Au Mali, dans le nord du pays, cinq personnes sont actuellement portées disparues. Il s’agit de quatre employés du CICR, le Comité international de la Croix-Rouge, et d’un vétérinaire qui travaillait avec eux. Tous sont Maliens. Leur voiture circulait dans la région de Gao, plus précisément au sud d’Anefis, sur la route menant vers Kidal. Ses occupants n’ont plus donné de nouvelles depuis samedi matin. Aujourd’hui, différentes hypothèses sont envisagées, mais l’inquiétude est nécessairement immense.
Leur voiture, flanquée du logo du Comité international de la Croix-Rouge, ne passait pas inaperçue. En général, un gage de sécurité. Mais aussi une tentation pour d’éventuels agresseurs, ou ravisseurs.
Les cinq hommes ont-ils été enlevés ? Les groupes islamistes armés comme Aqmi ou le Mujao sont toujours présents dans la région, et adeptes de ce genre de pratiques. Même si leurs proies favorites, les plus rentables, sont les Occidentaux.
Les cinq hommes ont-ils subi les répercussions d’affrontements intercommunautaires ? Pendant le week-end, des affrontements entre Peuls et Touaregs ont fait une trentaine de morts, dans la même zone.
« A ce stade, nous ne privilégions aucun scénario, explique Alexandre Faîte, chef de mission du CICR à Bamako. Toutes les options sont sur la table. »
La Mission des Nations unies au Mali et l’armée malienne sont mobilisées. Pour le moment, les recherches n’ont rien donné. Des contacts ont été pris avec tous les acteurs de la région, y compris les leaders communautaires, pour tenter de comprendre ce qui s’est passé, et retrouver les cinq humanitaires maliens disparus.
RFI