La rentrée scolaire 2010-2011 approche à grand pas. Le ministère de l’éducation, de l’alphabétisation et des langues nationales compte prendre le taureau par les cornes pour son bon démarrage et son déroulement parfait. De ce fait, il organise depuis jeudi dernier à l’Institut des langues Abdoulaye Barry (ILAB), une conférence pédagogique à l’intention des Directeurs des 70 Centres d’Animation Pédagogique (DCAP) et des Directeurs des 17 Académies d’Enseignement (DAE) du pays. L’ouverture des travaux de cette conférence pédagogique de trois jours était placée sous la présidence du ministre de l’éducation, de l’alphabétisation et des langues nationale, Pr Salikou Sanogo. On notait également la présence des membres de son cabinet, du Directeur national de l’éducation de base, Mamadou Diabaté.
En effet, il est révélé que des mesures prises pour améliorer notre système d’évaluation ont fait apparaître le niveau de faiblesse de nos élèves par rapport aux objectifs visés. Pour qu’on ait donc une amélioration du rendement interne de notre système éducatif, pendant les trois jours de discussions et d’échanges, les DCAP et les DAE feront une analyse sans complaisance de la situation scolaire afin de dégager les voies et moyens de réussite. C’est-à-dire d’examiner les contours de la mauvaise performance des élèves qui ne sont pas seuls responsables de cette situation. Cela pour faire des propositions concrètes pour amener tous les acteurs à jouer pleinement leurs rôles dans le sens de l’amélioration des résultats scolaires. D’où la tenue de cette rencontre.
Pour exécuter une bonne année 2010-2011, Salikou Sanogo n’est pas passé par le dos de la cuillère, s’adressant aux DCAP et aux DAE à l’ouverture de la conférence. Il a donné plusieurs pistes pour qu’ils échangent.
D’abord, il a souhaité se pencher sur le bilan de l’année scolaire écoulée, surtout les résultats des examens du Def et l’analyse des disparités constatées entre CAP et entre AE; la gestion des flux dans les clases de 9è suite à la suppression de l’examen du CFEPCEF et les stratégies à utiliser; l’harmonisation des évaluations pour les classes de 6è année; les problèmes financiers (situation du personnel enseignant contractuel de l’école dans un contexte de crise; les relations de l’école avec les parents d’élèves, les Mairies, les associations de ressortissants, le privé et les ONG; l’appréciation de la formation initiale (Ifm etc.); le mécanisme de l’encadrement de proximité; le rapportage; les rôles et responsabilités des directeurs d’école.
Ensuite, Salikou Sanogo a instruit de porter une attention à la situation du personnel enseignant et à la situation des infrastructures; de prendre contact avec les collectivités territoriales pour le recrutement des enseignants dans toutes les catégories (généralistes, spécialistes, éducatrices/éducateurs préscolaires, enseignants des écoles communautaires); de ne pas oublier les maîtres d’éducation physique et sportive, la question du mouvement pionnier et l’enseignement correct de l’Education civique et morale (Ecm).
Enfin, le ministre a demandé aux participants surtout les DAE, de veiller sur la qualité des enseignants qui vont être recrutés pour les Ifm afin d’avoir un enseignement de qualité; de mettre à tous les niveaux des dispositifs de suivi et de supervision; d’élaborer des fiches de suivi et de supervision mensuelle pour s’assurer qu’un enseignant dispense normalement ses cours et que le comité de gestion scolaire joue pleinement son rôle. «Tous nos efforts pour améliorer la qualité de notre système resteront sans effet si nous ne nous assurons pas que les mesures prises sont appliquées par tous les acteurs. C’est pourquoi, je vous engage à préparer sérieusement la prochaine rentrée scolaire, en impliquant tous les acteurs et partenaires de l’école », a t-il conclu.
En outre, il a informé l’assistance de la création de 22 nouveaux CAP dans les mois à venir et la construction de deux nouveaux instituts de formation de maître à Kita et à Koutiala de même que le progrès enregistré dans les travaux de construction des Ifm de Kati et de Ségou.
Hadama B. Fofana