Depuis la mise en place du comité préparatoire du Forum sur l’Education par le Premier ministre Modibo Sidibé, jour pour jour, les membres de ce comité ne ménagent aucun effort pour la réussir de leur mission. Il s’agit, à travers ce forum qui ne doit pas être une rencontre de plus sur l’école, de retrouver les valeurs pour une école plus apaisée et performante.
Rappelons que ce comité est composé de plusieurs personnalités dévouées et réputées pour leur qualité intrinsèque sur la base duquel le chef du gouvernement leur a placé sa confiance. Par ailleurs, ce comité vient de terminer avec la première étape et poursuivra dès la semaine prochaine avec la phase régionale. Le forum proprement dit est prévu pour la première quinzaine du mois de septembre 2008.
M. SALIKOU SANOGO
A la fin de cette première phase, nous avons tenu à rencontrer le président de ce comité Salikou Sanogo pour qu’il nous livre ses impressions à l’issue de cette phase. A la question de savoir le constat qu’il a fait pendant la première phase, le président du comité a d’abord précisé que cette première phase concernait celle des écoutes et des ateliers thématiques.
Les ateliers thématiques organisés sur le forum sur l’éducation ont permis à chacune des trois commissions qui composent le comité de tenir des ateliers avec des publics cibles bien déterminés sur la base des documents qui avaient été élaborés et des termes de référence.
En effet, le but de cet atelier, selon Salikou Sanogo était de discuter de ces thèmes qui couvrent l’ensemble des préoccupations autour de l’école, de les analyser, d’optimiser des propositions des participants et d’affiner les termes de référence, cela pour permettre de préparer les concertations régionales.
Un constat de satisfaction N
En tant que président du comité, M. Salikou Sanogo s’est dit pour l’instant très satisfait du déroulement des ateliers thématiques. Une phase au cours de laquelle il n’y a pas eu de gros problème.
Le constat sur lequel il s’est néanmoins appésanti, c’est celui de l’enregistrement d’une très forte participation des acteurs et partenaires sociaux de l’école des partis politiques, des syndicats et les contributions des uns et des autres étaient à la hauteur.
Après ces constats, le président s’est félicité de la qualité des débats. Ce qui n’est pas du tout surprenant selon lui, car : « l’éducation en général est une affaire de tout le monde et les enjeux de ce forum ont aussi été compris. D’où la mobilisation grandissante. Nous s’espérons ainsi que cela soit de façon continuelle« , a-t-il souhaité avant de souligner que « cette première phase a permis aux gens de s’approprier ce forum auquel ils ont d’ailleurs cru qu’il sortira de bons résultats pour notre système éducatif« .
Le chronogramme de la deuxième phase
Pour le président, il sera organisé au niveau de chaque capitale régionale, à l’intention des acteurs et partenaires sociaux de la région, les concertations. Au cours desquelles sera convié les gouverneurs, préfets et sous-préfets, les académies, les CAP, les Directeurs d’école, les parents d’élèves, les syndicats, l’AEEM, enseignants, société civile…
Ensemble, ces acteurs et partenaires analyseront les problèmes majeurs qui étranglent le système éducatif de notre pays en y proposant leurs points de vues, des recommandations qui seront apportées à la phase finale celle du forum national sur l’éducation.
Un forum de plus ?
Bien entendu, il y a eu plusieurs rencontres sur l’éducation. Ceci étant, l’éducation, selon le président, est une matière très émouvante. Elle doit malgré qu’elle change, coller à l’évolution de la société et du monde, surtout qu’on a l’impression que les gens discutent toujours de l’éducation.
Cela n’est pas une mauvaise chose d’après le président car, ce que nous cherchons, c’est de faire en sorte que le système éducatif réponde aux attentes et préoccupations de la population malienne, essentiellement que le forum forme la ressource humaine pour le développement socio culturel du pays.
Il s’agit surtout de faire de face aux enjeux de l’intégration régionale et de la mondialisation. Et c’est aux jeunes de s’approprier cette leçon pour relever ce défi, car la jeunesse est l’avenir de ce pays, a-t-il dit.
« Par conséquent, ce forum sur l’éducation ne sera pas un forum de plus, puisque déjà tout le monde se sent concerné individuellement et collectivement. Aussi, les pouvoirs publics, initiateurs de ce forum sont aujourd’hui convaincu de la nécessité du processus de réforme du système éducatif dans le but d’atteindre les objectifs. « , a confié le président du comité.
Ceci dit, nous convions tout le monde à cet exercice là pour qu’au sortir du forum, nous puissions avoir une compréhension commune des missions que nous voulons confier à notre éducation du 21ème siècle
A ses dires, ces enjeux sont énormes et » si l’éducation n’est pas repensée en adéquation avec la situation actuelle au monde, je pense qu’on ne pourra pas faire face aux défis« , a martelé Salikou Sanogo.
Les difficultés déjà rencontrées
« Bon ! Vous savez, dans toute entreprise humaine, il y a toujours des difficultés, dixit le président. Surtout quand on parle de l’éducation, une matière extrêmement sensible et importante. D’après lui, la première grosse difficulté était qu’au départ, il y avait des scepticismes de l’opinion sur ce forum.« . Toute chose qui ne suscite pas grand chose selon le président, compte tenu de leur dévouement patriotique pour servir l’Etat sans arrière pensée.
Mais, il a fallu que les membres du comité s’attèlent pour faire en sorte que l’opinion adhère à l’idée du forum. En dehors de cette difficulté qui est résolue définitivement, il existe celle relative à l’installation du comité lui-même
L’Appel du Président à l’opinion nationale
« Mon premier appel sera un appel de demande à l’endroit de nos partenaires et acteurs de l’école, leur contribution constante dans les grands débats que nous allons entamer par les écoutes et les ateliers thématiques« , a souligné le président du comité.
« Ces débats, a-t-il ajouté, peuvent se faire à travers la participation dans les travaux régionaux par Internet ou par site Web que le comité va mettre en place bientôt ou soit par de simples correspondances, à la radio, dans les journaux… Je pense que si les uns et les autres procèdent ainsi, nous aurions un large éventail d’idées, d’analyses, de propositions qui nous permettront de sortir des documents très importants« , a-t-il ajouté.
« Le deuxième appel que j’ai à lancer, c’est toujours de faire en sorte que l’opinion publique adhère au maximum aux débats. Pour chaque couche sociale que l’éducation soit une préoccupation des uns et des autres car, tout le monde est partie prenante dans l’éducation.« , a conlu Salikou Sanogo, président du comité préparatoire du forum sur l’éducation.
Vraiment si on doit chercher un problème national, il n’y a pas plus que celui de l’éducation, chacun doit participer à cette réforme éducative prodiguant des ressources humaines de qualifié par le développement de notre pays pour éviter qu’on soit recoloniser
Hady BARRY