La salle de conférence du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale a accueilli hier la quatrième réunion de la commission tripartite du projet » Collectivités territoriales et développement local « .
Financé pour plus de 5 milliards de nos francs, ce projet est une réponse globale à l’amélioration de la gouvernance locale et des conditions de vie des populations dans les régions de Mopti et de Tombouctou. Spécifiquement, le projet qui couvre 147 collectivités territoriales des deux régions, met en œuvre et capitalise les pratiques de bonne gouvernance liées à la planification et à la gestion du développement. Il doit aussi favoriser la réalisation d’infrastructures socio-économiques de base et leur accès aux populations. Le directeur de la coopération internationale, Sambou Wagué, a jugé que ce projet constitue un maillon essentiel pour notre pays dans ses efforts de promotion de la gouvernance locale et de lutte contre la pauvreté à travers l’amélioration de la sécuritaire alimentaire. Il résulte, a précisé Sambou Wagué, d’un partenariat entre notre gouvernement et le PNUD, le FENU, le Fonds belge de survie, le Luxembourg et l’Union européenne. L’opération reflète une convergence de vue sur les priorités de développement et se justifie par la nécessité de consolider la décentralisation, investir dans ces deux régions où la pauvreté et l’insécurité alimentaire sont fortement présentes. L’exigence d’accroître la viabilité institutionnelle et financière des collectivités locales figure aussi parmi les priorités. Attaché à améliorer les modes et moyens d’existence des populations les plus vulnérables, le projet a installé un Fonds de développement local prioritairement destiné au financement d’investissements dans le domaine de la sécurité alimentaire. Ce fonds, a annoncé Sambou Wagué, a déjà financé 84 investissements dans quarante communes des régions de Mopti et Tombouctou. Des insuffisances ayant été constatées dans l’exercice de la maîtrise d’ouvrage des collectivités territoriales, des dispositions particulières sont nécessaires pour sécuriser les investissements et les ressources mobilisées pour leur réalisation, a noté le directeur de la coopération internationale. La tenue de cette rencontre, estime-t-il, est décisive pour l’avenir du projet CT-DL dont la fin avait été prévue en 2010. Du fait des retards engendrés dans la mise en œuvre de certaines activités, le Mali et ses partenaires tenteront à l’issue des travaux de cette quatrième réunion, d’envisager la prolongation du projet jusqu’au moins fin 2011. Cette prolongation aboutira au lancement des projets partenaires « Initiative 166 communes » et « genre et décentralisation » qui, eux aussi, devront être accompagnés par le CT-DL. Le directeur de la Coopération internationale avait à ses côtés Christelle Alvergne, responsable adjoint du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et Mme Ossad Fatoumata Traoré, conseiller au programme du PNUD.