L’arachide, aliment de base dans notre pays, mérite un examen plus attentif puisqu’il s’agit d’un produit d’exportation. Il existe ainsi des perspectives d’avenir pour l’exportation de ce produit. Investir dans l’arachide est un moyen d’affronter les besoins croissants en denrées alimentaires ainsi qu’une opportunité d’exporter.
Au marché de Oulofobougou, les commerçantes occupent une place de choix dans l’exportation de l’arachide au Sénégal et au Niger. «L’exportation de l’arachide est plus que jamais nécessaire et cela pour deux raisons. », a expliqué Fanta Tangara, commerçante au marché de Oulofobougou. Ces commerçantes dénoncent certaines pratiques auxquelles des agents de sécurité se livrent entre Bamako et Diboli. Fanta Tangara estime entre ces deux localités, elle paye souvent plus 50.000fcfa.
La première est que le marché est inondé, toute chose qui dépasse la consommation locale. Et la deuxième raison est l’avantage économique
Les cultivateurs d’arachide éprouvent d’énormes difficultés, notamment à cause des mauvaise herbes qui empêchent l’accroissement des arachides et la bonne productivité, sans oublier la pluviométrie qui se fait un peu rare dans certaines localités où se cultivent en abondance des arachides.
Selon le président du marché de Oulofobougou, Mamadou Diarra, les commerçants de la filière-arachide font face à des difficultés qui ont pour nom : le manque d’infrastructures routières. Par exemple de Karalo à Bamako, un sac d’arachide est transporté entre 200 et 2500 fcfa, par contre entre Bamako et Dakar le sac est transporté à 1500fcfa. Les tracasseries et surtout la culture du coton font partie des contraintes de la filière. M. Diarra estime que c’est la seule raison qui explique les coûts élevés d’un sac malgré le fait que le marché est suffisamment approvisionné.
Le rendement varie beaucoup d’une localité à l’autre, selon le climat, la terre, les systèmes de culture et les variétés cultivées. Et la différence est énorme: plus de 2 tonnes par hectare.
La culture de l’arachide est prospère dans la région de Sikasso et Kayes, notamment les localités de (Yanfolila, Kolondiéba, Wasoulou, Karalo et Bougouni ) en troisième région et à Kita, en première région.
La vente d’arachide fait partie des petits commerces qu’exercent beaucoup de personnes à Bamako pour faire face aux besoins multiples.
Fanta, une vendeuse d’arachide âgée de 18 ans, habite le quartier de Djikoroni. Portant un plateau d’arachide cuites sur la tête, elle sillonne les quartiers de la commune IV pour écouler sa marchandise.
Elle témoigne que généralement, elle achète le sac d’arachide entre 7500fcfa à 17500fcfa, elle vend et récupère un bénéfice de 2500fcfa à 3500 fcfa. « Ce commerce me procure de l’argent qui me permet de préparer la rentrée scolaire » a-t-elle précisé.
Quant à Hawa, elle est vendeuse de pâtes d’arachides. Elle signale que ce petit commerce lui rapporte de l’argent car cela lui confère 100% de bénéfice.
Bintou Diarra, infirmière et nutritionniste de son état, a déclaré que l’arachide fait partie des aliments d’origine végétale et contient 27% de protéine et 45% de lipide. Elle conseille qu’il faut augmenter la consommation nationale et la récupération des tourteaux des huileries très riches en protéine pour la fabrication des aliments de sevrage.
On peut conserver les arachides avec leurs coques sèches. On peut consommer crues, grillées et aussi les utiliser pour la cuisine.
L’apport nutritif de l’arachide dans l’organisme humain est important.
Nouhoum Dicko