Le Conseil des ministres s’est réuni en session, ordinaire, hier dans sa salle de délibérations au palais de Koulouba sous la présidence de Amadou Toumani Touré, président de la République.
Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a pris les décisions suivantes :
AU CHAPITRE DES MESURES LÉGISLATIVES ET RÉGLEMENTAIRES :
AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE
Le Conseil des ministres a adopté un projet de décret relatif à la création, à la composition et aux modalités de fonctionnement du Groupe intersectoriel d’éradication de la dracunculose.
La dracunculose également appelée ver de Guinée, ver d’Afrique ou filaire de Médine est une maladie parasitaire qui se contracte par la consommation d’eau contenant le parasite.
Le parasite, dont la femelle peut atteindre 100 centimètres, se déplace à l’intérieur du corps avant de sortir, le plus souvent au niveau des pieds.
La perforation de la peau s’accompagne de fièvre, de nausées, de vomissements.
La maladie peut immobiliser le malade jusqu’à un an et des complications comme le tétanos et la gangrène peuvent survenir.
Le Mali fait partie des pays où la maladie a un caractère endémique.
Mais depuis 1991, il s’est engagé à éradiquer la maladie sur toute l’étendue du territoire. A cet effet, un Programme national d’éradication de la dracunculose a été créé au sein de la Direction nationale de la santé et un groupe intersectoriel d’éradication de la dracunculose a été mis en place par un décret en date du 23 mars 1993.
Ce groupe intersectoriel, présidé par le général Amadou Toumani Touré et comprenant les ministres concernés, est chargé notamment de suivre et de contrôler l’exécution du Programme national d’éradication, de contribuer à la mobilisation sociale des populations, de susciter et coordonner les actions des partenaires en matière d’éradication de la dracunculose.
Sous l’impulsion de ce groupe, des résultats fort appréciables ont été atteints dans la lutte contre la dracunculose.
C’est ainsi que le nombre de cas enregistrés qui était de 16 024 en 1991 a été ramené à 313 en 2007, soit une réduction de 98%.
Les régions de Gao et de Kidal sont les plus touchées.
La persistance de la maladie s’explique par la quasi absence de points d’eau potable dans les zones concernées et les difficultés d’accès aux sites endémiques.
Dans une déclaration adoptée à Genève en 2004, les pays endémiques se sont engagés à redoubler d’efforts afin que l’humanité soit débarrassée de cette maladie au plus tard fin 2009.
Pour atteindre cet objectif en ce qui concerne notre pays, il a été décidé d’intensifier les activités du Programme d’éradication et de dynamiser le Groupe intersectoriel.
L’adoption du présent projet de décret, qui porte relecture des dispositions relatives au groupe intersectoriel, s’inscrit dans ce cadre.
Les modifications apportées sont relatives aux missions qui sont élargies, à la présidence du groupe qui sera assurée par une personnalité nommée par le président de la République et à la composition du groupe qui sera ouverte aux partenaires techniques et financiers qui accompagnent le programme.
AU TITRE DU MINISTÈRE DU LOGEMENT, DES AFFAIRES FONCIÈRES ET DE L’URBANISME :
Le Conseil des ministres a adopté :
1°) Un projet de décret portant affectation d’une parcelle de terrain au ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales.
La parcelle de terrain dont il s’agit, objet du titre foncier N°27481 du cercle de Kati fait une superficie de 1 hectare 99 ares 99 centiares.
Elle est destinée à la construction du Centre de formation des collectivités territoriales et du Centre national d’état civil.
La réalisation de ces deux structures vont contribuer d’une part à renforcer la capacité des acteurs de la décentralisation et d’autre part à moderniser et à fiabiliser le système d’état civil dans notre pays.
2°) Un projet de décret portant affectation d’une parcelle de terrain au ministère de la Santé.
Ladite parcelle, située à Mopti-Sévaré zone bureau, objet du titre foncier N°770 du cercle de Mopti est d’une superficie de 07 hectares 97 ares 64 centiares. Elle est destinée à abriter le nouvel hôpital régional de Mopti ainsi que l’École des infirmiers et des logements d’astreinte.
L’hôpital régional actuel de Mopti dénommé « Sominé Dolo » qui a été conçu en 1959 n’est plus en mesure de faire face à la forte demande de soins en santé, ses capacités d’accueil étant largement dépassées.
La construction d’un nouvel hôpital qui est devenu nécessaire, s’inscrit dans le cadre de la poursuite et de la consolidation des actions visant à doter toutes les capitales régionales d’infrastructures et d’équipements techniques modernes et performants permettant d’améliorer les services de santé apportés aux populations.
AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES :
Le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes :
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE :
Chargé de mission :
-Idrissa Issiaka Maïga, diplômé en socio-anthropologie.
AU TITRE DU MINISTÈRE DE LA PROMOTION DE LA FEMME, DE L’ENFANT ET DE LA FAMILLE :
Conseiller technique :
– Ousmane Bocar Touré, administrateur de l’action sociale.
AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’ASSAINISSEMENT
Directeur général de l’Agence du Bassin du fleuve Niger (ABFN) :
– Hamidou Diakité, juriste.
AU CHAPITRE DU MINISTÈRE DES MALIENS DE L’EXTÉRIEUR ET DE L’INTÉGRATION AFRICAINE :
Le Conseil des ministres a examiné une communication relative aux conclusions et recommandations de la 34ème session ordinaire de la conférence des chefs d’État et gouvernement de la CEDEAO
tenue à Abuja le 23 Juin 2008
Cette 34ème session s’est penchée sur les sujets de préoccupation et d’intérêts de la communauté et notamment sur les performances économiques de la sous-région qui ont subi le contre-coup de la hausse continue des cours du pétrole et des prix des denrées alimentaires, sur l’opérationnalisation du Marché commun de l’Afrique de l’ouest, sur la crise alimentaire mondiale, sur la situation générale d’insécurité dans la région et sur les questions administratives et institutionnelles.
Sur chacun des points abordés, la conférence a formulé des recommandations ou pris des décisions qui vont contribuer à apporter des avancés dans la réalisation de l’intégration sous-régionale.