Edito : L’image menacée de la Guinée
Car le problème n’est pas que ses constats soient faux. D’ailleurs, ceux qui ont suivi le processus électoral guinéen savent que l’atypique Premier ministre n’a jamais fait mystère de ses convictions. Pour lui, la Guinée était, dès au départ, victime du chantage occidental qui l’amenait au charbon sans se soucier de sa stabilité. Il est vrai que la communauté internationale a surveillé la Guinée comme jamais : le Groupe de Contact international en est à son quatorzième rapport sur ce pays. Mais le fait est que chacun des grands candidats se voyait élu le 27 juin dernier.
En particulier alpha Condé qui, en avril, avait remis en cause le fichier électoral et la Ceni avec des arguments recevables avant de s’aligner et de se faire prédire une victoire triomphale à la une des journaux par une voyante. Les conditions qu’il pose aujourd’hui à la Ceni qui sont celles de toute démocratie crédibles arrivent, par conséquent, un peu tard et ne manqueront pas d’associées à un réflexe de mauvais perdant. Un peu tard également pour qu’en Guinée le perdant fasse des accolades au vainqueur du second tour. Quelque soit la date de celui-ci et si elle se tient un jour.
Adam Thiam