Au Stade malien de Bamako, l’heure est à l’exode. En effet, depuis la qualification historique des Blancs de Bamako pour la phase de poule de la Coupe Caf, on parle de plus en plus des départs et les premiers ne sont pas les moindres.
Quatre cadres du Stade malien de Bamako s’envolent pour d’autres cieux. Il s’agit d’Aboubacar Tambadou (Stade tunisien), Boubacar Sylla (Châteauroux, France), Adama Touré (Paris St-Germain, France) et Umoh Emmanuel (Arabie saoudite).
D’autres comme Cheick M. C. Doumbia « Makoun », sous contrat avec le Stade tunisien de sources proches du club, Cheick Sadibou Touré (Lovakos, Grèce) et le portier Soumbeyla Diakité (Afrique du Sud) sont également appelés à faire leurs valises.
Ces transferts se comprennent sans doute. En se fixant l’objectif d’atteindre la phase de poule de la Coupe de la confédération africaine de football (Caf) édition 2009, le président Mahamadou Samaké « Sam » et le comité de gestion avaient sûrement le souci de vendre de jeunes footballeurs qui pouvaient être rentables sur le marché des transferts.
Avec l’expérience, il faut bien faire fonctionner le club et d’autre part trouver des débouchés pour les joueurs exportables. A cela s’ajoute l’ambition sportive. Ce n’est en effet pas une mauvaise chose en soi que de permettre à ces jeunes d’évoluer dans de meilleures conditions de travail et de se faire une réputation dans le football professionnel.
N’est-ce pas là d’ailleurs l’ambition personnelle de tous ces jeunes ? Toutefois, aujourd’hui au Stade malien de Bamako, la grande question porte sur la pertinence des transferts à trois jours de l’important match de la 2e journée de la Coupe Caf contre le club nigérian de Bayelsea. Il y a de quoi s’inquiéter.
Boubacar Diakité Sarr Les Echos