C’est aujourd’hui qu’aura lieu, au Centre international de conférence de Bamako, le lancement du Programme de collaboration entre l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas et l’Association malienne pour la promotion de la planification familiale (AMPPF). En prélude à cet événement qui sera présidé par la première Dame, l’ONG malienne a organisé, hier, dans les locaux du ministère de la Santé une conférence de presse.
La rencontre qui a mobilisé de nombreux journalistes de la presse écrite et de l’audiovisuelle, a été animée principalement par Mountaga TOURE, Directeur exécutif de l’Association malienne pour la promotion de la planification familiale. L’objectif étant d’informer l’opinion nationale sur le bien fondé de la planification familiale, mais surtout des enjeux et des défis du futur programme de collaboration qui vient d’être scellé avec les Pays-Bas. Pour cet exercice, la cérémonie a enregistré la présence de la présidente de l’AMPPF, Mme Aïssata MALLE, du chef de la Coopération bilatérale de l’Ambassade des Pays-Bas, M. Jacob.
Les Pays-Bas sont un partenaire privilégié du Mali dans le domaine de la coopération bilatérale et multilatérale. L’un des domaines de l’aide de ce pays en faveur du nôtre est la santé. C’est pourquoi ce pays ne cesse de concentrer ses efforts dans ce domaine clé en vue de réduire la mortalité infantile et néonatale. Par ce programme de collaboration, il s’agit de célébrer le lancement, aujourd’hui, d’un engagement entre les Pays-Bas et une organisation non gouvernementale travaillant dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive. Le programme de coopération dont il est question a une durée de 4 ans. Il est financé à hauteur de 2 623 828 000 francs CFA et est destiné à promouvoir la santé sexuelle reproductive au Mali en renforçant la qualité, la disponibilité et l’utilisation des services de santé reproductive dans les zones d’intervention du programme pour la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Ce Programme servira à l’extension du champ d’intervention de l’AMPPF et à renforcer ses compétences. Outre la Construction de 7 sièges régionaux et la formation du personnel technique, le programme prévoit la formation des jeunes pairs éducateurs, l’organisation des activités de mobilisation communautaire et de plaidoyer, la réalisation de semaines de planification familiale et la réalisation des études et recherches sur les droits en santé reproductive, l’avortement et l’excision. Aussi, l’une des finalités de cette collaboration est que les jeunes et les femmes soient informés de la santé sexuelle surtout par rapport aux différentes maladies et pandémies qui sont cours actuellement dans le monde.
Par ailleurs, les indicateurs clés du programme concernent entre autres: la réalisation d’environ 30 000 CAP par an, soit 8 % de la moyenne nationale pendant 4 ans ; la prise en charge en moyenne de 70 000 clients en prestations cliniques par an dont 30 000 jeunes ; la distribution d’environ 200 000 condoms masculins et féminins par an dans la cible jeune.
Cet appui montre à suffisance, l’engagement des Pays-Bas à soutenir la mise en œuvre du PRODESS et particulièrement celle de la feuille de route pour la réduction de la mortalité maternelle. Avec ce financement des Pays-Bas qui soutiennent déjà la mise en œuvre du PRODESS à travers l’appui Budgétaire sectoriel et le Programme d’appui à l’accélération de l’atteinte de l’OMD5, montrent leur engagement à renforcer le partenariat public-privé.
Selon le Directeur exécutif de l’AMPPF, les problèmes de santé reproductive n’auront de réponses efficaces et durables que si tous ensemble, gouvernement, société civile, partenaires techniques et financiers, arrivent à développer des stratégies durables pour une meilleure conscience sur les problèmes de la santé reproductive en mettant l’accent sur les effets de la santé sexuelle et de reproduction et sur la qualité de vie des individus et des familles. Telle est, selon le conférencier, la vision de l’Association malienne pour la protection et la promotion de la famille, à savoir « Une société malienne dans laquelle chaque individu, chaque famille, connaît et exerce librement et pleinement tous ses droits en matière de santé sexuelle et reproductive et est protégé du VIH/SIDA ». C‘est d’ailleurs pourquoi l’AMPPF, à en croire l’orateur, s’est fixée comme objectif d’œuvrer à l’amélioration des conditions de vie des populations à travers des services de qualité fournis dans les domaines de l’accès aux services de planification familiale, de la prévention et de la prise en charge du VIH/SIDA,
de la maternité sans risque notamment à travers la prévention et la prise en charge des complications liées aux avortements provoqués.
Rappelons que cette association est une organisation non gouvernementale à but non lucratif créée le 3 mars 1972. Elle est pionnière en matière de SMI/PF au Mali. Depuis près d’une trentaine d’années, elle contribue à améliorer la qualité de la vie de la famille et des individus en milieux rural et urbain.
Par Mohamed D. DIAWARA