Les représentants de plusieurs agences et organisations internationales de développement ont procédé, le jeudi dernier, au lancement officiel des activités relatives au projet de développement de la gomme arabique.
Selon le chef des opérations de la Délégation de l’Union européenne au Mali, Gabin HAMMAN, le projet dit « développement de la gomme arabique » tient son originalité du fait qu’il est soutenu par un nombre important d’acteurs institutionnels et par des opérateurs privés. En effet, à l’instar de la Commission de l’Union européenne, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale ainsi que la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) ont injecté des fonds dans le programme, a souligné M.HAMMAN.
Le représentant du Centre du commerce international dira, pour sa part que son institution a pour mission d’assurer la coordination des actions de ces différents acteurs institutionnels intervenant dans le programme. Aussi est-il persuadé q’une structuration rendrait le secteur plus productif et plus compétitif sur le marché international. Surtout si l’on sait que les gros investisseurs du secteur de la gomme arabique sont constitués au Mali par des producteurs et collecteurs, pour la plupart des femmes, qui travaillent de façon artisanale, en l’absence de toute forme d’organisation. Cela s’expliquerait par le fait que la gomme arabique est jugée peu productive. Toutefois, selon les données officielles, les revenus que tire le Mali de la gomme arabique s’élève à près d’un milliard FCFA par an.
Le rendez -vous de Bamako a été l’occasion pour les acteurs de réitérer leurs engagements à veiller, scrupuleusement à la dimension environnementale du programme.
Le projet en question aura un caractère intégré associant à la fois l’objectif de gestion durable de la ressource et celui de la promotion du commerce. Il s’agit d’augmenter les volumes de production et d’enclencher une dynamique réelle de développement de la filière dans son ensemble.
Il faut signaler que plusieurs partenaires techniques et financiers notamment les coopérations allemande, italienne et néerlandaise ont également inscrit la gomme arabique dans leur stratégie d’intervention. Pour coordonner leurs interventions, ces partenaires se sont regroupés au sein d’une entité pilotée par le PNUD.
Par Sékou CAMARA