Depuis qu’il a été nommé au poste stratégique du département de l’Equipement et des Transports le 3 octobre 2007 et remplacé Djibril Tangara à la tête du Mouvement citoyen, organisation politique qui soutient les actions du président ATT, l’ancien ministre de l’Energie, des Mines et de l’Eau ambitionne de jouer dans la cour des grands en transformant son mouvement en parti politique pour rivaliser les autres du moins pour être un acteur incontournable sur le landerneau politique dans la perspective des élections de 2012.
La transformation du Mouvement citoyen en parti politique constituera, certes, un événement capital pour ses responsables mais peut être un non événement pour la classe politique qui le considérera toujours comme un «nain» dont la durée de vie n’excédera pas les dix ans de pouvoir du président Touré, leur parrain.
Le président du Mouvement citoyen, Ahmed Diané Séméga, ne va certainement pas craindre de pêcher dans le marigot politique tant miné par les contradictions, les trahissions et les coups de poignard.
Nous pensons qu’il a pris la température de ses empoignades pour avoir osé nager dans les eaux troubles des politiques en faisant élire certains de ses hommes.
En prenant la décision de faire le mouvement un parti politique, le voile se lève sur les intentions de M. Séméga. Même si on est loin de 2012, année de l’élection présidentielle au Mali, le débat fait rage et les probables candidats ne ménagent aucun effort pour parcourir le pays.
Le président du Mouvement citoyen est de ceux là qui se positionnent déjà. Surtout avec sa présence permanente sur les écrans de la télévision nationale.
S’il n’est pas en train d’animer une conférence d’explication du PDES, il est sur des chantiers, ou il annonce telle pose de première pierre par le président ATT.
C’est clair aujourd’hui que le M. Séméga a le soutien du président Touré pour faire du Mouvement citoyen une force incontournable sur l’échiquier politique. Sinon, il est difficile de comprendre ce refus à Djibril Tangara, premier président du MC qui a voulu transformer l’association en parti politique.
Si le ministre Séméga a osé franchir ce cap, cela sous entend que la course à la succession du locataire de Koulouba est ouverte dans le camp présidentiel.
Selon des informations, il compte faire de son nouveau parti une force incontournable sur la scène politique. En misant d’abord sur les élections communales de 2009.
YS