Juste après le forum des investissements programmé pour les 11, 12 et 13 décembre prochain, place à celui qui sera dédié à la science et à la technique.
C’est officiel depuis le 21 octobre 2009 : le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, anticipant sur le succès du Forum des investissements la semaine prochaine, organisera au CICB, pour le premier trimestre 2010, le 1er Forum de la diaspora intellectuelle, scientifique et technique du Mali ou DIASPO-ISTM en abrégé, avec un coût prévisionnel de 80 millions FCFA.
L’objectif global, selon ledit ministère, est de rationaliser la contribution de cette diaspora de qualité dans le processus de développement national en aidant à identifier les contraintes et proposer des solutions pour une meilleure contribution de la Diaspora intellectuelle scientifique et technique (DIST) au développement du Mali ; à identifier des axes de partenariat entre la DIST, l’enseignement supérieur et les structures de recherche scientifique ; et à établir un cadre d’échanges formalisé et de travail entre la DIST et le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine.
Cette synergie d’actions coordonnées et harmonisées, est convaincu le ministère des Maliens de l’extérieur, doit permettre d’atteindre des résultats tangibles comme le développement de la contribution de ces intellectuels par l’optimisation de la promotion de leurs acquis, savoir et savoir-faire dans tous les domaines d’activités de la vie productive nationale. La vocation dudit forum, explique-t-on au ministère des Maliens de l’extérieur, étant de matérialiser les stratégies d’optimisation de cette contribution. En effet, soutiennent les experts de ce département ministériel, la multiplicité des champs d’application des savoirs au travers d’une meilleure articulation possible des savoir-faire est un gage de performance pour le développement opérationnel au Mali. Car, plaide-t-on, les connaissances et acquis de la DIST en lien avec ceux de l’intérieur ont besoin d’être valorisés, capitalisés et transformés en « masse critique » pour le développement national.
Au regard des résultats ainsi attendus, ce forum se justifie à plus d’un titre aux yeux du ministère des Maliens de l’extérieur qui est conforté dans cette démarche par la tradition migratoire au Mali ayant un caractère socio-économique, culturel et intellectuel. Cette migration, explique-t-on, débouche souvent sur la consécration de riches hommes d’affaires ou d’entrepreneurs mondialement connus, ou encore sur le couronnement d’intellectuels, de scientifiques et de techniciens de haut niveau. Parmi ces détenteurs de savoir et de savoir-faire, révèle le ministère des Maliens de l’extérieur, certains restent dans les structures publiques et privées de leurs pays de résidence et deviennent même des références dans leurs domaines. D’autres, après leur formation, poursuit-il, occupent des postes de fonctionnaires internationaux. Ils forment ensemble, résume-t-il, la Diaspora intellectuelle, scientifique et technique (DIST) du Mali.
L’intérêt que cette communauté suscite, rappelle le ministère des Maliens de l’extérieur, a conduit le Gouvernement à organiser le premier Forum de la Diaspora malienne à Bamako, du 13 au 17 octobre 2003, au Palais des Congrès et au Centre Islamique de Hamdallaye, en vue de mieux gérer leur contribution. Ce cadre de concertation, se réjouit-on, a été très édifiant tant du point de vue du potentiel que des innombrables problèmes à résoudre. Les ressources humaines, est-on convaincu, étant un puissant levier dans tout processus de développement économique et social.
Il est évident que les Maliens de l’extérieur sont aussi une composante majeure du processus de développement national, se défend-on. Car, conseillent les experts, les contributions de l’intelligentsia scientifique et technique dans le domaine managérial, de l’assistance à la création d’entreprise, de la promotion industrielle et en appui conseil sont un potentiel dont le pays ne devrait pas se passer. Le développement national, soulignent-ils, compte également sur leur contribution comme groupes de réflexion prospective, d’études opérationnelles et d’assistance à l’Etat et à l’administration publique. L’apport de la DIST dans l’accompagnement du système universitaire, de lobbying des fonctionnaires internationaux pour l’immersion des acteurs, cadres et services publics maliens dans le circuit des opportunités d’affaires et de la coopération internationale, poursuivent-ils, n’est pas à négliger.
En tous les cas, la mobilisation actuelle du ministère des Maliens de l’extérieur pour la tenue d’un Forum des investisseurs potentiels de la Diaspora malien, comme souligné plus haut, est un indicateur de performance des opportunités qu’offrent les Maliens de l’extérieur. En effet, énumèrent les experts, aux plans national et international, le Mali dispose, à tout le moins, de riches ressources intellectuelles, cadres universitaires de haut niveau, fonctionnaires internationaux, spécialistes en sciences et techniques et hauts fonctionnaires de l’administration publique qu’il serait avantageux de mettre en synergie. Leur interface, martèle ledit ministère, serait un véritable vecteur d’impulsion pour le développement national. En sont illustratifs, exhibe-t-on, le nouveau programme TOKTEN (agriculture, santé, PME – PMI) et d’autres formes de prestation de service et missions de haut niveau des intellectuels expatriés au Mali qui sont d’un apport inestimable pour les projets – programmes de développement institutionnel et/ou socio – économiques.
Comment mettre cette Diaspora intellectuelle à contribution ? Comment produire avec elle une base nationale de références et d’actions de développement opérationnel diversifié ? Comment maximiser et diversifier l’apport de cette Diaspora intellectuelle Malienne dans la promotion des différents secteurs d’activités du pays et que faire pour la mettre en interface avec les compétences nationales ?
Voilà autant de questions qui trouveront sans doute réponses à la fin de premier trimestre 2010 avec la tenue de ce forum de la Diaspora intellectuelle, scientifique et technique (DIST) du Mali.
Par Seydina Oumar DIARRA-SOD