êtes – également – une légende vivante du football français… et aussi, si je peux me permettre, l’idole des chauffeurs de taxi d’Orly, et l’inspirateur du refrain d’une chanson : Taxi ! Taxi ! Emmenez-moi à Geoffroy-Guichard
« Enfin, vous êtes un “grand Malien” : vous auriez pu rester en France et y couler des jours heureux. Vous avez fait le choix de retourner au pays et de vous y investir. Vous avez été président de la Fédération malienne de football. Vous avez créé le centre Salif-Keïta dont sont issus bien des joueurs de l’équipe nationale, et vous avez bâti un hôtel en bord de fleuve, l’Hôtel du Mandé. Vous avez en quelque sorte “rendu au Mali ce qu’il vous a apporté”.
« M. Salif Keïta, la France est fière d’honorer ce soir une légende vivante du football mondial, un “pont” entre la France et le Mali et un grand Malien. »
Le Domingo national 
Malgré tout ce que Domingo a accompli, ses exploits sont méconnus d’une trop grande majorité de la nouvelle génération de Maliens. Tout ce qu’il possède au Mali, c’est au bout de grands efforts et de sacrifices qu’il a pu les obtenir. Aucune statue de lui n’a été érigée dans la capitale malienne. Aucune rue ne porte son nom, son passage à la Fédération malienne de football a été boycotté par les politiciens de l’époque qui ne pouvaient supporter la fin de la corruption et du trafic d’influence au sein de cette fédération. Le football malien ne pouvait être confié à de meilleures mains que celles de Domingo ; mais décidément nul n’est prophète chez soi. La France a vraiment œuvré pour que l’histoire n’oublie pas Domingo. Le Mali doit faire de même et contribuer à ce que chaque génération à venir connaisse l’histoire de Salif Keïta, le plus grand joueur africain de l’histoire du football français. http://depechesdumali.com/politique/16-depeches-du-mali/1226-mali-salif-keita-domingo-une-legende-vivante-que-la-france-ne-peut-oublier.html

Top
xx1toto pucuk4d buah4d mposlot mpo1221 menara188 lunatogel lunatogel lunatogel-togelup.hayatesabz.net lunatogel gebyar4d lazawin https://arabiplus.ir seributoto timnas4d asian4d terminal4d KEY4D linitoto lunatogel lunatogel surgaplay wis77 kaisar poker xx1toto hw77bet xx1toto lunatogel garuda4d mamibet timnas4d garuda4d garuda4d latoto prada4d GARUDA4D TERMINAL4D terminalbet terminal4d ollo4d batik77 MERAHTOTO a200m balak66 supraslot f200m SKY77 asia77 aman788 sgi88 ajaib88 TIMNAS4D ASIAN4D KEBAYA4D TIMNAS4D ASIA77 garuda4d barbar77 PRADA4D ayo788 langit69 GEBYAR4D terminalbet balak66 garuda4d unsurtoto gebyar4d prediksi77 key4d asian4d kaisarpoker depo89 PAJAKTOTO PAJAKTOTO PGBET aman788 davo88 rans303 ayo788 OLLO4D OLLO4D garuda4d lapak7d WAJIK777 fuji388 TIMNAS4D F200M kaisarpoker kaisarpoker kaisarpoker SUGAR RUSH 1000 OLLO4D aman788 KAISARPOKER TIMNAS4D TIMNAS4D garuda4d scatter hitam KILAT77 lunatogel sontogel haotogel OLLO4D linitoto timnas4d asian4d ollo4d MERIAH4D megahoki TERMINAL4D key4d inatogel depo89 mamibet davo88 batik77 cocol88 okta188 key4d pajaktoto ASIA77 TIMNAS4D KEY4D LAPAK7D PAJAKTOTO udin88 KAISARPOKER wdbos ollo4d gacor77 timnas4d KILAT77 ganas33 KEY4D tiktaktogel https://hayatesabz.net pajaktoto xx1toto TERMINAL4D oppatoto lunatogel key4d kaisarpoker situstoto PALU4D PG SOFT GARUDA4D WDBOS ASIA77 OLLO4D asian4d pgbet situstoto SURGA5000 PROBET88 kilat77 lunatogel asian4d monperatoto TERMINAL4D situs toto linkgacor.situsmaxwin asia77 clinicaspararecuperacao.com.br envystudiogt.com inspire-breathwork.squarespace.com hotelearthlight.com hexagonview.com sky77 TERMINAL4D ANGKASA168 satorirattan.com TERMINAL4D LAPAK7D key4d slot qris dapurtoto JURANGAN69 timnas4d GARUDA4D WAJIK777 PRADA188 garuda4d asia77 SKY77 terminal4d gila138 KAISARPOKER TERMINAL4D ASIAN4D KEY4D meriah4d SKY77 PAJAKTOTO ollo4d pajaktoto GARUDA4D TERMINAL4D LAPAK7D MERIAH4D ollo4d sky77 angsa4d key4d kaisarpoker timnas4d kaisarpoker kaisarpoker TIMNAS4D timnas4d terminal4d KAISARPOKER garuda4d daytonamasala.com PADMA88 sky77 sgcwin88 TERMINAL4D garuda4d satorirattan.co.id KILAT77 ollo4d lion4d key4d titi4d POS4D pajaktoto POS4D LAPAK7D pajaktoto OLLO4D PAJAKTOTO GBOTOTO https://lexcliq.com clinicaspararecuperacao.com.br hayatesabz.ir/ shopeeindonesia.co.id KILAU4D SPRING.COM hayatesabz.net centralfinance.com.np timnas4d rskasihherlinatimika.com parininihi.co.nz emasan.desa.id almanahmamiregi.sch.id timnas4d sggswu.edu.in/ terminal4d NUSABET88 debredamohotel.com SKY77 TERMINAL4D mialamanah.sch.id thanhlongsf.com KEY4D PAJAKTOTO TERMINAL4D techkritigroup.com radarnasional.net situsgacorxx1toto xx1toto linkgacorxx1toto xx1toto lexcliq.com lexcliq.com asian4d HW77BET TERMINAL4D HW77BET PAJAKTOTO HW77BET HW77BET HW77BET HW77BET pg soft xx1toto TERMINAL4D mahjong69 TERMINAL4D asian4d kaisarpoker tokekwin WAJIK777 MARETTOTO tiktaktogel astonbet hw77bet/ TOKYO88/ kenzototo sangathoki siji4d papuwa4d brri4d megagacor key4d f200m xx1toto KILAU4D KAMPUS88 WD138 AZTEC88 timnas4d GEBYAR4D NIRWANA88 ohtogel slot88 HW77BET sangathoki TERMINAL4D kenzototo omtogel situsmaxwin merahtoto TERMINAL4D xx1toto pusat4d kenzototo sangathoki https://gacorslot7d.com/ TANCAP88 https://linkgacor.ratteb.com/ Situs Togel | Bandar Togel Online 2024 Situs TUS4D Situs Toto Aceh4d xx1totok terminal4d hw77slot TERMINAL4D KODE4D SUPRASLOT gila138 kilat77 xx1toto davo88 mpo2121 domtoto lunatogel jonitogel JET77 coloksgp sbctoto wongtoto okta388 hantogel suletoto topjitu win88 xx1toto juragan69 cuan123 rans303 lapak7d kaisarpoker latoto hades88 latoto MEGA338 aquaslot xx1toto papuwa4d siji4d Situs Toto Link Aceh4d fendi188 arjuna96 j200m lunatogel slot gacor tus4d aceh4d Pandora88 LAPAK7D Login Aceh4d bigwin138 mantra88 tustoto mio777 mainaja TOKYO88 koin138 TERMINAL4D LAPAK7D situspentaslot Tus4D KAISARPOKER TERMINAL4D dewihoki Link Aceh4d Tus4D Aceh4d WASIAT4D terminal4d epicwin138 BUAYA138 kaisarpoker nasa4d superdavo88 lapak7d maha168 kilat77 ANGKA69 dewa88 ollo4d grandbet88 KAISARPOKER TERMINAL4D PARIS77 AIRBET88 bakar77 surga88 kacang99 kaisarpoker dewa33 asiahoki bos88 88big EMAS168 lapak7d KAISARPOKER cocol88 garuda4d vava4d moba4d terminal4d kaisarpoker timnas4d langit69 bosswin168 terminal4d 88mega KING138 COCOL88 PAJAKTOTO kaisarpoker fendi188 CIPIT88 terminal4d kenzototo terminal4d bingo4d mega188 LAPAK7D DRAGON4D live toto macau TIMNAS4D terminal4d maxwin89 ANGSA4D GEBYAR4D SURGA88 TIMNAS4D MAXWIN138 terminal4d sakti123 tunas4d LAPAK7D DEPOSIT TANPA ANTRIAN agen77 dragon4d TERMINAL4D catur777 GBOWIN mamibet PALU4D ANGSA4D slot777 terminal4d dragon4d bro138 POCARI4D LUNATOGEL HOKI777 kilau4d POCARI4D UDINTOGEL HOMETOGEL TIMNAS4D LAPAK7D sky77 SBCTOTO kaisarpoker sandibet LAPAK7D BENTO123 PRADA188 LAPAK7D sawer4d BACKLINK
https://www.tugumandiri.com/udintogel/
KAISARPOKER TERMINAL4D kaisarpoker JNT777 TERMINAL4D PRADA4D madetoto batik77 KAISARPOKER lapak7d TERMINAL4D RAJA328 SENOPATI4D pedangwin SGCWIN lazawin MAXWIN138 KAISARPOKER meriah4d TERMINAL4D terminal4d SLOT5000 SISIL4D harta138 MAXWIN138 DRAGON4D lapak7d harum4d MOLE4D kpktoto KAISARPOKER neng4d PUSAT4D megawin188 TERMINAL4D sgcwin rasa4d bimabet lapak7d Acehflix21 Nonton Film Gratis kangtoto kilat77 Lapak7d KAISARPOKER LAPAK7D Terminal4d Terminal4d bacan4d bacan4d kaisarpoker lapak7d pocari4d bacan4d bacansport lapak7d terminal4d bacansport raja328 cermat88 XX1TOTO >> LINK ALTERNATIF SLOT GACOR AMAN DAN TERPERCAYA manjurbet Daftar situs slot online bacan4d lapak7d terminal4d Lapak7d LAPAK7D terminal4d BOBATOTO kaisarpoker xx1toto hw77slot terminal4d sgcwin88 mpxtoto pocari4d XX1TOTO >> Link Slot Gacor Server Luar Pasti Menang Auto Maxwin hwslot77 MATAHARI88 DAFTAR SITUS JUDI TOGEL ONLINE 2023 SLOTALADIN DEDE4D : DAFTAR SITUS JUDI TOGEL DAN SLOT ONLINE DAFTAR MPXTOTO SITUS SLOT THAILAND PALING GACOR PAUS138 >> Situs Nomor 1 Slot Gacor Hari Ini Pasti Menang Aman Terpercaya LINK ALTERNATIF MEGA188 DAFTAR DAN LOGIN MEGA138 XX1TOTO | Rekomendasi Link Situs Slot Pasti Menang Setiap Player Ada Jatah Maxwin Tikus4d | Situs Slot Online Gacor Terbaik Pasti Menang 2023 NEOTOTO lapak7d LINK SLOT GACOR BOS138 DAFTAR SITUS TOGEL ONLINE CIPUTRA88 LINK ALTERNATIF TITI4D PISTOL4D SLOT GACOR >> LINK AKTIF SITUS SLOT GACOR RTP 98% AMAN TERPERCAYA bacan4d shio togel 2024 TWSLIVE - Situs Aman Terpercaya x500 Sering Muncul Auto Maxwin XX1TOTO GARUDA138 DAFTAR DAN LOGIN neototo KAMPUS88 | Situs Resmi Casino Slot Gacor pasti Menang Terpercaya Gacor77 LINK ALTERNATIF GACOR77 winstar4d GILa138 - Zeus4d Situs Slot Online lagi gacor pgsoft deposit murah bonus gede GELAY88 > Jitu77 Agen Slot Pragmatic Online Terpercaya Deposit Gampang Menang TITI4d - Situs Togel Slot Perkalian X500 Sering Keluar Pasti Bayar Aman Terpercaya Slot88 GARUDA138 SITUS SLOT GACOR DAFTAR SITUS SLOT ONLINE GARUDA138 NEOTOTO SLOT PASTI MAXWIN >> LINK SITUS GACOR PRAGMATIC DAN PG SOFT PASTI MENANG ADA JATAH MAXWIN OLXTOTO PAKDE4D >> BO TOGEL ONLINE SLOT PRAGMATIC CASINO DI INDONESIA AMAN TERPERCAYA PASTI BAYAR XX1TOTO PG SOFT - WAJIB MENANG AUTO MAXWIN DENGAN PROVIDER RNG TERBAIK XX1TOTO SLOT PGSOFT - PROVIDER TERBAIK DENGAN RNG BERKUALITAS TINGGI AMAN TERPERCAYA XX1TOTO PRAGMATIC PLAY | SITUS SLOT RNG TINGKAT TINGGI TANPA MANIPULASI AMAN TERPERCAYA SLOT88 XX1TOTO Sweet Bonanza >> Play77 Provider Terbaik dan Resmi Slot Bonanza Aman Terpercaya XX1TOTO Slot Starlight Princess | Situs Gacor Resmi Pragmatic Play RNG Sistem Permainan Adil

neototo

XX1TOTO SERVER THAILAND | SITUS SLOT SERVER LUAR NO 1 PALING DICARI DI INDONESIA XX1TOTO SERVER THAILAND >> SITUS GACOR SERVER LUAR NO.1 PALING DICARI AMAN DAN TERPERCAYA XX1TOTO SERVER RUSIA | SITUS GACOR SERVER LUAR RNG PERMAINAN ADIL AMAN DAN TERPERCAYA NEOTOTO XX1TOTO SERVER DUBAI >> JITU77 SERVER LUAR PALING GACOR AMAN DAN TERPERCAYA LINK ALTERNATIF XX1TOTO | LINK ANTI NAWALA TERBARU TANPA VPN 2023 PALING GACOR AMAN DAN TERPERCAYA XX1TOTO | CHEAT ENGINE SLOT ONLINE PASTI MENANG JACKPOT CARA PAKAI GAMPANG HW77SLOT | SITUS GACOR AMAN TERPERCAYA NO.1 DI INDONESIA TANPA VPN MAXWIN138 DAFTAR DAN LOGIN LINK ALTERNATIF GAME JUDI ONLINE GACOR77 LUXURY333 | LINK ANTI BLOKIR GAME JUDI ONLINE TERPERCAYA XX1TOTO xx1toto Login TERMINAL4D | Situs Gacor TERMINAL4D | DAFTAR TERMINAL4D | LINK TERMINAL4D | LINK ANTI NAWALA TERMINAL4D TERMINAL4D - LINK AKTIF ANTI NAWALA T4D 2023 AMAN DAN TERPERCAYA Bacan4d Bacansports Bacan4d Bacan4d Bacan4d Kaisar21 dingdongtogel hometogel jeboltogel pocari4d evostoto koitoto oreo5d olxtoto xx1toto hw77bet hw77bet JEJUSLOT warung168 winter4d hw77bet macan33 pasarbet168 fit188 jkt77 harum4d 29hoki obs188 jp188 area188 bento123 LINK RESMI KAMPUS88 kampus88 tumi123 gasing777 semutwin batman138 kangtotovip mw68 musangwin dewa212vip beta138slot sinarjpslot rajahoki899slot dragon78 kangtotogames airbet88 supraslot ohtogel kangtoto demo bacansports mame123 login & daftar ibet44 > Situs Bandar Slot Dan bola Terkini MASTER38 >> Link Situs Alternatif Login Dan Daftar Slot Online DAGET77 >> Link Login Dan Daftar Slot Online Ibet44 >> Link Login Alternatif Anti Nawala sawit188 Api5000 Link Slot Gacor ajr88 Baron69 buntogel davo88 murah4d angsa4d ohtogel togelup togelon epicwin138 batmantoto merdeka138 slot88 nagawon mamibet omtogel nasa4d pahlawan4d wongtoto xx1toto latoto inatogel kenzototo merdeka138 lionbola japan168 megawin188 mega288 kenzototo winstar88 coktogel key4d bosswin168 net77 pin4d zora4d latoto hw77slot gameonline xx1toto slotgacor cuan77 merdeka777 surgawin TUS4D LINK LOGIN & DAFTAR koitoto pamanslot mentoz4d mustang303 plaza4d2 suara4d bar88 bali777 rajahoki899 surgawin bacansports gurita4d dewi188 winlive4d kebaya4d /murah4d plaza4d2 xx1toto neko4d sabi4d cermat88 sabi4d hw77bet nyonya4d kitab4d birutoto beta138 BIRUTOTO aye4d PROTOGEL xx1toto bulantogel togelup idcash88 imbaslot wsdbola88 mabosway klix4d maxwin138 rtp luxury333 sis4d tanta88 ayam4d benua99 xx1toto benua99 musangwin bacansportsgames nagawon piramidslot batikslot game online slot slotgacor mawar189 boss177 era77 kebaya4d kebaya4d zona69 venus4d spinhoki88 angkasajp kas77 hurajp mahjong69 ronin86 besti69 prediksi77 XX1Movie Flazzmovie video muncrat Banyak cerita 99 xx1toto hw77bet hw77bet terminal4d hw77bet xx1toto.com rajabandot hw77bet xx1slot surga5000 akartoto platinumtoto rajawalitoto xx1toto xx1toto togelon pohon4d chutogel skintoto jambitoto prabujitu xx1toto xx1toto xx1toto panen77 kampung138 bom338 interwin bacan4d slot234 keris77 curhat338 mposlot bom338 interwin interwin demo bacansports jawara88 menang123 mainaja dokter88 nobar69 pom77 kuy4d bonanza88 sultan33 sihoki rajasloto grandbet88 inatogel jet77 yoktogel xx1slot koko303 kode4d hw77bet xx1toto xx1toto mantra88 captogel kompastoto polototo suster4d akartoto jabartoto prada188 koko303 jostoto yotogel totojitu xx1toto sbctoto togelup merahtoto slot88 latoto dot77 qqmacan bacan4d bacansport acehbola lapak7d terminal4d kaisarpoker xx1toto hw77bet neototo slot mahjong slot zeus 1000 onic77 mechaslot ratu555 bso88 bursa33 cukongbet lgo66 media77 rrq88 qqhok tus4d tus4d subur88 sawer138 rupiah168 lotusbet88 uya4d musang88 squad777 pancing77 imbabet albino4d epicwin138 bacan4d toto macau grandbet88 titanbet303 agen338 inatogel tentoto xx1toto xx1toto xx1toto togelon togelup tentoto inatogel hw77bet hw77bet minitoto oppatoto sabi4d kangtoto laetoto mariatogel linitoto sritoto unsurtoto tstoto kantortoto popotogel togelon winjitu manadototo xx1toto mariatogel lunatogel bulantogel manadototo wolestogel perkasajitu jualtoto cocol88 airbet88 minitoto oppatoto medantoto mawartoto hotogel rajasloto zorototo link mahkotajitu online pulitoto spvtoto thailand bantogel pisang123 terminal4d key4d asustogel aseptogel xx1toto nirwana88 ngawitoto chutogel nuansa4d angkasajp kacang99 kepritogel kepritogel kantortoto sbctoto lampiontogel sbctoto xx1toto xx1toto xx1toto xx1toto xx1toto xx1toto xx1toto bobatoto ungu508 pisang123 pg138 bacansports slot thailand sop88 soda69 kuybet pbototo tokek88 aceh4d slot mahjong bacansports bacansports bacansports rakatoto dewi188 lunatogel kilat77 mono77 rajabandot manadototo skintoto neng4d Bacan4d bacansports Wla188 katakwin kota189 maujp nagawon pundi188 satset138 wing138 wisnu123 rekor11 bo177 hit77 legowin777 mabar69