Annoncée pour se tenir au groupe parlementaire URD, Place de la République, la rencontre entre Soumaïla Cissé et les 29 députés de son parti a finalement eu lieu à l’hôtel Salam où le président de la Commission de l’UEMOA séjourne depuis dimanche dernier, dans le cadre de ses vacances annuelles.
Durant de longues heures, il a plaidé face aux élus l’unité et la cohésion du parti. Il a également rappelé le contexte dans lequel le congrès bâclé d’avril dernier s’est tenu. «J’avais eu peur. C’est pourquoi, j’ai formé seul le Bureau en dehors des vice-présidents. Cela a été une erreur, je m’en excuse», a dit Soumaïla Cissé avec, semble t-il, beaucoup d’humilité, à ses hôtes. Comme on le dit, tard vaut mieux que jamais. On dit également qu’une faute avouée est à moitié pardonnée. Comme le dit Jésus Christ : «…qui peut lui jeter la première pierre ?». Soumaïla Cissé, en empruntant cette voie, celle de l’humilité et de la sagesse, pourrait bien sauver son parti si les uns et les autres font également preuve de bonne foi, de retenue et de compréhension mutuelle.
Maintenant, comment corriger les graves erreurs, notamment l’éviction du chef de Cabinet du Premier ministre, Alou Sow, de son poste de secrétaire général adjoint ? Comment contenter Oumar Touré afin qu’il joue le rôle qui est le sien dans le parti, parce que sans lui, l’URD serait en panne comme l’a si bien reconnu Mamadou Awa Gassama Diaby, au cours de la rencontre d’hier ? Faut-il organiser un congrès extraordinaire pour rectifier le tir ?
Voilà une série de questions dont les réponses pourraient bien aider le parti de la poignée de mains à se ressaisir et à retrouver la sérénité d’antan. A suivre.
Chahana TAKIOU