Un même espace géographique, des réalités sanitaires similaires : c’est, ensemble, que doivent être abordés les problèmes de santé publique qui transcendent les frontières nationales
La sobriété des 9è conférences scientifiques du Réseau des étudiants en médecine de l’Afrique de l’ouest (REMAO), débutées mercredi au Centre international des conférences, tranche nettement avec sa forte symbolique. Le REMAO, créé en 1997, est un exemple d’intégration à suivre dans les autres domaines. Ce constat était unanimement partagé à la cérémonie d’ouverture. Celle-ci était présidée par le 5è vice-président de l’Assemblée nationale, l’honorable Aliou Aya, et s’est déroulée en présence de la marraine de la rencontre, Mme Siby Ginette Bellegarde, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Étaient aussi présents, le vice recteur de l’Université, Amadou Ballo, le doyen de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odonto-stomatologie, le Pr Anatole Tounkara, le représentant du ministre de la Santé, Amadou Cissé, le président du Comité exécutif de l’Organisation, Pascal Sanou et nombre d’invités. Les 9è conférences scientifiques du REMAO dont le thème est « l’état de la couverture sanitaire après 50 ans d’indépendance des pays de l’Afrique de l’ouest », créent un cadre de concertation, d’échange et surtout, de coopération scientifique entre étudiants africains. Les participants dresseront un état des lieux et engageront la réflexion sur l’avenir de nos pays en matière de santé. A ce propos, les futurs médecins de la sous-région ouest-africaine discuteront de leurs expériences et points de vue sur différents aspects du thème. Ils débattront notamment de l’accessibilité aux antirétroviraux (ARV), de la problématique de la prescription des antipaludéens et de la lutte contre les médicaments illicites dans nos pays. Il faut rappeler que dans un contexte de mondialisation et de globalisation, l’intégration est un passage obligé. Les pays de la région ouest-africaine qui partagent le même espace géographique mais aussi les mêmes réalités (ou presque) dans le domaine de la santé, doivent s’associer pour faire face, ensemble, à de réels problèmes de santé publique qui transcendent les frontières nationales. Le REMAO a entrepris de montrer la voie à suivre. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique l’en félicitera. C’est une chance pour notre sous-région que ces jeunes empruntent le chemin de l’intégration, qu’ils œuvrent en synergie pour la qualité de leur formation et qu’ils partagent une vision commune pour l’amélioration de l’état de santé de nos populations, a développé Mme Siby Ginette Bellegarde. Les 9è conférences scientifiques du REMAO enregistrent la participation de 8 pays de la sous-région (Niger, Togo, Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Sénégal, Guinée Conakry et Mali). Cette réussite en matière d’intégration fait des émules. Le Cameroun, le Tchad, la France et la Hollande qui entendent partager cette expérience, sont ainsi présents à Bamako comme observateurs. Aliou Aya a relevé le rôle actif que le réseau joue dans le processus d’intégration et du développement durable de nos pays. La santé est un domaine incontournable dans le développement, a-t-il rappelé en jugeant que dans un contexte d’intégration, ce n’est pas le bien qui est recherché, mais plutôt le mieux. Le 5è vice-président de l’Assemblée nationale a souhaité aux étudiants de s’inscrire dans cette vision globale. Auparavant, le président du Comité national d’organisation, Salif Yarnakoré, le représentant de la cellule nationale du REMAO, Jean Paul Soboro et le président du bureau exécutif, Pascal Sanou, ont rappelé le contexte de l’organisation et le modèle d’intégration qu’est le REMAO. Le président du bureau exécutif du réseau a peint un tableau préoccupant de la couverture sanitaire avant de souligner que 50 ans après l’indépendance, la hantise des hôpitaux demeure chez les citoyens parce que simplement, ils ne peuvent faire face aux coûts. Les 9è conférences scientifiques des étudiants en médecine prévoient des communications scientifiques et discussions et aussi des échanges avec des scientifiques de haut vol. La rencontre prendra fin mercredi prochain