Pour assurer la qualité au sein de notre réseau des laboratoires, une Unité nationale d’évaluation de la qualité (UNEEQ) verra le jour dans les locaux de l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP). La réalisation, qui constitue une garantie dans la qualité des analyses biomédicales, est attendue dans quelques mois.
Le ministre de la Santé, Oumar I. TOURE, a procédé, mardi dernier, dans la cour de l’INRSP, à la pose de la première pierre de l’Unité nationale d’évaluation de la qualité des analyses biomédicales au Mali.
La cérémonie s’est déroulée en présence de son directeur général, Flabou BOUGOUDOGO.
Selon le directeur général de l’INRSP, l’avènement du projet « Action BioMali » en 2005 avait contribué à renforcer la capacité du réseau de laboratoires qui avait été mis en place à cet effet. Il s’appuyait sur les structures existantes sur tout le territoire dans une approche globale de soin. En effet, pour combler les lacunes constatées, le Mali a élaboré un plan national qualité avec l’appui de ses partenaires. Dans ce contexte, l’UNEEQ est un élément de la mise en oeuvre de ce plan, a-t-il expliqué. Elle bénéficie du financement de l’Union européenne et de la Fondation Mérieux dans le cadre du projet Action BioMali pour un coût total de 74.047.694 FCFA, a martelé le DG. Cette unité permettra d’identifier les insuffisances dans les pratiques de laboratoire et guider les participants vers des actions correctives pour une amélioration de la qualité du travail réalisé ; de collecter l’information sur la performance des méthodes afin de guider les professionnels et les autorités en vue de l’harmonisation des différentes politiques en la matière ; d’identifier les laboratoires d’excellence pour leur implication dans les formations et l’éducation.
La mise en place de l’UNEEQ constitue également, selon le directeur de l’INRSP, un guide pour la planification et l’évaluation des formations ; mais aussi, pour la supervision. C’est également une occasion de formation performante sur les méthodes diagnostiques standardisées et de communication renforcée au sein du réseau des laboratoires ; mais aussi un panel de développement des laboratoires pour les programmes de santé publique. L’UNEEQ sera basée à l’IRSP et sera appuyée par un comité national de pilotage de l’assurance qualité, a-t-il assuré.
Ses principales missions concernent la collecte et l’analyse des résultats de l’évaluation externe de la qualité, la diffusion des rapports techniques, a martelé Flabou BOUGOUDOGO. Elle doit documenter ses procédures au sein d’un manuel qualité et elle s’appuiera sur les laboratoires nationaux spécialisés afin d’obtenir les matériels biologiques nécessaires à la confection des panels.
Les différentes disciplines concernées par la biologie médicale sont l’immunologie, la bactériologie et la virologie, la parasitologie et la mycologie, l’hématologie, la biochimie et la toxicologie.
Le programme d’EEQ, selon M. BOUGOUDOGO, débutera avec 38 laboratoires participants. Il s’agit, selon lui, de trois laboratoires nationaux de référence (INRSP, le Centre national de lutte contre la maladie (CNAM) et le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) ; trois laboratoires de centre hospitaliers nationaux (les hôpitaux du Point G, de Gabriel TOURE et de Kati) ; six laboratoires des centres hospitaliers régionaux ; vingt deux laboratoires des centres de santé de référence ; le laboratoire du centre hospitalier Mère enfant ; le laboratoire de Rodolphe Mérieus de Bamako ; et deux laboratoires du service de santé des armées (Kati et Bamako). Il couvrira à terme tous les laboratoires du territoire national, y compris les privés.
La réalisation d’une unité de laboratoires chargée d’assurer la qualité des analyses biomédicale dans notre pays s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’un réseau de laboratoires en terme de structures, de ressources humaines, d’équipement et de communication, selon le ministre de Santé, Oumar Ibrahima TOURE. Le projet participe à la mise en réseau de l’ensemble des laboratoires du pays. Le ministre exprimé toute sa satisfaction quant à la mise en place d’une telle structure qui participe à la réalisation de la politique de renouveau de l’action publique souhaitée par les plus hautes autorités du Mali en faveur des populations.
Par Sid DAO