La 54ème session des Nations unies sur le statut de la femme s’est tenue à New York, aux Etats-Unis, du 1er au 12 mars 2010. Les participantes maliennes en ont fait la restitution aux autres acteurs et actrices de la société civile malienne, samedi dernier, au Centre Aoua Kéïta, à la faveur d’une journée d’échanges.
La restitution a été faite par trois membres de la société civile malienne présentes à New York : Mme Traoré Nana Sissako, présidente du GP/DCF (Groupe Pivot/Droits et Citoyenneté des femmes), Mme Doumbia Mama Koïta, présidente de FEMNET, et Mme Sidibé Djénéba Diop, présidente de Wildaf Mali. Une centaine de femmes et d’hommes ont pris part à la rencontre.
L’an 2010 marque le 15ème anniversaire de la déclaration et de la plate-forme d’action de Beijing. C’est pourquoi, le thème de la 54ème session de la commission de l’ONU sur le statut de la femme portait sur : « Revue des 15 ans de mise en œuvre de la déclaration et de la plate-forme d’action de Beijing (1995) et faire le lien entre la plate-forme d’action de Beijing et les autres engagements internationaux tels que les OMD (qui doivent être évalués en Septembre 2010) ».
Elle s’est tenue après les conférences régionales qui ont permis aux différents continents de faire le point de la mise en œuvre et d’évaluer les rapports pays. Celle de l’Afrique s’est tenue à Banjul, en Gambie, du 16 au 20 novembre 2009.
La commission économique des Nations unies pour l’Afrique dont le mandat est de suivre la mise en œuvre de la plate forme d’action de Beijing a convoqué la 8ème conférence régionale africaine qui avait comme objectifs de permettre aux États, aux institutions et organisations de la société civile d’évaluer l’état de la mise en œuvre du programme d’action de Beijing, de jauger les progrès réalisés dans les 12 domaines critiques en prélude à la 54ème conférence des Nations unies sur la femme.
Cette évaluation a permis de mesurer l’impact des actions de la plate forme d’action de Beijing sur la situation de la femme, ainsi que les difficultés rencontrées lors de sa mise en œuvre en tenant compte de l’évolution socio politique et économique et d’adopter des mesures idoines. A la rencontre de restitution de samedi, les animatrices ont fondamentalement axé leurs interventions autour des axes suivants : le contexte de Beijing +15, le forum des ONG, la conférence officielle, les événements parallèles et les résolutions de la conférence.
A la fin de la journée, les informations issues de la conférence ont été dissimilées ; les organisations de la société civile féminines ont reçu toutes les informations et les conclusions sur le déroulement de la 54ème conférence des NU sur la femme, et elles ont promis d’intégrer les conclusions issues de cette 54ème conférence dans leurs activités quotidiennes au niveau national.
Les présidentes de GP/DCF, FEMNET et Wildaf Mali ont donc atteint les objectifs assignés à la restitution, à savoir informer les participants sur les différentes étapes de la 54ème conférence des NU et les recommandations prises ; formuler des recommandations pour une synergie et cohésion des actions des organisations de la société civile lors des rencontres internationales ; et partager les acquis et défis de la 54ème conférence avec l’ensemble des acteurs et partenaires œuvrant pour la réalisation des 12 domaines prioritaires retenues.
Pour rappel, ces 12 domaines sont : la féminisation de la pauvreté ; l’accès inégal à l’éducation et à la formation des femmes et des filles ; l’accès inégal aux soins de santé et services sanitaires ; les violences à l’encontre des femmes ; les effets des conflits armés sur les femmes ; les inégalités dans le secteur économique ; le partage inégal du pouvoir et des responsabilités dans les instances de décision ; l’insuffisance des mécanismes de protection ; le non-respect des droits fondamentaux des femmes ; la diffusion d’images stéréotypées et l’accès inégal des femmes dans les médias ; les besoins et les contributions des femmes dans la protection de l’environnement ; et la persistance des discriminations à l’encontre des petites filles.
Sékou Tamboura