A quel prix achetons-nous nos aliments afin de subvenir à nos besoins ? Malgré la baisse de leur prix par les grossistes, ces crudités qui entrent dans beaucoup de préparations ne sont pas encore à la portée de toutes les bourses.
Pour chaque musulman, le mois du ramadan est une période de partage, de solidarité et de pardon mais également de dépenses. Au marché de Médine Dossolo Traoré, les légumes, très appréciés des cuisinières pour beaucoup de raisons, sont encore chers. Ces produits viennent de plusieurs endroits. Mais les lieux de provenance sont généralement Sikasso et le Bélédougou. Ce marché de notre capitale est approvisionné par une majorité de femmes qui sont grossistes. « Les légumes ne sont pas encore à la portée de toutes les bourses », commente Ba Nènè grossiste.
Cette quinquagénaire mène cette activité depuis plus d’une vingtaine d’années. Elle vend presque tous les légumes. Selon elle, dans cette partie du marché de Médine Dossolo Traoré, les prix diffèrent. Les grossistes n’ont pas les mêmes prix de revente. A l’entrée du marché de légume de Médine, une vieille commerçante détaille des crudités, trie ses carottes fraîchement arrivées d’un jardin du bord du Djoliba. Elle paie ses poivrons entre 17 500 et 20 000 F CFA le sac de 50 kg et ses tomates à 35 000 francs le grand panier. Pour ces clientes, les poivrons et les tomates coûtent entre 25 et jusqu’à 1000 F CFA voire 1 500 F CFA pour les tomates.
Les choux pommes, les poivrons, les oignons, les carottes, les aubergines et les tomates ne sont pas les seuls produits qui coûtent chers. Le féculent le plus consommé, la pomme de terre n’est pas à la portée de tout le monde. « Nous vendons le kilo de la pomme de terre à 500 F CFA, tout comme l’oignon. Ceux-ci viennent de Dakar au Sénégal et sont au même prix que ceux cultivés chez nous et même souvent moins chers et plus faciles à conserver. Et cela est dommage pour notre agriculture ! », plaide Modibo, jeune commerçant.
Pour préparer tous ces éléments nutritifs, les femmes utilisent beaucoup l’huile. Et dans ce marché, les prix dépendent de la qualité de l’huile. Selon un commerçant de Médine, les prix de l’huile varient entre 650 et 800 F CFA le litre. Leurs origines ne sont pas toujours connues. Un jeune commerçant affirme que des huiles viennent du Burkina et des USA. Selon lui, l’huile des USA serait des surplus de dons du pays de l’Oncle Sam, mais il dit ignorer sa composition et sa qualité.
Djariatou Magassa
Aminata A. Lah
(stagiaires)