La maison du Partenariat abrite, depuis jeudi 14 août, un atelier de formation sur le programme d’activités des missions de l’Association Femme pour les Initiatives de Paix (FPI). La cérémonie d’ouverture était présidée par le président de la Commission de lutte contre les armes légères, l’honorable député Abdou Sidibé.
ans son allocution d’ouverture, la présidente de l’Association des Femmes pour la Paix autour du Monde, Coordinatrice Afrique de l’Ouest, Mme Fatoumata Maïga, a présenté la FPI aux participants. Elle a déclaré que c’est en 2005 que 1000 femmes ont été nominées collectivement pour le prix Nobel de la paix.
Fatoumata Maïga a, ensuite justifié le choix des 1000 nominées par le fait que les femmes de paix sont politiquement sous- représentées et moins reconnues que leur contrepartie masculine. « Les femmes sont habituellement exclues des prises de décisions, elles sont souvent invisibles et travaillent bénévolement. D’autre part, le plus grand hommage que l’on puisse rendre aux gens de paix est le prix Nobel de la paix, qui a été décerné à 80 hommes contre 12 femmes seulement depuis ses débuts en 1905″, a-t-elle soutenu.
Le projet de partenariat des femmes est né en 2003, lorsque Ruth-Gaby Vermot, un parlementaire suisse, entamait sa campagne de 1000 femmes pour le prix Nobel de la paix 2005. L’idée lui est venue après avoir vu la guerre sur le terrain et visité des camps de réfugiés en Afrique et en Europe de l’Est.
Elle fait remarquer que même si les femmes vivant dans ces conditions possédaient très peu de biens, elles étaient très vulnérables à la violence ambiante et qu’elles subissaient souvent cette violence et accomplissaient un travail énorme pour renforcer les communautés
A mesure qu’elle prenait conscience du travail de ces femmes de par le monde, Ruth-Gaby Vermot s’élevait contre le manque d’appui et de reconnaissance que les gouvernements et les medias leur accordaient. Elle a donc conclu qu’un prix Nobel de la paix permettrait au public de reconnaître et d’appuyer publiquement ces femmes de paix, et de mieux comprendre comment construire la paix.
Ainsi, la campagne de nomination de 1000 candidates collectives a commencé avec la création d’un conseil de direction, dont la tâche était de trouver le financement et de concevoir le plan stratégique du projet.
Le projet a abouti à la présentation collective de 1000 femmes de paix au Comité du prix Nobel de la paix et surtout à la documentation de l’œuvre de chacune d’entre elles.
L’un des premiers actes posé a été de publier le livre « 1000 femmes de paix autour du monde » distribué mondialement et traduit en nombreuses langues. Cela fut suivi par l’exposition avec les portraits des 1000 femmes de paix.
Cette exposition a déjà été présentée plus de 500 fois à travers tous les continents, sans oublier plusieurs documentaires produits à propos du travail des femmes nominées. Les femmes de paix autour du monde est une force importante sociale parce qu’elle a rendu les femmes de paix de 150 pays visibles et reconnues à cause de la campagne du prix Nobel de la paix en 2005.
Tous les membres de l’Association Femmes de paix Autour du Monde ont la possibilité d’être en contact parmi eux-mêmes et de construire les groupes d’activités qui sont organisées entres eux.
Fatoumata Maïga a, enfin, déclaré que « trois fois par an un bulletin sera publié et envoyé à nos supporteurs et nos amis des Femmes de paix Autour du Monde. Dans le bulletin, les femmes de Paix vont rapporter sur leurs activités, leurs succès et leurs difficultés. Une équipe internationale va rapporter sur les tâches nouvelles et les développements du réseau ».
Pierre Fo’o MEJDO