Office du Niger, Office Riz Ségou, plaine de San ouest : Tiémoko Sangaré a beaucoup vu et beaucoup discuté avec les paysans
Le ministre de l’Agriculture, en visite de terrain, était le week-end dernier en 4è Région pour évaluer l’évolution de l’Initiative riz. Il s’est successivement rendu en zone Office du Niger, zone Office Riz Ségou (ORS), dans la plaine rizicole de San ouest. Tiémoko Sangaré s’est entretenu avec les producteurs et autres acteurs de la filière.
Il était dimanche à Niono au siège de la Société coopérative artisanale des forgerons de l’Office du Niger (Socafon), acquéreur du marché des motoculteurs destinés à la zone Office du Niger. Sur les 70 motoculteurs commandés par l’État à raison de dix par zone et vingt pour celle de Macina, un premier lot de 30 motoculteurs est déjà disponible. Les 40 restants le seront dans un délai raisonnable. Tiémoko Sangaré a salué l’effort de l’ensemble des artisans qui animent Socafon et surtout le sérieux et la diligence avec lesquels, ils réalisent le présent contrat.
A l’Office Riz Ségou, dans la commune rurale de Farakou mansa, la délégation a visité une école réalisée par le Projet village du millénaire qui participe aux côtés de l’ORS au développement de l’agriculture, l’éducation et la santé. Le ministre Sangaré s’est aussi rendu sur le périmètre maraîcher qui regroupe 140 ménagères du village.
A Dioro, il a visité les réalisations du Programme de développement intégré de Ségou (PDIS) notamment la reconstruction de l’ouvrage d’admission n° 9. Cet ouvrage tout en sécurisant les producteurs du secteur de Dioro, approvisionne une partie importante des exploitants de Farakoumassa.
A Babougou dans la zone de Dioro, Tiémoko Sangaré a inspecté une parcelle semencière et discuté avec les producteurs sémenciers de cette localité. Ceux-ci ont posé des doléances portant essentiellement sur le manque d’eau lié à la rareté des pluies, les équipements nécessaires pour améliorer la qualité de la semence produite. Le projet de reconversion du système de submersion contrôlée en maîtrise totale notamment des 2000 hectares du casier de Tienkonou évolue positivement et les négociations sont en cours pour obtenir une enveloppe d’environ 8 milliards Fcfa de la BID.
Le casier de Soké bénéficie, lui, d’une étude de faisabilité d’aménagement de 3000 ha, financée par le Fonds koweïtien. Tous ces projets participent à la sécurisation des cultures, explique le directeur général de l’ORS, Kassoum Denon. Cette zone ORS doit, dans le cadre de l’Initiative riz, produire 60.000 tonnes sur une prévision de 755.000 tonnes pour la région de Ségou. Les paysans sont acquis à l’initiative et l’ont confirmé de vive voix au premier responsable du département de l’agriculture. Tiemoko Sangaré a réitéré les attentes du gouvernement et clarifié la politique en matière de semence.
A San, le ministre a visité les 500 ha désormais disponibles dans la plaine ouest et l’aménagement de la mare de Djéli par World Vision au profit de 14 communautés villageoises. Il a également présidé, à Cinzana à 40 km de Ségou, le lancement du Projet de lutte contre la désertification qui couvrira le sud de la région. Ce projet constitue l’aboutissement d’études effectuées de 2000 à 2006 par la coopération japonaise (JICR : Agence japonaise de coopération internationale) à la requête de notre pays.
Durant cette phase, 59 villages ont réalisé, grâce à une démarche participative, des projets pilotes de développement dans divers domaines. C’est fort des résultats atteints que notre pays a obtenu la réalisation du présent projet pour une enveloppe de 1,72 milliard Fcfa comportant 120 millions de Fcfa d’apport de la partie malienne.
Le projet qui va créer beaucoup d’emplois, couvre 100 villages des cercles de Baroueli, Macina et Ségou et correspond aux objectifs du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, de la loi d’orientation agricole. Le ministre Sangaré a invité le maître d’ouvrage, la direction régionale de l’agriculture de Ségou, à s’employer à atteindre les objectifs fixés au projet.
Naoya Shimizu, le conseiller japonais pour le projet qui avait dirigé l’étude, en a souligné l’importance pour le Japon car bien des partenaires sont déjà venus s’inspirer de l’expérience. Il s’est engagé à réussir le challenge avec la population et les partenaires locaux de la région. Le ministre Tiémoko Sangaré a, à ce propos, fait observer une minute de silence à la mémoire de Kyoshi Sakaï, membre de l’équipe de l’étude JICA, décédé durant sa mission au Mali.
A. O. DOLO
AMAP-Ségou