Le chef de cabinet du ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Ousmane DIARRA, a présidé, hier, au grand hôtel de Bamako, l’atelier de formulation du plan d’action de développement de l’entreprenariat féminin du Mali.
Selon le vice- président du Conseil national du patronat du Mali, Mamadou SIDIBE, cet atelier participe de la volonté du CNPM et de son partenaire, le Bureau international du travail, de contribuer à la création d’un environnement propice au développement de l’entreprenariat féminin dans notre pays. Il s’agit pour eux (CNPM et BIT) de faire ressortir les résultats attendus de la mise en œuvre du plan d’action national WED/Mali ; identifier les activités à réaliser ; désigner les acteurs et structures impliqués dans la réalisation de chaque activité ; proposer des indicateurs de suivi des résultats attendus, etc. Aussi, a-t-il invité l’Etat, les acteurs du secteur privé et les partenaires au développement à œuvrer dans le sens d’une synergie d’action en faveur de l’entreprenariat féminin au Mali.
Le chef de cabinet du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Ousmane DIARRA, a affirmé, de son côté, que dans le cadre de l’égalisation des genres et de l’autonomisation de la femme, le Mali a élaboré une politique nationale de l’égalité entre les femmes et les hommes dont la validation est intervenue le 11 décembre 2008, au centre Awa KEITA, par le Comité d’appui-conseil créé à cet effet auprès du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. Cette politique, a-t-il expliqué, est un cadre institutionnel légal et favorable à l’épanouissement de la femme dans la vie politique, économique et sociale. A cet égard, le Gouvernement du Mali, le BIT et les autres partenaires au développement travailleront en synergie afin de contribuer au renforcement des capacités nationales pour un environnement favorable à l’entreprenariat féminin
Au terme de deux jours d’atelier, les participants doivent formuler un plan national de développement de l’entreprenariat féminin au Mali et signifier l’engagement clair des parties prenantes à accepter et accompagner la mise en œuvre effective de ce plan.
Selon le rapport mondial de développement humain 2006, le taux de participation des femmes dans l’activité économique est de 72,4%. La position des femmes maliennes les discrimine dans l’accès aux savoirs et aux pouvoirs. Bien que représentant plus de la moitié de la population totale, elles restent peu impliquées dans la vie publique et économique en raison de diverses contraintes socioculturelle et économiques.
Pour accompagner les efforts du gouvernement dans la lutte contre la pauvreté et la promotion d’un travail décent, le Bureau international du travail en Afrique fait de l’entreprenariat féminin une priorité. En effet, le BIT a adopté une stratégie globale de promotion de l’entreprenariat féminin intitulée Stratégie de l’OIT pour le développement de l’esprit d’entreprise chez les femmes. Celle-ci vise à réduire la vulnérabilité des entreprises ayant une femme à leur tête sur les points : condition de travail ; sécurité et santé au travail ; protection sociale ; déficit d’organisation, de représentation et d’expression ; accès aux services financiers ; lutte contre toute forme de discrimination liée au sexe. La mise en œuvre de cette stratégie passe par la création d’un environnement favorisant l’entreprenariat féminin, le renforcement des capacités institutionnelles et le développement d’outils et de services d’appui pour les femmes entrepreneurs. Les reformes nécessaires pour offrir un environnement favorable au développement de l’entreprenariat féminin peuvent se situer au niveau culturel, social, économique, légal, juridique, réglementaire, institutionnel, technique…
Par Hamidou TOGO
(Stagiaire)