L’accession du Mali à la souveraineté politique est un évènement salué par l’ensemble du peuple malien, en raison du fait que la souveraineté se eut le socle de la liberté et des progrès socio-économiques. Qu’est-ce que les dirigeants du pays qui se sont succédés ont fait de cette souveraineté politique de l’indépendance du pays à ce jour?
C’est la question que l’on se pose aujourd’hui et chaque fois qu’il se produit un changement de régime. Toute chose qui est la preuve de l’insatisfaction des populations, en tout cas d’une frange qui estime que les efforts déployés demeurent en deçà des attentes des populations et des promesses tenues. Pour cette raison, la gestion des affaires publiques dans le Mali démocratique est toujours mitigée.
Une gestion mitigée du pouvoir
L’histoire du Mali démocratique démontre que le souci majeur des dirigeants successifs est de faire toujours un peu plus que ceux qui ont précédé dans le cadre de la gestion des affaires publiques, des préoccupations essentielles. Le plus important pour eux, c’est qu’on reconnaisse que, pendant leur passage, ils ont apporté des changements ou innovations par endroits.
Malheureusement, au-delà de ces efforts, les questions essentielles sont demeurées sans solutions, au point qu’on se demande dès fois si les pouvoir successifs ont suffisamment mouillé le maillot dans le cadre de la prise en compte des préoccupations du moment, mais aussi des perspectives.
En effet, l’un des problèmes majeurs de notre démocratie est que les différentes autorités ont du mal à prévoir en matière de gestion dans des domaines les plus divers. C’est pourquoi on a l’impression que c’est un cycle infernal de retour à la cas départ.
Quelques éléments d’appréciation
Lorsqu’on se replonge dans les premières années de l’indépendance du Mali, on se rend compte que les mêmes causes sont en train de produire les mêmes effets en matière de gouvernance.
En effet, tout pouvoir a des atouts comme des faiblesses. Sous la première République, au nombre des acquis, il y a notamment ce souci et ces efforts allant dans le sens de la formation des cadres dans un esprit empreint de patriotisme, du respect du bien publique.
Ce fut en même temps le moment de la création des premières infrastructures dans les domaines les plus divers. Mais, il était question de la restriction des libertés individuelles et collectives. Le chômage n’était pas encore connu à un moment où les efforts tendaient surtout à la formation des cadres au service du développement du pays.
Quant à la pauvreté, elle était connue, mais pas comme maintenant, en raison du fait que les produits alimentaires étaient moins chers, même si l’on accédait à certains u’à compte gouttes, compte tenu de la politique d’approvisionnement des populations à partir des coopératives.
La culture civique a beaucoup joué à ce moment et certaines pratiques n’étaient pas répandues comme la corruption et la délinquance financière. Mais nul ne peut soutenir qu’elles n’existaient pas. En témoigne l’initiation de l’opération taxi.
L’effritement des valeurs
L’effritement des valeurs sous la deuxième République est incontestable, puisqu’en marge des efforts dans les domaines aussi varié que le développement des infrastructures de désenclavement, de communication, le développement agricole et des efforts de formation à travers le renforcement de l’alphabétisation nationale, la corruption, la délinquance financière, le népotisme et la gabegie sous plusieurs formes ont pris droit de cité.
La crise scolaire a pris des proportions de plus en plus inquiétantes de même que la paupérisation généralisée de la population avec les retards de salaires des fonctionnaires. Toutes choses qui seront à l’origine de soulèvement de plus en plus prononcés des couches sociales, malgré les répressions multiples.
Comme il fallait s’y attendre, les populations ne pouvant plus vivre dans les mêmes conditions et les dirigeants diriger par les mêmes méthodes, ces problèmes ont emporté la deuxième République. Ainsi, avec l’ouverture démocratique, les populations ont nourrit beaucoup d’espoir que des solutions idoines seraient trouvées aux problèmes qui assaillent les populations.
Après l’ouverture démocratique
Après l’ouverture démocratique au prix d’énormes sacrifices, tous ont nourri l’espoir que les questions cruciales de la nation trouveraient des solutions. Certes, il y a eu des avancées dans beaucoup de domaines, notamment dans le cadre de la manifestation des libertés individuelles et collectives, de la création d’emplois, du développement des infrastructures diverses : scolaires, de télécommunication, des transports, sanitaires, sportives entre autres.
Le règne de l’Adéma pendant les dix ans et les réalisations de la CAN 2002 en sont des illustrations éloquentes des efforts déployés par l’Adéma dans le cadre de la prise en compte des préoccupations socio-économiques. Mais, malgré ces avancées significatives avérées, on note des lacunes et insuffisances de la gestion des affaires publiques pendant la décennie.
En effet, il est incontestable qu’au file du temps, la pauvrété ne cessait de prendre des proportions exponentielles, surtout avec la dévaluation du franc CFA et ce, malgré la mise en œuvre du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP). De même, les questions récurrentes comme la crise scolaire, la pauvreté, la corruption et la délinquance financière, l’incivisme, la perte des repères sont demeurées sans remède.
ATT et la gestion du pouvoir
On estime que chacun a fait tout juste des efforts pour se maintenir au pouvoir pendant le temps du mandat. En sera-t-il le cas pour ATT? Réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont tous échoué? Au sein de l’opinion publique nationale, on souhaite ardemment que les résultats de la gestion des affaires publiques par ATT soient plus probants à travers la gestion durable des questions d’intérêt national et qui persistent.
Cela ne sera possible que grâce à l’implication de toutes les forces vives de la nation notamment les cadres et autres agents de l’Etat qui doivent consentir des sacrifices non pas pour faire plaisir à ATT, mais pour apporter leur pierre à la construction de l’édifice national dans l’intérêt de toute la nation malienne.
Il importe que nous puissions enfin relever ces défis, surtout quand on sait que le président Amadou Toumani Touré, dès le début, a voulu que tous s’impliquent dans la gestion des affaires publiques pour le bien-être exclusif de l’homme malien. Le cadre de cette implication tant souhaitée n’est-il pas les rencontres programmées sur la situation scolaire, la lutte contre la corruption entre autres?
Il y a aussi l’initiative riz dont la mise en œuvre au départ, a connu des difficultés. Elle doit représenter l’espoir de toute une nation à un moment où les consommateurs sont en train de ployer sous le poids de la hausse des prix des denrées alimentaires consécutivement à la hausse du prix du pétrole. On se rappelle qu’auparavant, depuis l’invasion acridienne, les consommateurs ne cessent de subir des hausses de prix.
En tout cas, il y va de l’intérêt de tous, y compris ceux qui souhaitent ardemment réaliser l’alternance politique en 2012. Comme l’a dit le président de la République, nous devons transformer nos handicapes en atouts pour consolider notre souveraineté nationale à travers une amélioration substantielle des condition de vie et de travail des populations, toutes sensibilités confondues.
Moussa SOW
Le syndicat unique des travailleurs D’EDM-SA
Doté d’un siège
Le vendredi dernier, les travailleurs d’EDM se sont retrouvés dans la cour de l’ancien Service des Compteurs sis au Quartier du Fleuve. L’objet de cette rencontre était l’inauguration du siège affecté au Syndicat Unique des Travailleurs d’EDM-SA. La cérémonie a enregistré la participation des plusieurs personnalités en plus des syndicalistes.
En effet, on pouvait noter la présence massive des travailleurs et responsables syndicaux dont Hammadoun Amion Guindo, secrétaire général de la CSTM, Issé Doucouré, ancien secrétaire général de l’UNTM, Nanourou Koné, secrétaire général du Syndicat Unique des Travailleurs d’EDM-SA, le président du conseil d’administration d’EDM-SA, Adama Traoré, le directeur central des ressources humaines d’EDM-SA, Abdoulaye Sidi Dicko entre autres.
Les interventions
Au cours de cette cérémonie certes, symbolique, mais combien significative pour les travailleurs d’EDM-SA et la direction, il y a eu plusieurs interventions. D’entrée de jeu, c’est le secrétaire genéral du Syndicat Unique des Travailleurs d’EDM-SA qui a placé la rencontre dans son contexte, avant de souligner l’importance de l’événement pour les syndicalistes de la société EDM-SA.
Dans son intervention, Nanourou Koné dira que la construction de ce siège est une opportunité de faire avancer la cause des travailleurs d’EDM-SA car, a-t-il ajouté, c’est le cadre de concertations entre eux en vue de mieux faire avancer la société.
Pour lui, le syndicat des travailleurs d’EDM-SA est une grande famille qui travaille dans une entreprise stratégique. « La direction a répondu favorablement à notre demande à travers la mise à disposition d’un siège. Je ne doute pas de la disponibilité des syndicats à nous aider« , a-t-il dit.
Après ces mots, M. Koné a adressé les remerciements des syndicalistes à la direction pour son appui, notamment au PCA qui représentait le directeur général empêché, aux syndicats auxquels ils sont affiliés, au représentant de la Confédération Générale des Travailleurs (CGT) également présent sur les lieux de la cérmonie.
Les réactions des responsables D’EDM-SA
Abdoulaye Sidi Dicko, directeur central des ressources humaines d’EDM-SA, dans son intervention, a assuré les travailleurs que la direction générale a pris bonne note du souci d’entente du secrétaire général du Syndicat Unique des Travailleurs d’EDM-SA.
Ainsi, a-t-il pris l’engagement d’accompagner, au nom de la direction, les syndicalistes pour plus d’entente en vue d’atteindre les objectifs majeurs visés par la société. Pour lui, le siège ainsi mis à disposition est un cadre d’harmonisation entre les travailleurs d’EDM-SA.
Quant à Adama Traoré, le président du conseil d’administration d’EDM-SA, il a souligné que la cérémonie est importante car : » Sans travailleurs, pas d’entreprise« . Il a également bien apprécié les propos du secrétaire général et s’est réjoui de la mise à disposition d’un siège au syndicat, estimant que cela est un acte qui participe à l’apaisement des travailleurs.
De même que le directeur central des ressources humaines, il a pris l’engagement d’accompagner les syndicalistes dans leurs efforts quotidiens pour la bonne marche de la société et la sauvegarde des intérêts des travailleurs.
C’est après toutes ces interventions qu’il a été procédé à la coupure du ruban symbolique du siège ainsi affecté au Syndicat Unique des Travailleurs d’EDM-SA.
Moussa SOW