Au Mali, la Constitution permet au législateur d’encourager l’accès des femmes aux mandats électifs et aux fonctions nominatives, et donne mission aux partis politiques d’y contribuer. Plusieurs textes ont été adoptés pour favoriser l’émergence des femmes dans la vie politique.
Ainsi, le Cadre de concertation est un espace stratégique d’échanges d’idées et d’expériences pour relever le défi de la participation des femmes à la chose politique. Il a pour mission principale d’organiser et de renforcer la solidarité entre femmes des partis politiques autour de leurs préoccupations communes et les rendre plus fortes et plus présentes dans la construction d’une démocratie plus inclusive et plus intégrale.
A cet effet, Mme Théra Korotimy Théra dira que « les femmes du Mali se réjouissent des avancées constatées ça et là en matière de promotion de la femme et se félicitent des nombreux traités et conventions ratifiés par notre pays. Ce qui démontre que nos maris et frères apprécient les combats menés par les Maliennes pour l’indépendance du Mali et ceux de mars 1991 pour l’avènement de la démocratie« .
Selon la porte-parole, les résultats escomptés pour ce combat ne sont pas encore à hauteur de souhait pour les femmes, bien que les dispositions législatives et réglementaires fixant les conditions requises pour être électeur et éligible au Mali, ne sont pas discriminatoires envers les femmes.
Elle a, ensuite, précisé qu’en 2009, le Mali renouera avec les élections municipales. Des décisions visent à conforter le nombre et le positionnement des femmes sur les futures listes électorales, a-t-elle ajouté «aujourd’hui les critères sont tels que les femmes ne sont jamais en pôle position, ce qui réduit considérablement leurs chances d’être au premier plan de l’action politique. Conséquence 51,2% de l’intelligentsia de la population du Mali prennent timidement part aux débats publics ou pire, choisissent de s’en exclure.
Tant que les hommes et les femmes ne travaillent pas ensemble, sur un pied d’égalité, en partageant les mêmes droits et les mêmes responsabilités, notre démocratie ne sera pas digne de ce nom car le rôle et la responsabilité des femmes dans la consolidation de la démocratie est tributaire de la trilogie d’où le slogan Egalité, Droits communs et responsabilité communes ».
L’oratrice de citer certains pays européens qui ont fait des progrès importants en terme d’équité. A l’image de la Suède 42%, du Danemark 37,5%, de la Norvège 36,4%, des Pays-Bas 36% et l’Allemagne 30,9%.
Dioncounda Traoré, après avoir fait l’éloge de la femme, dira que « nous serons toujours là pour défendre la cause de la femme surtout politiquement, car vous êtes les principales victimes. Il est vrai que chez nous, comme dans beaucoup d’autres pays, les femmes sont sous-estimées. Je vous suis reconnaissant de s’attaquer à la source«
L’homme se rappelle que lors des élections de 1992, le parti de l’abeille , l’Adema, a essayé d’instaurer le quota. Malheureusement, cela n’a pas marché
Le président, dans son intervention, a souligné que le problème d’injustice exercé sur les femmes, l’Assemblée Nationale.
Il n’a pas manqué d’évoquer le problème de scolarisation des filles, de la santé, de paix et de discrimination positive. Il a souligné qu’il ne suffit pas d’être scolarisé mais d’aller au bout afin de devenir un cadre. « L’humanité gagnerait mieux à faire de sorte que les femmes progressent, une femme quand elle est formée, est de qualité supérieure à l’homme » a t-il ajouté.
Le président de l’Assemblée a demandé aux femmes du Cadre de concertation des partis politiques, dans le cadre de l’exécution des travaux, d’informer la population, de se joindre aux partis pour la bonne marche des travaux.
Au finish, il a assuré les femme de son appui politique et s’est dit prêt à des suggestions pour faire avancer la politique du pays .
Par ailleurs, Mme Mariko Korotoumou Théra a axé son intervention pour qu’il y ait une analyse globale de la situation politique des femmes au Mali.
Le combat du Cadre de concertation, c’est surtout la recherche du genre. « Nous demandons à tous les partis politiques de nous appuyer pour que les femmes puissent valablement représenter leurs partis » a déclaré la représentante du Sadi au sein du Cadre de concertation.
Mme Tall Awa Touré du CNID sollicite l’appui du président à ce qu’il y ait des postes nominatifs uniquement attribués aux femmes. Elle a pris l’exemple sur le poste de gouverneur et de maire central.
Mme Aïssata Bambera: « On nous fait toujours de beaux discours, des promesses, mais au moment opportun, les femmes ne voient rien. Aujourd’hui, nous avons besoin de parole, c’est vrai, mais le concret nous arrangerait plus« . Des propos qui feront dire au président que les femmes, qu’on le veuille ou pas, occupent une place considérable dans le monde en dehors de la politique.
De ce fait, elles ont besoin de soutien surtout quand elles le demandent.
Diouncouda Traoré était assisté par le deuxième Vice-président de l’Assemblée Assarid Ag Ibarkawane et du député de Ségou, Sega Bouaré.
F Mah Thiam Koné