Le Forum de Bamako qui est à sa 9e édition est un cadre d’échanges de haut niveau pour débattre des problèmes du continent.
Lancé en 2001, le Forum de Bamako a lieu chaque année et porte sur des thèmes d’ordre économique, social, culturel et politique. Il réunit décideurs publics, professionnels des secteurs publics, parapublics et privés, universitaires africains et non africains, représentants de la société civile et des médias, partenaires au développement, représentants des institutions internationales et des ONG.
En 2008, les membres de la Fondation Forum de Bamako, s’étaient réunis autour du thème « l’Afrique un nouveau pôle géostratégique ». Cette année, pour la 9e année consécutive, ils sont mobilisés autour d’un autre thème plus complexe, plus politique, voire plus galvaudé en l’occurrence la gouvernance qui est depuis quelques années au cœur des discours et de toutes les initiatives sur le développement de l’Afrique.
Souvent réduite à une liste de recettes que tous les pays se doivent d’appliquer pour sortir des crises politiques, économiques et sociales, la gouvernance doit être comprise comme l’art de la gestion cohérente et équilibrée des capacités et des attentes d’un pays. Ce sont les ruptures de cette cohésion qui entraînent les crises de gouvernance qui finissent par annihiler les efforts de développement. C’est ce à quoi s’attachera le Forum de Bamako, ouvert hier sous la présidence du Premier ministre.
L’espace sert de lieu d’échanges, de sensibilisation à la réalité du développement économique local et de lieu d’information sur les déficits du processus d’acquisition de connaissances et sur les moyens d’y remédier. Il vise à offrir un espace de réflexion et de dialogue sur les questions de développement, mettre les documents issus de ces réflexions à la disposition des décideurs et autres autorités impliqués dans les questions de développement en Afrique, créer et assurer le fonctionnement harmonieux d’un réseau d’experts capables des appuis techniques de qualité aux dirigeants africains, etc.
Conçu pour servir de pont entre l’Afrique et le reste du monde, le Forum de Bamako qui durera 3 jours doit proposer des idées novatrices pour relever les défis globaux qui se présentent au continent. Il s’agit notamment du changement climatique, des pandémies.
Pour le Premier ministre, « nous sommes dans des interdépendances renforcées. Le monde est devenu un gros village. Il faut donc agir vite à cette heure de la mondialisation et de la globalisation pour apporter des réponses appropriées aux préoccupations des populations ». Il a pris l’engagement que les conclusions auxquelles aboutiront les participants feront l’objet d’attention particulière.
A l’instar des éditions précédentes, le Forum de Bamako produira un document qui sera remis au président de la République.
Mohamed Daou