Dans notre édition du vendredi 8 août, nous relations les raisons avancées par le ministère de l’Equipement et des Transports pour justifier le retrait du marché de contrôle de l’axe Sekokoto-Bafing-Falémé à Socetec/SCET-Tunisie. Aujourd’hui, nous sommes en mesure d’affirmer encore que le ministère persiste volontairement dans l’erreur pour des fins non avouées mais qui restent un secret de polichinelle.
Le contrôle de l’axe Sekokoto-Bafing-Falémé est un marché dont l’appel d’offres a été lancé le 10 mai 2008 et auquel trois entreprises (Groupement Louis Berger/GIG, Socetec/SCET-Tunisie et Cira/AIC-Projetti) ont soumissionné.
A l’issue du dépouillement, le groupement Louis Berger, qui s’est classé 1er, a été proposé à la non-objection des bailleurs de fonds (Bad, Boad). Mais au motif que le diplôme du chef de mission n’était pas suffisant, les institutions bancaires ont refusé de donner leur caution. Ne restaient plus que Socetec-Tunisie qui a proposé 1, 4 milliard et Cira /AIC-Projetti qui a fait une offre de 1,6 milliard.
Mais sur plainte de Cira/AIC-Projetti, le marché a été retiré à Socetec-Tunisie dans des conditions obscures. Un bras de fer s’est engagé entre le département en charge de l’Equipement et des Transports et Socetec. Les travaux vont accuser du retard et les partenaires qui voulaient construire le pont sont devenus perplexes.
En effet, le département prétend que Cirac/AIC-Projetti a fourni des informations susceptibles de changer le cours du marché. Dont on doute fort. Le groupement SCET-Tunisie a été informés de l’attribution provisoire du marché et invité aux négociations par le ministère même dans sa correspondance du 3 mars 2008. Ces négociations ont été conduites conformément aux dispositions de la section 8 de la lettre d’invitation.
Ces négociations ne sont donc pas en porte-à-faux avec la réglementation en vigueur. Tant les dispositions de cette lettre d’invitation dans sa section 9 que celles des règles de procédure (article 3.10) indiquent que le contrat est adjugé, c’est-à-dire attribué, au consultant avec lequel les négociations ont été menées à bien, en l’occurrence Socetec.
Il convient de noter que la plainte de AIC-Projetti/Cira est venue après que la proposition d’adjudication ait été transmise par le département aux bailleurs de fonds, aux non-objections des bailleurs de fonds (Bad, Boad) et la convocation du groupement Socetec SCET-Tunisie pour les négociations.
« …. En tout état de cause, l’administration n’ayant pas signé un contrat, l’exécution des prestations faites par votre groupement a été effectuée à vos risques et périls et n’engage en rien l’administration ». Des propos qui rendent davantage le département ridicule.
Socetec a négocié le contrat du 10 au 12 mars, sanctionné par un procès verbal de négociation et surtout par l’élaboration d’un projet de contrat paraphé et signé. Il a été expédié aux bailleurs de fonds pour non-objection (Bad, Boad) et au secrétariat général du gouvernement pour approbation en conseil des ministres. A ce stade, la procédure d’adjudication n’est-elle pas close ?
La rédaction