Un soi-disant fou ayant élu domicile au rond point près de l’école UFAP à l’hippodrome est tombé dans les mailles de la patrouille policière. Les filets de la patrouille policière ont pris un gros poisson au quartier hippodrome. Un jeune homme bien portant qui se faisait passer pour un fou a été pris et fouillé par les flics. Résultat ?
Selon des sources concordantes, les fouilles de son domicile de fortune (place du rond point à l’hippodrome) ont permis aux policiers de découvrir que le fou avait sur lui la coquette somme de 7 millions de FCFA et d’une importante quantité de drogue. Quelle surprise de voir en plein centre ville «un fou» dormir tranquillement sur une artère très fréquentée en plein jour au su et au vu des plus hautes autorités. Toutes autorités confondues ont vu «le fou» sans réagir. Etaient-elles complices ? Allez savoir auprès des hommes de Niamé Keita.
L’arrestation de ce jeune homme (originaire de Koulikoro) qui se faisait passer pour un fou étale sur la place publique l’implication de nos porteurs d’uniforme dans le circuit de l’écoulement d’importantes quantités de drogues saisies par les services de la douane.
L’artère publique qu’il occupait est très stratégique pour un vendeur de drogues : l’emplacement (il relie les quartiers démunies de Banconi, Sikoroni à Médina Coura et Bagadadji ou la consommation de drogues est très forte.
Ensuite l’hippodrome foisonne de bar restaurants. Et tous ceux- ci sont en Commune II ou se trouve le commissariat de police le plus réputé de la capitale à savoir le troisième Arrondissement. Attendons de voir la suite que la police nous réservera.
A titre de rappelle, après l’intervention du ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, le 26 janvier dernier, les forces de sécurités ont très vite passé à l’action en démantelant un réseau de fous sous le pond des martyrs. Il a fallu que la police utilise une manière forte en les pulvérisant avec de l’eau chaude pour les chasser tout en procédant à leurs arrestations.
Depuis ce jour, tous les soi-disant fous de Bamako ont disparu dans la nature. Questions : sont ils les revendeurs de drogues des flics ?
Moustapha GUITTEYE
AEEM
Le bureau de Hamadoun constesté
Le bureau issu du 27ème Congrès de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) les 27 et 28 décembre dernier est au centre d’une vive contestation au niveau de certaines grandes universités ( FMPOS, FSJP et ENI). Le secrétaire général sortant, Hamadoun Traoré en complicité avec les autorités scolaires avaient tout planifié pour le reconduire. Celui-là même qui est pratiquement aux termes de ses études.
Une semaine avant le congrès, Hamadoun avait pris contact avec Youssouf Berthé, secrétaire général de l’ENI de ne pas se présenter mais plutôt de le rejoindre pour dernière sa candidature. Cette tentative de négociation a échoué car M. Berthé était dans une position déterminante pour présenter sa propre candidature.
Hamadoun menacé par la candidature de Youssouf Berthé, a anticipé les choses en imposant un certain M. Touré comme secrétaire général à l’ENI et en prenant ce dernier comme délégué au congrès. Le bureau de ce dernier avait même été rejeté par l’administration scolaire. Chose curieuse. La base de l’AEEM de l’ENI est restée fidèle à la candidature de Youssouf Berthé.
Le secrétaire général imposé par Hamadoun est isolé d’où l’origine d’une série de vives contestations entre le camp majoritaire de Youssouf et le camp minoritaire de Touré. Pour une sortie de crise, les responsables de classe ont formé un collectif pour solliciter la tenue d’une nouvelle élection libre et transparente. La première tentative a été boycottée par le bureau de coordination de l’AEEM dirigé par Hamadoun Traoré.
Déterminé, le collectif est resté campé sur sa position de reprendre les élections. Tout était fin prêt pour la mise en place d’un nouveau bureau la semaine dernière, mais à la grande surprise des étudiants le délégué du bureau de coordination de l’AEEM (le trésorier) qui était venu supervisé la mise en place du bureau est vite passé en action en tirant des coups de feu pour perturber la proclamation des résultats. Il sera pris et arrêté par les éléments de la police qui étaient sur le lieu.
Un bureau contesté par les étudiants (FMPOS, FSJP et ENI)
Les étudiants de la FMPOS de la FSJP et de L’ENI qui ont été écarté du bureau de coordination dirigé actuellement par Hamadoun Traoré n’entendent rester en marge. Ils tiennent à ce que leurs établissements aient des représentants dans le bureau sinon ça va craquer. Ce qui fâche Hamadoun Traoré n’est plus étudiant, il veut se servir de l’association des élèves et étudiants du Mali pour avoir un emploi stable. Le collectif des étudiants de ces trois facultés a rencontré plusieurs autorités scolaires pour dénoncer le complot ourdi. Jusqu’ici rien.
Le collectif a même rencontré madame le ministre pour lui expliquer les faits avec preuves à l’appui. Cette dernière avait demandé au collectif de l’accorder un moratoire d’une semaine pour résoudre la situation en question. Cela fait pratiquement trois semaines que le collectif n’a aucune nouvelle de madame le ministre.
Selon le porte parole du collectif Abakary Touré alias Italien, «nous allons passer à l’action pour mettre une structure de défense des intérêts matériels et moraux des étudiants de l’ENI, FMPOS et FSJP». La réalité c’est que Hamadoun Traoré veut se servir de l’AEEM pour négocier un poste dans l’administration publique, car les autres secrétaires généraux de l’AEEM sont tous passés par là pour avoir un boulot. Qui est fou ?
Certains anciens leaders de l’AEEM sont aujourd’hui chargés de mission dans des ministères ou à la présidence de la République pour contrôler les mouvements du bureau de coordination de l’AEEM (les cas de Zarawana et Baby sont parlants).
«Oser combattre le régime c’est avoir un boulot».
Moustapha GUITTEYE