Les députés du groupe parlementaire Sadi-Parema étaient lundi face à la presse, au siège de la Radio Kayira, pour faire le point des arguments qu’ils ont développés contre le vote des lois notamment la privatisation de la CMDT, qui selon eux, est une privatisation bâclée.
La conférence de presse des députés du groupe parlementaire Sadi-Parena était retransmise en directe sur la Radio Kayira. Me Amidou Diabaté, député Parena, président du groupe parlementaire Sadi-Parena, introduisant les débats, dira qu’au cours de la session écoulée de l’Assemblée nationale, il y a eu deux point forts : le vote du budget d’Etat et la déclaration de politique générale.
« Au cours des débats, nous nous sommes battus pour que le budget programme 2008 du gouvernement ne soit pas voté car il ne préserve pas l’intérêt du peuple. Le montant des dépenses dans le budget-programme 2008 est différent de celui qui figure dans le tableau des dépenses. Nous avons dit que la déclaration de politique générale, qui n’est ni plus ni moins que le PDES, n’atteindra pas ses objectifs. Nous n’avons pas été entendus », a dit Me Diabaté.
Il a regretté que malgré le combat héroïque de l’opposition, le projet de loi de la privatisation de la CMDT ait été voté. « L’opposition a mené ce combat de façon totale. Nous sommes restés unis. Nous pensons que nous avons joué notre rôle ».
Pour l’honorable Koniba Sidibé, député Parena, « le gouvernement veut faire une privatisation bâclée. Il s’agit de monopoles privés qui vont se substituer à la CMDT. Le gouvernement veut privatiser la CMDT et il se fiche du reste ».
Pour l’élu national à Dioïla, l’Etat veut privatiser la CMDT sans aucune idée du cahier des charges. « Ce n’est pas sérieux. Nous disons que nous ne sommes pas d’accord avec ça. Cette privatisation aura des conséquences graves que nous maîtrisons peu. Voilà les principaux arguments que nous avons développés pour nous opposer à la privatisation bâclée de la CMDT ».
Pour sa part, Dr. Oumar Mariko expliquera que, « quand il a été démontré que la CMDT n’est pas un fardeau pour le budget d’Etat, le ministre des Finances a dit qu’ils n’ont jamais dit que la CMDT est un fardeau. Donc, il ne s’agit pas de la privatisation, mais pire que la privatisation. La plupart des députés reconnaissent la pertinence de notre argument, mais ils sont tenus par des consignes de vote ».
Sidiki Doumbia