A la faveur de la rentrée scolaire 2008-2009, la ministre de l’Education de base, de l’alphabétisation et des langues nationales, Mme SIDIBE Aminata DIALLO, a rencontré, lundi dernier, les syndicats enseignants dans la salle de réunion dudit ministère. L’objectif de cette rencontre était d’échanger et de partager avec lesdits syndicats et la société civile sur les enjeux de l’école malienne et les défis à relever.
Lundi dernier dans l’après-midi, la salle de réunion du ministère de l’Education de base a abrité la rencontre entre la ministre, les syndicats enseignants et la société civile. Cette rencontre était placée sous la présidence de Mme la ministre elle-même, Mme SIDIBE Aminata DIALLO, en présence des représentants de la FEN, du SYLDEF, du SYCEF et du SYNTC.
La ministre a, dans son discours, remercié les syndicats enseignants et la société civile pour avoir répondu à son invitation. Mme SIDIBE a évoqué les principaux problèmes auxquels l’école est confrontée, notamment les retards de salaires de certains contractuels. Selon elle, les dispositions diligentes ont été prises pour mettre fin à ce problème. Aussi, s’agit-il, pour elle, d’anticiper sur l’ensemble des problèmes qui peuvent se poser au système éducatif. En revanche, elle a demandé l’implication des enseignants qui doit être à l’amont et l’aval de toutes les décisions. Car de nombreux défis restent à relever ensemble : la scolarisation et l’alphabétisation ; l’amélioration de la qualité de l’enseignement, des conditions d’enseignement et d’apprentissage. D’autre part, a-t-elle partagé avec ses hôtes, son département va entreprendre des grands chantiers qui concernent la cantine scolaire, l’informatisation de l’école, la disponibilité de statistiques fiables sur tous les élèves et enseignants du fondamental (public, privé, communautaire, medersas), la réforme institutionnelle, etc. «Notre école, plus que jamais, doit faire face à une double exigence ; celle de la réalisation de la scolarisation universelle et de l’amélioration de la qualité des apprentissages », a-t-elle conclu.
Mais, selon Mme la ministre, l’amélioration des programmes d’études, la modernisation de l’administration scolaire par l’informatisation, l’amélioration des outils de gestion, le renforcement des ressources, l’apaisement du climat social dans les établissements, le rétablissement de l’autorité, la culture de l’excellence et le respect de la déontologie sont désormais des devoirs qui interpellent tout le monde. Aussi, a-t-elle proposé l’instauration de rencontres régulières avec les syndicats au moins une fois par trimestre.
Le secrétaire général de la SYCEF, M. Soumaïla KALAPO, a salué cette initiative. Mais, il a soulevé le problème de salaires et celui du curriculum entre les formateurs et les formés. Aussi, après un début se satisfaction de certains points de revendications à caractère pécuniaire, a-t-il appelé à la levée du mot d’ordre de grève illimitée et invité en conséquence ses collègues à reprendre les travaux.
Quant a M. Youssouf GANABA, secrétaire général de la FEN, il a remercié la Ministre pour cette initiative qui, selon lui, aidera à apaiser les maux de l’école malienne. Car, a-t-il soutenu, l’éducation de base est le soubassement même du système éducatif dont le principal défi demeure un enseignement de masse et de qualité.
Il faut noter que lesdits chantiers auxquels Mme SIDIBE a fait allusion démarreront le mois prochain sur toute l’étendue du territoire national.
Par Salimata DIOUARA (stagiaire)