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Les élections se suivent, mais ne se ressemblent pas, surtout au sein des structures de la jeunesse malienne, notamment au Conseil National de la Jeunesse (CNJ) où le complot, la trahison et d’autres pratiques dignes de petites gens sont érigées en règles. Et ce qui s’est passé à la Mairie de la Commune V ce dimanche 25 Avril constitue une parfaite illustration de tout ce qu’on dit de certains membres de ce Conseil National de la Jeunesse.
Cela est d’autant plus fondé que le CNJ est devenu aujourd’hui un instrument de promotion et de la propagande pour certains jeunes membres du CNJ, mais qui n’ont encore rien compris de leur « devoir de génération« . Il faut cependant reconnaître que des jeunes valables militent au sein de cette structure, tout comme il faut également constater une autre évidence : nombreux sont les jeunes anciens de l’AEEM qui font aujourd’hui, de la structure, le meilleur rempart pour ne pas être remisés aux oubliettes. Aussi y veillent-ils tels des lions affamés, prêts à bondir sur n’importe quelle occasion.
C’est ainsi se présente la situation vers laquelle les jeunes de la Commune V sont conduits, par la faute d’un jeune qualifié de « prétentieux » et « d’impopulaire« , mais moins ancien de l’AEEM.
Les faits
Depuis l’annonce du renouvellement des organes de base, la jeunesse CNJ de cette Commune est entrée dans une situation d’ébullition. Deux candidats se sont manifestés pour le poste de Président : Hamidou Bocoum et Abdoulaye Maïga, tous deux anciens de l’AEEM. Mais l’étonnement, voire la grande surprise viendra surtout du candidat Bocoum, devenu « trop aveugle« , dit-on, pour la réalisation de son ambition.
Cela est d’autant plus vrai que ce dernier a opté pour des pratiques gauches, lorsqu’il s’est agi de réceptionner les demandes de participation des structures de jeunesse au sein de la Commune. En complicité avec certains agents de la Mairie, tout aurait été monté pour empêcher une candidature valable telle que celle de son rival potentiel, Abdoulaye Maïga.
Ainsi, les plus de 400 associations enregistrées se sont vues non reconnues d’existence, puisque qu’elles ont été rejetées par la commission de réception qui a remarqué leur enregistrement dans le registre déposé à cet effet. L’idée qui sous-tend cette décision des proches de Bocoum est que la candidature d’Abdoulaye Maïga pourrait constituer un obstacle pour empêcher Bocoum de contrôler le bureau communal.
C’est donc à travers une impressionnante « machine de destruction » que Bocoum s’est imposé, puisque sur plus de 400 associations, seulement 190 ont été retenues. Par cette atitude, celui qui se présente comme le nouveau Président du CNJ en Commune V doit être présenté par les autres comme un auto-proclamé. C’est donc une attitude digne d’un auteur de coup d’Etat.
Au risque de se transformer en complice, le Bureau Excécutif National (BEN) du CNJ va-t-il laisser intacte cette situation créée par Hamidou Bocoum et ses affidés?…
Laya DIARRA