Face aux défis de nourrir une population mondiale galopante, les acteurs en la matière se mobilisent pour le renforcement d’une synergie les acteurs agricoles. A cet effet, la FAO œuvre en faveur du soutien des Etats dans ce sens, car plus d’un milliard de personnes dans le monde croulent déjà sous le poids de la famine.
Tout ce monde qui vit dans la pauvreté constitue environ 15% de la population humaine mondiale. Et 75% de ce milliard de personnes, qui sont moins pauvres, mais tout aussi vulnérables, vivent dans des zones rurales. Pour leur subistance, elles dépendent donc presqu’entièrement de l’agriculture. La majorité d’entre elles s’appuie sur des systèmes de culture et d’élevage à petite échelle, même si certaines d’entre elles ont intégré les systèmes pastoraux.
Les produits alimentaires (primaires et secondaires), les aliments pour animaux, les fibres et les besoins en combustible devant être couverts par l’agriculture, il faudra alors faire face aux besoins d’une population toujours plus croissante : cette population devrail passer de 6,7 milliards à environ 9,2 milliards en 2050 !
Mais pour l’expansion de l’agriculture, les terres disponibles deviendront peu inté‡ressantes du point de vue économique et environnemental. Pour répondre aux besoins alimentaires de la population en 2050, la production devra augmenter de 70% par rapport à ce qu’elle était en 2000. Il est donc prévu que 90% de cet accroissement s’accomplira par une intensification de la production : par exemple, par une augmentation de la production par unité de surface.
Les experts prévoient que 10% seront dûs à un accroissement des terres, principalement en Afrique sub-saharienne et en Amérique Latine. En même temps, la consommation de viande et de produits de l’élevage augmente et évolue ; tandis que les conditionns de vie s’améliorent, augmentant du même coup la pression sur la base de ressources agricoles.
L’empreinte écologique de la production animale et végétale doit être réduite pour améliorer la durabilité. Cet objectif représente un défi pour le développement, mais aussi des opportunités pour les producteurs de bétail des systèmes de culture et d’élevage. En effet, cette empreinte contribue à la sécurité alimentaire globale et à la réduction de la pauvreté.
La population rurale non agricole est également concernée, en raison des possibilités d’emploi tout au long de la chaîne de valeurs. C’est dans ce cadre que certains partenaires au développement de la FAO ont récemment procédé à des consultations au sein de leurs institutions, et ont mis l’accent principalement sur sur les tactiques et sur l’identification des priorités pour la recherche.
Cette méthode vise à optimiser leur processus de recherche en faveur du développement de systèmes de production intégrés de culture et d’élevage. Ce processus de consultation se basera tant sur ces aspects que sur d’autres bilans. Il rassemblera les idées afin d’évaluer les connaissances relatives aux systèmes intégrés de culture et d’élevage pour le développement.
Cette collecte inclut les endroits où ces systèmes fonctionnent ou non. Elle concerne également les modalités visant à exploiter le potentiel issu des expériences réussies des systèmes intégrés de culture et d’élevage. Le but final est de développer la production par une intensification durable. Il s’agira enfin de définir les prochaines étapes pour les principales parties prenantes et pour le département de l’Agricilture et de la protection des consommateurs de la FAO. Mais ce travail n’omet pas les colloborateurs nationaux et internationaux.
En effet, il s’agira d’éclairer la FAO et lui donner les moyens de mieux soutenir les pays membres pour qu’ils puissent exploiter le potentiel de développement provenant des systèmes intégrés de culture et d’élevage : un élément-clé.
Bakoroba COULIBALY