Offensive généralisée au Nord, BAHANGA PREND UNE VRAIE RACLEE

C’est un communiqué du ministère de la Défense et des Anciens combattants qui a donné l’information : la base de Bahanga a été détruite dans la journée du jeudi 22 janvier. Outre le matériel récupéré, Bahanga aurait perdu 31 combattants. L’offensive contre Boureïssa prouve que la chasse à Bahanga est véritablement ouverte.

 

Il faut croire que l’attaque de Nampala par la bande de Bahanga a constitué la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. En effet, depuis cette date du 20 décembre 2008 et le ras-le-bol présidentiel exprimé à Kéniéba et à Kayes, une véritable traque est organisée pour mettre Bahanga et sa bande hors d’état de nuire. C’est dans ce cadre qu’il faudrait mettre l’assaut contre sa base de Boureïssa le jeudi dernier. Très tôt le matin, les éléments de l’Armée nationale, conduits par Gamou et El Meidou, ont pris en tenaille la base. Selon plusieurs sources, les combats ont été violents ; pour preuve, le nombre de morts annoncés officiellement. Même si Bahanga, fidèle à sa bonne vieille stratégie de propagande, minimise ses pertes, tous les recoupements opérés par nos soins confirment qu’il a bel et bien pris une véritable raclée. Les combats ont duré presque toute la journée du jeudi.

Déjà 48 heures auparavant, l’Armée avait rasé sa base de Tin-Assalak. Même désaffectée et abandonnée, cette ancienne base ne pourra plus servir de repaire ou de base de repli à Bahanga et à sa bande.

L’offensive généralisée menée par l’Armée prouve bien que nos militaires ont le potentiel pour porter des coups rudes aux bandits armés. Il suffisait juste de leur donner le feu vert et les moyens pour se battre.

 

Bahanga coincé

Aujourd’hui, il ne fait l’objet aucun doute que Bahanga est un homme seul qui poursuit des chimères. La récente « défection » des 140 combattants Idnanes, saluée par le président de la République, est une preuve supplémentaire que Bahanga ne fait plus rêver les jeunes qui l’accompagnent et par conséquent, il n’a plus de prise sur eux. Plus grave encore, aux yeux de la communauté touarègue d’une manière générale, il est devenu une sorte de paria dont personne ne voudrait plus couvrir les forfaits. Ce qui fait qu’il erre désormais dans le désert comme quelqu’un qui sait que ses jours sont comptés. Ce d’autant plus que, de quelque côté qu’il se tourne, il ne trouve qu’hostilité. En effet, les Algériens ne sont plus prêts à lui laisser traverser leur frontière à sa guise après avoir commis ses crimes. Même si, lors de l’attaque contre sa base de Boureïssa, Bahanga n’a dû son salut que grâce à une brèche du côté de la frontière de notre voisin du Nord. Les Nigériens dont la position est connue par rapport aux terroristes montent la garde et sont sur les dents pour casser du bandit armé. Les Libyens l’ont officiellement désavoué. Il ne lui reste plus qu’à tourner du côté de la Mauritanie qui, pour l’instant, semble avoir d’autres chats à fouetter. En effet, depuis le coup d’Etat intervenu en Août dernier à Nouakchott, le pouvoir central est plus préoccupé par le calendrier d’un retour à une vie constitutionnelle normale qu’à organiser des courses poursuites dans le désert.

Du côté du Mali, la mission assignée aux militaires est désormais claire : mettre le malfrat hors d’état de nuire par tous les moyens tout en laissant la porte ouverte à tous ceux qui voudraient regagner le rang. Raison pour laquelle Gamou et El Meidou sillonnent le Nord à la poursuite de Bahanga avec la nette conviction que tôt ou tard il tombera. La présence du Chef d’état major général des armées, le général Gabriel Poudiougou, dans le Nord vise à affirmer la volonté des autorités d’en finir avec Bahanga et à remonter le moral des troupes. Gageons que cette fois-ci la mission sera menée à son terme. La libération des trois derniers otages, le dimanche dernier, est une heureuse nouvelle pour notre armée et pour les familles des militaires ayant ainsi recouvré leur liberté. Mais cela doit être un motif supplémentaire de traquer les bandits jusqu’à ce qu’ils rendent les armes. En attendant, sur un simple plan judiciaire, le Mali pourrait officiellement lancer des mandats internationaux contre certains responsables de la branche armée dont Bahanga et tous ceux qui font de l’agit-prop en occident, notamment celui qui se fait passer pour leur porte-parole et qui se la coule douce en France.

 

Damouré Cissé La Nouvelle Répulique

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