A moins d’un mois du jour « J » où culmineront les festivités, le compte à rebours est bien lancé
« Le Cinquantenaire de l’Indépendance, c’est une affaire de tous, de tous les fils du pays. Où qu’il soit, chacun de nous doit jouer sa partition et mettre en avant son sens du patriotisme. Et nous comptons beaucoup sur la presse pour réussir ce challenge », a plaidé le président de la Commission nationale d’organisation du Cinquantenaire, Oumar Hamadoun Dicko. Celui-ci rencontrait hier la presse au siège de la Commission à l’ACI 2000. Parmi les personnalités présentes, il y avait le chef de cabinet du ministère de la Communication et des Nouvelles technologies, Abass Fambougouri Traoré et des responsables de plusieurs autres départements ministériels. Cette rencontre avec la presse visait à informer le grand public sur le chronogramme conçu pour les principales activités prévues pour le Cinquantenaire. Le président de la Commission nationale d’organisation du Cinquantenaire, a détaillé un programme très riche en activités. Celles-ci ont en principe commencé depuis juillet dernier.
A LA LETTRE. Le programme de célébration prévoit diverses activités sportives et rencontres culturelles. Les festivités culmineront le 22 Septembre, le jour « J ». Où en sommes-nous des préparatifs ? Oumar Hamadoun Dicko a assuré que jusque là, le calendrier du Cinquantenaire est suivi à la lettre. « Nous sommes satisfaits des activités initiées », s’est-il réjoui. Au nombre de ces activités, il a cité l’organisation du Grand prix de hippisme du Cinquantenaire. Actuellement la phase de pavoisement de la ville de Bamako est en cours. Elle se déroule normalement. Tout comme le badigeonnage des édifices publics de nouvelles couches de peinture. Cette dernière activité se déroule sur l’ensemble du territoire national. En ce qui concerne le programme de plantation d’arbres, il se déroule également à un bon rythme. « Nous sommes à même de dépasser l’objectif de 100 000 arbres que le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement s’était fixé », a confié le président de la Commission nationale d’organisation du Cinquantenaire. Le mois Cinquantenaire sera lancé le 1er septembre prochain au cours d’une cérémonie qui sera présidée par le chef de l’Etat dans la petite localité de Logo Sabouciré dans le cercle de Kayes. Pourquoi Logo Sabouciré pour abriter l’ouverture du mois du Cinquantenaire ? Car c’est ici que le premier coup de canon a été tiré par les troupes coloniales françaises qui entamaient ainsi la conquête de notre pays. Logo Sabouciré fut ainsi la première cité à résister à la pénétration française et la première à tomber sous le pilonnage des canons de l’occupant. C’était un 22 septembre 1878. Il s’agit donc d’immortaliser cette date symbolique de grande portée historique. C’est cette date anniversaire que notre pays choisira en 1960 pour proclamer solennellement son indépendance. En ouvrant le mois du Cinquantenaire à Logo Sabouciré, notre pays entend en même temps rendre hommage à toutes les villes martyres et à tous les martyrs du pays tombés pendant la pénétration coloniale. La proposition est venue de l’Association pour le développement de Logo Sabouciré (ADS). Elle a été favorablement accueillie par la Commission nationale d’organisation du Cinquantenaire. Des journées spéciales sont prévues à la télévision et à la radio nationales à travers témoignages et documentaires. Les festivités proprement dites du 22 Septembre seront marquées par une retraite de flambeaux, des bals populaires, le grand défilé sur l’Avenue du Mali, « la symphonie du Cinquantenaire » à Koulouba, des inaugurations de réalisations, une garden party au Parc national du Mali à Bamako. Au programme du Cinquantenaire également, des courses de pirogues à Mopti, et de chevaux au Nord, et la Biennale artistique et culturelle qui se tiendra à Sikasso. La boucle sera bouclée le 31 décembre par un concert géant.
UN JOYAU FUTURISTE. Evoquant le monument du Cinquantenaire, Oumar Hamadoun Dicko a expliqué que ce joyau futuriste a été conçu dans la pure tradition malienne. Le monument en question s’élèvera sur 100 m sur les berges du fleuve Niger (voir l’Essor du 11 août). Un emplacement sur lequel débouche le projet de prolongement de la rue qui va du monument de l’Indépendance en passant devant l’École normale supérieure. Le monument est divisé en deux parties représentant chacune les 50 ans du passé et du futur. La première partie représente un couple soutenant une calebasse, tandis que la seconde est constituée d’adolescents portant aussi une calebasse. Le président de la Commission d’organisation a expliqué à ce propos que la calebasse est utilisée par toutes les ethnies du pays. « La calebasse est un outil de travail multifonctionnel. Et pratiquement toutes les ethnies dans notre pays l’utilisent », a relevé Oumar Hamadoun Dicko. La réalisation du monument coûtera environ 3,1 milliards de Fcfa. Le conférencier a expliqué que ce site a été choisi pour sa position stratégique, mais que ce choix a été également dicté par le manque d’espace nécessaire pour réaliser ce projet dans le centre-ville. « Trouver un site pour construire un tel monument a été la croix et la bannière. En accord avec l’Autorité du bassin du fleuve Niger nous avons choisi le présent site. Nous allons aménager environ 32 km (17 en amont et 15 en aval du monument) sur les deux rives du fleuve pour fluidifier la circulation », a-t-il ajouté. Le coût global de la célébration du Cinquantenaire se chiffre à environ 7 milliards de Fcfa dont 6 milliards de financement de l’État. Le reste vient des sponsors. Quid des initiatives privées qui se créent ça et là ? « Nous sommes de cœur avec tout le monde. Nous les accompagnons le mieux possible. Mais nous ne finançons pas d’activités du privé. Nous aidons des particuliers en leur offrant des tissus et des tee-shirts aux couleurs du logo. Nous autorisons également l’utilisation du logo sur leurs supports », a précisé Oumar Hamadoun Dicko. Le point de presse a été suivi d’une visite de terrain sur les chantiers en cours dans la capitale, une plantation d’arbre sur le chantier de l’échangeur multiple et une visite de courtoisie aux artistes sélectionnés pour le tableau phonique. Ceux-ci se préparent actuellement au stade omnisports sous la direction de Kardjigué Laïco Traoré.