Le lundi 16 août, un vieil homme, quinquagénaire, a été blessé à l’épaule des suites d’exercices de tirs des recrues de l’armée nationale.
Assis le matin, dans la cour de sa maison, un éclat de balle l’a atteint à l’épaule. Mais sa vie est hors de danger. Selon les témoignages, la balle venait de militaires en séance d’entraînement de tirs. Le camp militaire de Bafo est à environ une dizaine de kilomètres de la ville de Ségou. Et certaines de ses installations militaires, notamment le champ de tir, jouxte les villages de Tésserebougou et Nabilabougou, dernières contrées de la ville de Markala situées à l’ouest dans la commune rurale de Togou.
Dans le village de Nabilabougou, à l’est du champ de tir, la peur des habitants est aujourd’hui sans limite. En effet, non loin du village, les soldats en formation ont ouvert un camp d’entraînement de tirs. C’est lors d’un de leurs exercices de tir qu’un éclat de balle a fini sa course dans l’épaule d’un vieil homme du village. Grièvement blessée, la victime a été transportée d’urgence par les soldats à l’hôpital régional Nianakoro Fomba de Ségou avant d’être référé à Bamako. Les parents du blessé affirment craindre pour sa santé, même si sa vie est hors de danger, assurent des sources militaires s’appuyant sur des examens de médecins militaires à l’hôpital national du Point G.
Une délégation officielle militaire a rendu visite à la victime, et lui a apporté une aide substantielle pour la prise en charge de ses soins de santé. La même délégation s’est rendue sur les lieux de l’accident, à Bafo où elle a aussi apporté une assistance à la famille du vieux. La délégation accompagnée des responsables administratifs locaux de la région de Ségou, a exprimé aux villageois la compassion de l’armée pour ce malheureux événement. Comme mesure immédiate, le champ de tir en question a été fermé. Les exercices de tir vont désormais se dérouler à un autre lieu.
Malgré tout, une peur bleue s’est installée à Nabilabougou. Les villageois ont déserté leur champ de culture jouxtant le champ de tir de peur des balles perdues. Tous ceux qui avaient des champs proches de l’espace d’entraînement les ont désertés.
De sources proches du village, on ajoute que ce n’est pas la première fois que de tels incidents surviennent. L’année dernière, c’est une vielle femme du même village qui avait été touchée d’une balle.
Espérons que toutes ces mesures apaisent les populations.
I. Diallo
(Correspondance particulière)