Attaques à la grenade à GAO, Insécurité sur fond de diversion

 

Gao est une ville où on aime vivre surtout en période de fêtes. Que ce soit la fête de fin d’année, celle de l’Indépendance.  Le 31 décembre dernier, la nuit a été bien arrosée et les jeunes ont dansé toute la nuit dans le but de mettre à profit la journée du 1er janvier à profit pour se reposer. Mais cette journée n’a pas été de tout repos pour les populations de Gao. Et pour cause.

 

Le Nouvel An a commencé à Gao par une série d’explosion de grenade toute la journée durant. La matinée déjà, telle une traînée de poudre, la nouvelle tombe : une grenade a explosé entre les mains d’un jeune chez le directeur général de l’Agence pour le Développement du nord Mohamed ag Mahmoud dit Aklini. C’était la torpeur. En milieu de journée c’est chez le député Assarid Imbarkawane qu’une grenade explose faisant trois blessés. Les populations ne comprennent rien et n’arrivent pas à s’expliquer tout cela. Aux environs de 17h quand la troisième grenade explosa chez Azaz ag Loudagdag, conseiller national, faisant du coup un mort (sa bonne) et un blessé (son boy), c’est un mélange d’émoi et de peur qui s’installa chez les uns et les autres. Au fur et mesure que la nuit tombait la psychose de voir la ville s’embraser par le feu des grenades grandissait.

Contrairement aux déclarations du député Assarid sur les antennes de RFI dès le lendemain de ces attaques, le jeune qui a été tué par la grenade chez Aklini est bien connu à Gao pour être un proche du directeur général de l’ADN. Il faisait partie de ces hommes de main. Mais les enquêtes se poursuivent pour savoir s’il voulait attenter à la vie de la fille de Aklini. A Gao, les commentaires les plus divers circulent. Et les victimes ne sont pas forcément celles que l’on croit si l’on s’en tient aux informations qui circulent à Gao. Notamment en ce qui concerne une milice qui graviterait dans le sillage de Aklini.

Le 3 janvier, l’Association Initiative concorde, paix et développement a réuni les responsables politiques, les notabilités, la société civile pour calmer la tension qui commence à se faire vive. Là aussi un doigt accusateur a été pointé par certains sur la milice et ceux qui l’entretiennent. Il a été demandé sa dissolution pure et simple car n’étant d’aucune utilité et constituant dans la ville de Gao un frein à la sécurité. Une commission composée entre autres d’Arboncana Boubeye Maiga, Bossou Albachar Touré, Moussa Soumma, Azaz ag Loudagdag, Sikaye ag Akewel, mohamed ould Idriss… Il s’agira pour eux de sensibiliser les différentes à la paix, la concorde et le développement.

Akhimy Maiga

Malick Aliou Maiga

 

 

 

GAO EN BREF

Arboncana Boubèye Maïga,  l’homme de l’année

C’est la radio Adar de Gao qui a pris l’initiative d’organiser sur son antenne la désignation de l’homme qui a marqué l’année 2008 dans la Cité des Askia. Un mois durant les populations de Gao ont eu l’occasion de voter pour l’homme qui à leurs yeux a marqué l’année. Elles avaient le choix de le faire par SMS ou en appelant directement pendant l’émission dédiée à cet effet.

Et c’est à l’occasion d’une conférence débat, à l’espace culturel Songhoi, sur le thème Paix et Développement animé par Sikaye ag Ekawel que les organisateurs ont procédé au dépouillement et ont annoncé que c’est l’honorable Arboncana Boubèye Maiga qui a été retenu par la population de Gao comme étant l’homme qui a marqué l’année 2008 par sa disponibilité, son engagement au quotidien pour le bien être des populations de cette contrée et sa détermination à tenir haut le flambeau de cette région.

Parmi les postulants au titre, il y a celui qui l’a secondé Mohamed Lamine Traoré du Bon séjour, Idrissa Thièye, Ali Alassane Touré, Sadou Diallo, Ali Badi, Néma ould Sidi Amar, etc.

 

SOS pour les joueurs de pétanque de Gao

Voila des gens qui s’affèrent tous les après midi autour de boules. Ils sont souvent assimilés à des gens qui n’ont rien à faire, par ceux là qui ne savent pas ce qui se passe. Il s’agit de l’équipe régionale de pétanque de Gao qui n’a d’autre lieu d’entraînement que l’espace vert (ou ce qui était destiné à l’être parce qu’un seul gazon ou autre fleur embellissant n’y pousse) situé entre la station Shell et l’école Gao 3 de 17h à 21h.

Ces joueurs pourtant dévoués et bons sont laissés à eux et personne ne leur prête attention. Le hic c’est qu’ils n’ont pas pu participer au dernier tournoi national à Bamako à cause de l’indifférence du gouvernorat et la direction régionale en charge de ce sport. Les joueurs de pétanque ne demandaient que la réquisition assurant leur transport aller- retour. Mais ils se sont heurtés à un niet catégorique.

Biennale : la troupe de Gao arrache la troisième marche

Le 30 décembre dernier, à l’annonce des résultats de la biennale artistique et culturelle tenue à Kayes, Gao était en effervescence à l’annonce de la troisième place de  sa troupe.

Ce comportement se justifie par le fait que cette troupe a cumulé pas plus de trois semaines de répétition. A cela il faut ajouter que face à la démission du gouvernorat et de l’assemblée régionale, c’est le maire de la commune Ali Alassane Touré et quelques personnes ressources qui se sont mis au four et au moulin pour assurer le quotidien de la troupe.

Cette troupe s’est retrouvée première en chœur et en solo de chant. Au classement général la cité des Askia s’est classée troisième avec 123 points sur 200 après Ségou 127 points et Tombouctou 128 points.

Akhimy Maiga

 

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