Malgré quelques difficultés constatées, l’année scolaire et universitaire 2007-2008 est celle pleine d’espoir à l’image des années précédentes. En effet, n’eûrent été le dévouement et l’abnégation des autorités, notamment le ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique, Pr. Amadou Touré, on allait connaître une année plus regrettable.
Par ailleurs, ce qu’il faut surtout retenir et qui suscite plein d’espoir pour notre école, l’éducation en général, c’est le bon déroulement de l’année avec des résultats satisfaisants et cela peut être constaté depuis les petites classes jusqu’aux écoles supérieures.
Nous devons surtout saluer l’initiative pour une première fois depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, notamment le forum national sur l’éducation proposé par le Premier ministre Modibo Sidibé. N’est-il pas le début d’une reconversion dans l’éducative malienne, pour que l’école soit enfin le moteur du développement ?
Une année d’espoir
Depuis l’arrivée du ministre Amadou Touré à la tête du département des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique, les initiatives n’ont jamais fait défaut, malgré la multitude de dossiers de revendications sur table. Sur les trentes neufs points de revendications des enseignants du secondaire jusqu’au supérieur, vingt et sept points ont été répondus favorablement par le gouvernement.
Au niveau du secondaire, sur les sept doléances exprimées par la coordination des syndicats des Enseignements du secondaire, seulement un point notamment l’octroi d’une indemnité de logement aux travailleurs de l’enseignement secondaire, constituait l’obstacle entre le gouvernement et la COSES.
Pourtant, le gouvernement, par l’intermédiaire du ministre des Finances Abou-Bacar Traoré, avait dit que l’incidence financière de ce seul point n’est pas supportable par le Budget de l’Etat. Par ailleurs, pour permettre à la COSES d’être à la table de négociations, le ministre Amadou Touré est lui même sept fois allé vers cette coordination.
En plus de cela, il y a eu l’implication de la société civile, des religieux, des parents d’élèves bref, tous ont tenté de persuader la coordination pour la préservation de l’avenir des enfants. Malgré cela, la coordination a refusé d’évaluer les élèves et ainsi procédé à la rétention des notes. Les cours se sont néanmoins déroulés normalement à part quelques perturbations.
Les résultats satisfaisants
Cette année, du Diplôme d’Etudes Primaires (CEP) au Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) en passant par le baccalauréat malien, session de juin 2008, les résultats dans l’ensemble ont été satisfaisants.
Toute chose qui a été possible grâce à l’engagement des parents d’élèves, des enseignants des écoles privées, les acteurs et partenaires de l’école, tous se sont donnés la main pour que l’année soit sauvée et que les résultats puissent refléter au niveau des élèves. Mais cela n’empêche pas de dire, qu’il faut encore redoubler d’efforts pour que les autres années, les élèves apprennent mieux pour des résultats plus éclatants car, c’est leur avenir qui est en jeu.
Une année Universitaire pas comme les autres
Si les années précédentes étaient émaillées de fraudes dans les écoles supérieures, l’année 2007-2008 n’a pas vécu des fraudes au niveau de nos facultés et les résultats sont attendus avec espoir.
En effet, ce qu’il faut déplorer dans ses écoles, c’est la mauvaise gestion des heures supplémentaires dans nos facultés. C’est la Direction des Etudes et de Recherche (DER) qui répartit les heures supplémentaires entre les enseignants. Mais on constate que ces heures ne sont généralement pas respectées par la plupart des professeurs.
Pourtant, par trimestre, l’Etat mobilise chaque année une somme comprise entre 450 000 à 580 000 F CFA pour chaque professeur. Ce qui équivaut à des millions par an. Il est donc temps que l’Etat réglemente toutes ces anomalies au niveau de nos écoles supérieures.
Le droit de grève
Au secondaire, tout comme au supérieur, l’école a connu quelques grèves. Certes, le droit est reconnu par les textes mais, il est aussi bon de signaler que ces mêmes règles précisent qu’en cas de grève, le ministre en charge des Enseignements Secondaire, Supérieur peut retenir sur les salaires. Il est important que les enseignants sachent cela, c’est d’ailleurs l’une des préoccupations aujourd’hui.
En plus de cela, concernant la gestion les cantines scolaires qui se trouve entre les mains des élèves et étudiants, l’Etat envisage de la passer au Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU) pour l’intérêt sanitaire des élèves et étudiants.
Les satisfactions de l’etat
Plusieurs doléances ont été satisfaites par le gouvernement estime le ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique. On peut notamment évoquer entre autres les décrets relatifs à l’augmentation des salaires des enseignants contractuels de 2,56% en 2007 à 5% en 2008, l’adoption de la loi d’orientation sur l’éducation, de l’article 60 de la loi n°99-046 du 28 décembre 1999.
Aussi, en vue de satisfaire des doléances des partenaires, plusieurs autres actions sont en cours tels que le décret fixant des indemnités de certains responsables de l’administration scolaire, le chrono gramme pour l’intégration des enseignants contractuels à la Fonction Publique des collectivités territoriales.
On ne saurait terminer ces motivations sur l’école sans parler des succès attendus du forum national sur l’éducation, mais cela ne peut être atteint sans l’implication de tous les Maliens.
Hady BARRY