La 30è promotion de l’établissement a été baptisée du nom de feu le général de brigade Siriman Keïta.
Le président de la république Amadou Toumani Touré a présidé vendredi, à Koulikoro, la cérémonie de baptême de la 30è promotion de l’École militaire interarmes (EMIA) et de la sortie de la promotion spéciale 2007-2008. La place d’armes du Centre d’instruction Boubacar Sada Sy a accueilli à cette occasion une foule nombreuse désireuse d’être témoin de la sortie de ces jeunes filles et garçons qui ont choisi le métier des armes pour servir leur patrie.
Ils ont été cinquante et un officiers à recevoir leurs galons des mains de leurs aînés. La promotion qui porte désormais le nom de feu le général Siriman Keïta compte quarante et quatre officiers et la promotion spéciale en compte sept.
Sur les 44 jeunes officiers de la 30è promotion l’on compte deux Guinéens et deux Nigériens tandis que la promotion spéciale, tous des Maliens, aligne cinq magistrats, un ingénieur et un médecin.
Créée par une loi de janvier 1963, l’École militaire interarmes du Mali a déjà formé 938 officiers dont 83 étrangers. 24 venaient du Niger, 21 de Guinée Conakry, 17 du Sénégal, 14 du Burkina Faso, 3 de Côte d’Ivoire, 1 respectivement de RCA, du Tchad et du Gabon.
Le colonel Ousmane Koronga, directeur du centre d’Instruction Boubacar Sada Sy, a indiqué que ces jeunes officiers se sont attachés, pendant trois ans pour certains et un an pour d’autres, à dominer tous les aspects du programme de l’EMIA. Ils ont, a-t-il assuré, une assise certaine en matière d’opérations de maintien de paix, un bagage qui fait d’eux des acteurs de la paix, des soldats de la paix pouvant servir sous les couleurs des Nations Unies.
Le chef d’État major général des Armées, le général Gabriel Poudiougou, a présenté aux officiers de la 30è promotion leur parrain, feu le général Siriman Keïta. Celui est né en août 1944 à Nara. Jeune géologue sorti de l’École nationale d’ingénieurs, Siriman Keïta opte pour le métier des armes et est admis à l’EMIA en 1969.
Homme de terrain et d’action, meneur d’hommes infatigable, le général Siriman Keïta aura tout au long de sa brillante carrière forcé l’estime et le respect de ses subordonnés, ainsi que la considération et l’attention de ses supérieurs, a témoigné Gabriel Poudiougou. Arraché à l’affection de toute l’armée malienne le 5 juin 2005, cet officier émérite avait compris dès l’entame de sa carrière qu’une armée ne vaut que par le niveau de préparation de ses hommes et de ses unités. C’est pourquoi il a vite mis la formation au centre de son commandement.
Le général Gabriel Poudiougou a invité les officiers de la 30è promotion et de la promotion spéciale 2007-2008 à porter la lourde charge de cet héritage, à cultiver les vertus de leur parrain qui a, tout au long de sa carrière, respecté dans l’esprit autant que dans la lettre, son serment d’officier.
Le président Amadou Toumani Touré a salué cette sortie de promotion de l’EMIA en rappelant qu’il était, lui-même, un produit de cet établissement. Sa joie et sa fierté étaient doubles car le général Siriman Keïta faisait partie de sa promotion, la 4è de l’École militaire interarmes (installée alors à Kati), baptisée celle-là « Général Abdoulaye Soumaré ».
Le major de la 30è promotion est le sous-lieutenant Yacouba Mouthian Koné et celui de la promotion spéciale, Amassongo Dolo. Tous deux sont maliens.
La cérémonie a pris fin par un beau défilé auquel ont pris part les armées de terre et de l’air, la gendarmerie, la garde, la police etc.
S. Konaté