Pendant qu’on pleurait le décès de l’auteur du bambara blueus Bourama Traoré dit Loby Traoré, hier Mercredi 02 juin 2010, une autre triste nouvelle est arrivée annonçant la mort de l’artiste kayesiens Ousmane Sacko auteur du morceau « Mariama na Mariama Kaba ».
Né en 1961 à Bakaridianna sur la rive gauche du fleuve Niger, à une vingtaine de kilomètres de Ségou et fils de Samba et Nana Djiré, (chanteurs de la société secrète du « komo ». De son vrai nom Bourama Traoré, dit Lobi Traoré est héritier de la riche et séculaire culture de Ségou. Déjà chanteur à 16 ans il intègre dans l’orchestre folklorique de Ségou. Quand Lobi Traoré commence une carrière solo, il joue dans les mariages et les bars. C’est au Bozo bar de Bamako que le public le découvre et apprécie son blues bambara au début des années 90. Depuis, il a enregistré trois albums et a fait de nombreuses tournées en Europe, au Canada et en Afrique. Loby composait sa musique avec les instruments traditionnels comme la calebasse, le Djembé, le Bongolo et mélangeait tradition et sonorités modernes. paru dans les bars depuis des années, Lobi Traoré joue ses ballades lancinantes et ses chants à la gloire des rois bambaras, disparus dans les bars de Bamako depuis des années. Il s’en est allé le 1er juin 2010 et a été enterré le 2 juin 2010, à Kalaban Coura.
« Mariama na Mariama Kaba na Mariama » ce morceau date de 1960 et est du Rasignol du kasho Ousmane Sacko avec sa voix d’or. Fils de maître de la parole Khassonké, Ousmane Sacko a commencé à chanter depuis qu’il avait 8 ans. Il a évolué dans différentes troupes artistiques à Kayes puis à Bamako ». En Juillet 1962, il participe au compte du Mali au 8ème festival mondial de la jeunesse à Helsinki en Finlande. Le 1er novembre 1963, jeune agent des postes et télécommunication du Mali, il est affecté à Mopti, où il rencontre Sory Bamba, un autre monstre de la musique malienne qui fit les beaux jours de l’orchestre de Mopti, avant son départ pour l’hexagone. Trois ans, après son arrivée dans la Vénise malienne, en 1966, à l’issu d’une prestation en l’honneur du Président Modibo Kéïta, en tournée dans la région, le Rossignol du Khasso, sera identifié par les plus hautes autorités de l’époque. Il a séjourné en France grâce à RFI. Il s’est produit à Londres, à Amsterdam et dans plusieurs grandes capitales du monde. C’est cette voix représentant la riche culture Kashonké, Ousmane Sacko n’est plus depuis hier Mercredi. La mort lui a arraché à notre affection et on entendra plus sa belle voix.
Nous y reviendrons pour d’amples information sur la disparition des ces deux monuments de la culture malienne.
BamaNet