On cherchait une occasion pour mettre en exergue les actes qui fâchent, posés par le président de la République Amadou Toumani Touré durant ses huit (8) ans. Voilà que l’occasion inespérée nous a été offerte par l’insolent chef de l’exécutif régional parti à la retraite en décembre 2009 qui continue de diriger le gouvernorat grâce à ses affinités avec l’actuel locataire de Koulouba. C’est au cours d’une rencontre avec la presse privée sportive en mission à Sikasso que Mamadou Issa Tapo a fait notre procès devant un parterre de journalistes au cours de la visite qu’il leur a rendu.
Occasion pour le gouverneur à la retraite, remis en activité, de déverser le contenu de sa bile sur nos confrères en ces termes : «Un de vos confrères a écrit sur le net que je veux m’enrichir sur les fonds de la population à travers la biennale. Je n’ai demandé que 50 F CFA à chaque élève pour la réussite de la biennale. Je dirais que le journaliste est malhonnête et allez-y lui dire qu’il est malhonnête car il n’a pas voulu signer son article. J’ai des droits de réponse que je ne ferais pas sinon je l’aiderais à vendre son chiffon».
Cette réaction vulgaire de Mamadou Issa Tapo ne nous surprend guère pour qui connaît un peu les gens qui portent le patronyme Tapo. Quand des journalistes, par respect pour le vieux gouverneur retraité, le reçoivent, il pète les plombs en lieu et place d’une justification.
Voici nos propos dans la rubrique Focus : «Biennale artistique à Sikasso sur fond d’arnaque» ? La ville du Kénédougou s’apprête à accueillir en septembre prochain les jeunes du Mali pour la Biennale 2010. Pour cela, un des représentants de l’exécutif de la localité a son idée : prélever sur les salaires des fonctionnaires la somme de 3 000 à 30000 F CFA. Les élèves 100 à 50 F CFA chacun.
Comme dit le philosophe : «Au pays des aveugles, les borgnes sont rois», sied bien à ce comportement d’un gouverneur retraité qui veut s’enrichir par tous les moyens. Mamadou Tapo donne raison à L’Inter de Bamako. Mais lui aussi donne raison au gouverneur pour ses agissements. Encore une fois, Mamadou Issa Tapo a raison de vociférer dans sa région parce que ATT est venu le 10 mars 2002 mettre la marmite sur le feu au stade Babemba Traoré. Son contenu cuit, Sikasso n’a rien reçu.
Au contraire, elle n’a connu que des ennuis :
Primo, à Sikasso, c’est un retraité qui dirige le gouvernorat.
Deusio, à Sikasso, c’est un repris de justice qui est l’édile de l’hôtel de ville (rappelons que c’est le couple présidentiel qui aurait demandé à la justice malienne d’accorder une liberté provisoire à leur protégé de maire).
Tierso, détournement de 3 milliards de F CFA au trésor de Sikasso par un opérateur économique banambais. Ce magot a accouché d’un immeuble au grand marché dont le coût serait estimé à l’équivalent des sommes détournées au trésor à Sikasso.
Quarto, ATT fait la promotion des cadres de la région de Mopti dans la région de Sikasso.