«Le secteur coton ne sera pas privatisé. Mais seul l’outil CMDT sera privatisé et restructuré. Le processus de la privatisation de cette entreprise a démarré en 2001 avec l’adoption de la politique du secteur coton. Le secteur coton est un cadre stratégique avec au centre du dispositif, le producteur »
Le processus sera achevé en 2009. Auparavant, il y aura eu l’ouverture du capital des quatre filiales créées, en novembre 2008. Le personnel de la CMDT sera reparti entre les 4 filiales et le lancement du dossier d’appel d’offres est prévu en janvier 2009».
Voilà la réponse du chef du gouvernement, Modibo Sidibé, suite aux inquiétudes exprimées par l’opposition, au sujet des privatisations en cours, notamment celle de la CMDT. C’était au cours de la rencontre qu’il a eue, le vendredi 25 juillet, avec le FDR et SADI, les deux composantes de l’opposition.
Dans notre parution d’hier, lundi 28 juillet, nous promettions aux lecteurs la réaction du Premier ministre, Modibo Sidibé, dans la présente édition, par rapport au mémorandum que l’opposition lui a soumis, le vendredi 25 juillet, à l’issue d’une rencontre entre les deux parties, à l’initiative du chef du gouvernement.
Eh bien ! Ce qu’il faut retenir, c’est que le locataire de la Primature a donné des réponses à toutes les préoccupations soulevées par Tiébilé Dramé et ses camarades.
S’agissant de la vie chère, Modibo Sidibé a rappelé à ses hôtes tous les efforts que le gouvernement a déployés pour atténuer cette crise. Il s’agit des mesures d’exonérations fiscales qui ont entraîné une baisse substantielle des recettes.
Et pour compenser cette dernière, l’Etat a diminué son train de vie à travers des coupes sombres dans les budgets des différentes institutions de la République et des départements ministériels, à concurrence de 40 milliards de FCFA. Concernant le «marché de 12 milliards de FCFA qui aurait été passé de gré à gré» dans le cadre de l’Initiative riz, il nous est revenu que le Premier ministre a été, on ne peut plus clair : «L’Etat n’est pas concerné par ce marché qui n’est pas un marché public.
Il a joué simplement le rôle de facilitateur et s’est porté garant auprès des banques afin que les fournisseurs puissent livrer l’engrais à temps et le rendre accessible à tous les producteurs. Ce qui est le cas aujourd’hui. L’engrais est disponible et il a été acheminé dans les zones concernées conformément au calendrier agricole».
Réagissant aux préoccupations de l’opposition relatives aux privatisations notamment de la CMDT, le Premier ministre a rassuré ses interlocuteurs en ces termes : «le secteur coton ne sera pas privatisé mais seul l’outil CMDT sera privatisé et restructuré». Avant de leur rappeler que : «le processus de la privatisation de cette entreprise a démarré en 2001 avec l’adoption de la politique du secteur coton.
Le secteur coton est un cadre stratégique avec au centre du dispositif, le producteur. Le processus sera achevé en 2009. Auparavant, il y aura eu l’ouverture du capital en novembre 2008 des quatre filiales créées. Le personnel de la CMDT sera reparti entre les 4 filiales et le lancement du dossier d’appel d’offres est prévu en janvier 2009».
Abordant les crises de l’école et du nord, au sujet desquelles, l’opposition a taxé la politique du gouvernement d’intransigeante et d’autiste, Modibo Sidibé a expliqué à ses vis-à-vis que : «le Forum est un espace citoyen et républicain. Tout le monde vient dire ce qu’il pense de notre école. Ce n’est pas un espace de revendications. Il faut un sursaut collectif. Concernant le nord, le président s’est exprimé sur la question et le gouvernement est préoccupé».
Pour ce qui est de la dette intérieure du pays, estimée par l’opposition à 200 milliards de FCFA à la fin du mois de mai 2008 et plus de 260 milliards de nos francs entre la fin du mois de juin et la mi-juillet, le chef du gouvernement a annoncé des chiffres différents. Il s’agit de 83,097 milliards de FCFA au 30 mai 2008 et de 75,274 milliards au 26 juin de la même année.
Rappelons que cette rencontre, tenue le vendredi 25 juillet, a regroupé autour du Premier ministre, les représentants de l’opposition, notamment les premiers responsables du FDR : le PARENA, le COPP, le RDR, la CDS, le PER. Les premiers responsables du RPM étant à Tombouctou pour une conférence régionale du parti, les Tisserands étaient valablement représentés par le président de leur groupe parlementaire, Moroba Kéïta et non Coulibaly comme nous l’avons précédemment écrit.
SADI de Cheick Oumar Cissoko y était également représenté par trois personnes dont deux députés.
Chahana TAKIOU