Murmures et rumeurs, Les intermédiaires professionnels

La confusion dans le Nord de notre pays a toujours arrangé les affaires de ceux qu’on pourrait appeler les «négociateurs » professionnels. Généralement très proches du dossier,  si ce n’est des bandits qui veulent dicter leur loi à notre pays, ils sont toujours à l’affût du moindre gain, surtout financier, qu’ils pourraient tirer. A chaque fois que l’armée met son rouleau compresseur en marche, ils jaillissent de leur coin pour venir s’interposer et offrir leur médiationp afin de ramener les bandits à de meilleurs sentiments. Bien entendu, ils demandent toujours le prix de carburant pour eux et le prix de cacahouètes pour amadouer les plus durs parmi les bandits. Selon nos informations, ils ont dernièrement repris du service et auraient jouer un rôle dans la libération des trois derniers otages. Sauf que cette fois-ci, jugeant sa bonne foi trop longtemps abusée, le président de la République n’a pas souhaité leur donner satisfaction sur toute la ligne dans la mesure où ils auraient demandé que l’armée estompe sa marche pour leur permettre de mener leurs démarches à bon port.

 

 

 

 

Otages :

Bahanga veut « ses » hommes

Il faut croire qu’il est sacrément culotté Bahanga. On apprend ainsi qu’après avoir libéré les trois derniers otages qu’il détenait, le dimanche dernier, il aurait demandé aux autorités maliennes de lui renvoyer l’ascenseur. En effet, il aurait fait parvenir à nos autorités une doléance qui consiste à lui remettre « ses » hommes qui ont été faits prisonniers lors des derniers affrontements et qui seraient au nombre de 7. Bahanga estimerait ainsi que ce serait un échange de bons procédés. Il peut toujours courir en attendant qu’on ne lui mette la main dessus.

 

Ansongo :

Des braqueurs à dos de chameaux

Les habitants du village de Golingo situé à 28 kilomètres de Ansongo ont eu la frayeur de leur vie, le vendredi dernier. Aux environs de 11 h, alors qu’ils vaquaient à leurs occupations et faisaient marché en ce jour de foire, ils ont été attaqués par une dizaine de chameliers armés. Tirant des coups de feu en l’air, ils ont réussi à disperser la population qui a vite fait de se terrer dans les maisons. Ils ont pris tout leur temps pour emporter toutes les marchandises avant de se retirer sans faire de victimes. Aux dernières nouvelles, les assaillants courent toujours malgré la poursuite organisée par la Garde nationale.

On connaissait les assaillants en 4×4, revoilà les bandits à dos de chameaux.

 

 

Fronde à la Solidarité :

Sékou Diakité désamorce la bombe

Le ministre du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées, Sékou Diakité, est parvenu d’extrême justesse à désamorcer une bombe sous la forme d’une grève de 48 heures qui menaçait d’exploser le mardi dernier. En effet, c’est tard dans la nuit du lundi, que le syndicat de la Santé et de la Solidarité a levé son mot d’ordre de grève. La mauvaise humeur des syndicalistes est consécutive aux nominations survenues dans certaines directions régionales du développement social courant novembre 2008. Ayant jugé les nominations illégales, le syndicat avait engagé un bras de fer avec le ministre lui intimant presque de revenir sur ses signatures sinon ce serait l’arrêt du travail. L’interprétation des textes faite par le syndicat prenait le contrepied de celle du ministre qui se fondait sur les textes. A l’arrivée, le ministre est resté ferme sur sa position : pas question de revenir sur les nominations dans la mesure où aucun texte n’a été violé.

Il semble que tout est rentré dans l’ordre et le syndicat a profité de la situation pour procéder à des réajustements à la hausse au niveau de la représentation de ses membres dans certaines commissions de travail.

 

Privatisation de la Sotelma :

Ce n’est pas gagné pour Maroc télécom

Le processus de privatisation de la Sotelma ne serait pas encore à son terme. On se rappelle qu’il y a de cela deux semaines aujourd’hui, le dépouillement avait été rendu officiel et Maroc Télécom venait en tête avec une offre financière de 165 milliards de francs CFA. La concurrence arrivait loin derrière la société marocaine. Il s’agissait notamment de Sudatel, de Orascom et de la compagnie portugaise. Et depuis deux semaines, tout le monde attend la décision de l’Etat. « L’adjudicataire provisoire » qu’est Maroc Télécom attend également. Or depuis deux semaines justement, c’est-à-dire juste après le dépouillement, il se dit qu’il y aurait quelques problèmes autour de Maroc Télécom. Son offre, même de 165 milliards, n’atteint pas le montant attendu par l’Etat des 51% des parts à céder, soit 200 milliards. Il se dit aussi, que son expérience dans certains pays serait de nature à compromettre l’adjudication. Des informations persistantes font état de tractations dans les coulisses du pouvoir pour déclarer son offre infructueuse et demander à Sudatel de revoir à la hausse son offre ; ce qui aurait l’avantage de lui adjuger le marché de la privatisation de la Sotelma. Il se dit que dans cette histoire, de gros intérêts financiers sont en jeu et certains milieux proches des instances de décisions seraient plus qu’intéressés. Affaire donc à suivre.

 

Niamakoro Cité Unicef

Des locataires assignent en justice une agence immobilière

C’est une guerre ouverte entre les locataires de l’immeuble Kader Koné de Niamakoro cité Unicef et l’agence immobilière qui gère la maison. A l’origine, un problème crucial d’eau. A l’entrée de Niamakoro Cité Unicef, non loin du 10 arrondissement de la police, se dresse majestueusement un immeuble à deux niveaux. « Un immeuble à problème », selon ses locataires, qui sont à couteaux tirés avec l’agence de gestion immobilière Awa Djèma.

« Nous sommes près d’une quarantaine de locataires dans cet immeuble. Dans le contrat, il est dit que nous payons, en ce qui concerne l’eau, chacun 3000 F CFA quelque soit ta consommation. Nous n’avons pas posé problème malgré le fait que certains d’entre nous n’utilisent que deux sceaux d’eau par jour, parce qu’ils passent la journée au boulot. Mais, à notre grande surprise, l’EDM est venue couper l’eau en novembre dernier », témoigne un locataire.

Surpris, les locataires qui étaient désormais obligés d’aller acheter de l’eau dehors, interpellent le promoteur de l’agence immobilière qui se débine. «  Selon ses explications, il y aurait des problèmes au niveau de la tuyauterie dans le sous-sol. De 50.000 F les premières factures, on s’est retrouvés avec 300 à 400.000 FCFA par mois », ajoute notre interlocuteur.

Mais la question que se pose la plupart des locataires est de savoir si réellement l’agence immobilière payait les factures d’eau. Après avoir tenté, en vain, d’avoir les anciennes factures, ils convoquent alors le gestionnaire à la gendarmerie de Banankabougou. Aux termes de multiples interrogatoires, la gendarmerie s’est dite incapable de trancher. Les locataires se tournent alors vers le propriétaire de l’immeuble, Kader Koné.

« Le promoteur nous demandé de cotiser chacun 3000 F qu’il devait lui-même compléter pour rétablir l’eau. Il nous a également promis de revoir toutes les installations d’eau dans l’immeuble. Nous nous sommes exécutés mais jusque-là, nous n’avons aucune goutte d’eau », regrette-t-il avant de s’interroger, « comment peut-on investir des centaines de millions dans un tel immeuble et le laisser dans un tel état ? ».

Aujourd’hui, les locataires de l’immeuble sont partagés. Certains ont décidé de ne plus payer de location jusqu’au rétablissement de l’eau, d’autres ont commencé à chercher un nouveau local en vue d’aménager.

Aux dernières nouvelles, l’agence de immobilière Awa Djema a lui aussi jeté l’éponge, en dégageant toutes ses responsabilités dans la gestion de « l’immeuble sans eau ».

 

Elections municipales :

Avril ou poisson d’avril

Le dimanche dernier, l’ORTM a organisé un débat, « Débat de cité », autour de la question des élections municipales à venir. De tous les participants, il n’y avait que le représentant de l’Administration qui croyait dur comme fer que la date annoncée, le 26 avril, sera respectée. Or visiblement, il y a des problèmes qui, même s’ils ne sont pas insurmontables, pourraient compromettre la tenue des élections dans les délais. Même en mettant de côté la CENI qui se plaint des retards dans le décaissement de fonds qui lui sont allouées, les partis ne sont pas franchement optimistes. Le représentant de la société civile a même demandé tout bonnement le report desdites élections municipales. En tout cas, l’argument de taille sorti par Ousmane Sy représentant l’Adéma, c’est que le collège électoral n’est pas officiellement convoqué ; même si ce sont les voix les plus autorisées qui ont parlé du 26 avril, ce n’est que verbal.

La Nouvelle République

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