C’est dans des conditions inhumaines, qu’un des ex-travailleurs de Huicoma, qui occupent la Bourse du travail, Salia Togola, est décédé à la suite d’un « malaise ». C’est le deuxième cas de décès du genre au siège de l’UNTM.
Depuis près de neuf mois qu’ils ont squatté la Bourse du travail (Huicomabougou), pour se faire davantage entendre par les pouvoirs publics, les ex-travailleurs, les saisonniers et les retraités de la Société des huileries cotonnières du Mali Huicoma-SA, tirent toujours le Diable par la queue.
Pour revendiquer son dû, Salia Togola, 57 ans, est décédé mardi 31 août 2010 à la Bourse du Travail « des suites d’un malaise ». Selon une source proche de Huicomabougou, M. Togola « après ses prières de l’aube a eu un malaise et quelques instants après, il est décédé ». Selon une autre source, plusieurs ex-travailleurs souffrent de problèmes de santé. « Mais, ils n’ont pas les moyens de s’acheter les médicaments pour les premiers soins ».
Visages affamés, yeux au hagard, certains travailleurs ne décollèrent pourtant pas. Ils accusent les plus autorités de ne pas s’investir pour faire aboutir leurs revendications.
Pour faire aboutir leurs revendications, les ex-travailleurs ont frappé à toutes les portes, mais sans succès. C’est ce désespoir qui les a poussé à rompre le silence avec des marches et des grèves de la faim.
L’une des revendications de Huicomabougou est la résiliation du contrat entre l’Etat et le groupe Tomota. Chose réaffirmée dans le rapport 2009 du Végal. Pour Sidi Sosso Diarra, « à défaut des investissements réalisés conformément au plan inséré dans le protocole, l’Etat a le droit d’annuler la cession de ses actions au Groupe Tomota et reprendre la direction de Huicoma ».
Rappelons que le décès de Salia Togola est le deuxième du genre à la Bourse du travail. Un ancien partant volontaire à la retraite avait trouvé la mort au siège de la centrale syndicale (UNTM) en 2006.
Amadou Sidibé