Yorodjambougou est l’un des quartiers spontanés, situé à l’extension des 1 008 logements vers Sirakoro Mèguètana en commune VI du District de Bamako. Sous pretexte de lutter contre l’insécurité, des policiers s’adonnent à racketter les motocyclistes en infraction entre Yorodjambougou et les 1 008 logements de 20 heures et 21 heures. En quoi consiste leur pratique ?
Dès le crépuscule, de jeunes policiers se garent dans un coin où les motocyclistes ne peuvent pas les voir. Au bon momemnt, ils braquent leurs torches le sifflet à la bouche, signe que le conducteur doit s’arrêter. En face de ce dernier, ils demandent les pièces de la moto, sur tout la vignette. Gare à celui qui se trouve en manque des pièces demandées. Tout motocycliste en infraction paie 1 000 F CFA sans que les éléments du 13ème Arrondissement qui sont en cause ne lui délivrent un reçu. Très souvent même de jeunes policiers prennent des bouteilles de Coca-Cola en pastique au cas où le conducteur en infraction n’a pas d’argent.
N’est-ce pas là une rackette qui n’honore pas la Police Nationale ?
Certes, l’initiative de lutter contre l’insécurité est salutaire, vue la position de ce quartier spontané avec la ville, mais la pratique policière, telle que constatée sur le terrain, est honteuse.
Le hic est que cette patrouille n’est pas permise car, elle se fait entre 20 heures et 22 heures, seulement les heures de pointe où la population retourne à domicile. Aussi, ces policiers, environ 5 à 6 éléments, se promènent à bord de moto Djakarta ou d’un véhicule Mercedes non immatriculé.
N’est-il pas temps de revoir cette situation ?
Mamoutou DIALLO