Les concertations régionales sur l’école, qui étaient prévues du 25 au 27, se sont effectivement déroulées sans la presse privée. Pourquoi a-t-on décidé d’exclure la presse privée, cet important pan du quatrième pouvoir qui, pourtant, dès le début, a participé activement à la couverture effective de toutes les activités ?
La balle se trouve dans le camp du comité préparatoire du forum, puisque la primature avait prévu la participation effective de la presse aussi bien publique que privée à toutes les étapes. Hélas, cela n’a pas été le cas.
La surprise est grande du côté des différents acteurs de la presse privée qui ont déployé tant d’efforts dans l’information et la sensibilisation des populations, sur le travail abattu, par le comité préparatoire jusqu’ici, pour la réussite du forum. Cependant, que dire du mépris affiché par les organisateurs de ces concertations régionales, vis-à-vis de l’Association des Editeurs de la Presse Privée (ASSEP) ?
En outre, curieusement, à mi-parcours du processus de préparation du forum sur l’éducation, il a été décidé, par nous ne savons qui, de poursuivre les activités avec seulement la presse d’Etat. Dès lors, de lourds soupçons pèsent sur les organisateurs du forum quant à leur bonne foi, leur souci de faire du forum une réussite.
D’ailleurs, en excluant les médias privés, ces organisateurs ne veulent-ils pas, par là cacher quelque chose au peuple ? En tout cas, par cette mesure d’exclusion, de dernière minute, le comité préparatoire du forum sur l’éducation a donné la preuve de ses limites.
Nul n’ignore le rôle de la presse privée
dans l’avènement de la démocratie multipartite au Mali,
à travers ses efforts, s’inscrivant dans le cadre de sa consolidation.
Cette décision unilatérale du comité préparatoire est non seulement arbitraire, mais aussi, elle contrarie fortement la volonté réaffirmée des plus hautes autorités du pays, d’impliquer tout le monde afin que le forum soit une réussite. Si l’on avait des inquiétudes surtout au sujet d’un accompagnement effectif des travaux par certaines composantes de la société (civile), aujourd’hui, au contraire, ce sont des organisateurs mêmes du forum qui ont pris la responsabilité d’exclure ceux-là mêmes qui permettent de mieux faire passer les messages à toutes les étapes des concertations. Ainsi, ils assument la responsabilité d’une baisse soudaine du niveau de la communication autour du processus. En agissant ainsi, n’ont-ils pas défié le Premier ministre Modibo Sidibé qui met et continue de mettre un accent particulier sur la communication, depuis son arrivée à la primature ?
Après avoir frustré les journalistes de la presse privée, les membres du comité préparatoire du forum, ne doivent pas être surpris des réactions des animateurs de cette presse, puisqu’ils ont démontré qu’ils n’ont pas d’estime pour la presse ; donc qu’ils n’ont plus besoin de son accompagnement.
Dès le départ, de façon spontanée, la presse privée a pris à bras-le-corps cette question d’intérêt national, en y consacrant des pages et plusieurs espaces. Il n’est pas tard pour que le président rectifie le tir en conviant de façon officielle la presse à ces concertations nationales. Le plan de communication élaboré par la primature est un document bien ficelé auquel le Pr. Salikou Sanogo doit se référer. Il doit, en conséquence, savoir à quoi s’en tenir.
La Rédaction