Pour la deuxième année consécutive l’Association nationale des anciens combattants, veuves et victimes de guerre du Mali a commémoré la journée internationale de la marche pour la paix et le cessez-le-feu. Pour l’occasion elle a initié une marche, partie de la Place Alqood au Monument de la liberté, où une germe de fleurs a été déposée par le ministre de la Défense et des anciens combattants, Natié Pléa, suivi d’une lâcher de colombes par le Ministre, le chef d’Etat major général des armées et le président de l’association des anciens combattants.
Pour les raisons d’interférence avec les activités commémoratives du 49ème anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale, l’Association des anciens combattants veuves et victimes de guerre du Mali a décidé de célébrer la journée mondiale de la paix ce 24 Octobre au lieu du 21 Septembre mondialement célébré.
Le 21 Septembre fut institué journée internationale de la paix par l’Assemblée générale des Nations Unies à l’unanimité de ses représentants le 07 septembre 2001 par la résolution A/55/282.
Pour les Nations Unies, tous les peuples épris de paix, toutes les associations de la société civile, de tous les pays doivent saisir cette occasion pour magnifier à suffisance le prix et la valeur infinie de la paix : une denrée qui est de loin au-dessus de tous les préalables au développement. C’est pourquoi son secrétaire général, Ban Ki MOON a lancé un appel vibrant et pathétique mondial au cessez- le-feu et à la non-violence. Il a mis le doigt sur l’horreur et le coût de la guerre, car des victimes des conflits armés sont des civils innocents, des pères et des mères de famille, des enfants, bref, des populations sans aucune défense : « Nous devons désarmer. Faisons barrage aux combattants, aux seigneurs de la guerre, aux fournisseurs d’armes et tous ceux qui ont un irrespect pour la vie humaine ».
Aussi, la fédération pour la paix universelle section-Mali qui, a pris part à l’événement a, à travers son secrétaire général, Déna PARFAIT dira que l’appel de M. Ban-ki MOON doit être soutenu : « Le désarmement est un impératif continuel. J’invite donc les ambassadeurs de paix à composer avec leurs différences, leurs qualités morales, leurs qualifications, leurs compétences pour faire barrage à la course à l’armement nucléaire et aux conflits armés. Tous les pays doivent désarmer. Oui ! Notre leitmotiv, c’est un monde sans armes, un monde pacifié ».
Les anciens combattants, hier engagés sur tous les fronts notamment lors des deux guerres mondiales sont, pour les Nations-Unies et leur fédération mondiale une courroie de transmission entre ces deux institutions et les peuples de leurs pays respectifs, en vue d’arrêter les guerres et promulguer le cessez-le -feu.
Pour rappel la fédération mondiale des anciens combattants a réussi à réunir, les anciens ennemis qui veulent œuvrer ensemble pour un monde de paix et de liberté, conforme au principe de la charte des Nations-Unies et de la charte internationale des droits de l’homme.
Selon le colonel Issa ONGOIBA, président de l’Association nationale des anciens combattants, veuves et victimes de guerre du Mali, les anciens combattants grâce auxquels, les messages de l’ONU sont véhiculés au niveau des populations méritent qu’on leur porte une attention particulière. Ces combattants, pour tout ce qui les concerne du point vu de la captivité et des affres vécues à travers les différents conflits dans le monde méritent qu’on leur porte une attention singulière pour leurs droits inaliénables.
« Les frontières héritée du régime colonial ne doivent plus nous amener à des heurts inutiles ainsi que les différences ethniques et c’est en raison de tout ce qui précède que notre association lance un pressant appel à tous les Maliens, à tous les Africains, aux populations de la planète pour une culture de la paix par le dialogue et l’effort, support du développement pour sortir de la crise qui nous tenaille », propose le colonel ONGOIBA.
Précisons Déna PARFAIT a profité de l’occasion pour mettre des diplômes d’honneur de paix à cinq officiers supérieurs de nos forces armées et de sécurité. Il s’agit des colonels Adama DIALLO, chef d’Etat major de l’armée de terre ; Mamadou TOGOLA, chef d’Etat major de l’armée de l’air ; Broulaye KONE, chef d’Etat major de la garde nationale ;Mamadou TOUNGARA du service social des armées et Ba DAO de l’ONAK.
Par Hamidou TOGO
(Stagiaire)